5 Comptes rendus 171
Anna di Benedetto Zimbone, qui compare minutieusement le Cantare dApollonio dłAntonio Pucci et une composition poćtiąue sur le meme theme, attribuee k Gabriel Akontianos, N.M. Panajotakis, qui a retrouvć Toriginal italien de la plaisante «Complainte du pauvre failli», et V.Pecoraro, qui etudie Le sacrifice d Abraham. Avec tous ces textes cretois on est au niveau chronologique du XVI* siecle. II faut y ajouter ce que Caterina Carpinato apporte k la connaissance de la traduction en grec de la Theseide de Boccace et la contribution de S. Koliadimou et de Cristina Stevanoni concemant la tradition manuscrite grecque de Fiore di virtu. Pour le XVII* siecle, on notera seulement les recherches de Renata Lavagnini sur les ecrits theologiques du Cardinal Bellarmin traduits en grec et Paccent mis par Alexis E.Sola sur ractivite de traducteur du peintre Panajotis Doxaras.
Dans ce qui est peut-etre la piece la plus remarquable de ce recueil, G.Kechaioglou tire tout le parti possible d’une information foisonnante sur les versions italiennes de certains ouvrages ćcrits en d’autres langues que le grec (franęais, espagnol, anglais etc.), lesquels ont ćtó traduits en grec k partir de rintermćdiaire italien.Dans ce cas se trouvent, par exemple, Les maximes des Orientawc d,Antoine Galland, dont la traduction, par Jean Avramios, suit un manuscrit de Del Chiaro, et la Geographie de Patrick Gordon,traduite de Titalien en grec par Phatsćas. La sćrie des transformations ne 5’arrete pas \k, car le texte d^yramios sera traduit en roumain par Anthime Plbere (Antim Ivireanul), tout comme le manuel de gćographie de Pilluministe ćcossais aura une traduction roumaine dans le manuscrit 2349 de PAcadćmie de Bucarest, qui porte la signature du boyard moldave Iordaki Darie D£rm5nescu.
On lira avec le meme interet une patiente analyse des traductions manuscrites de Moliere due a Anna Tabaki. Elle utilise comme il convient les premieres approches de Loukia Droulia, qui avait signalć, il y a plus de vingt ans, la version de Jean Rhalis dont on sait qu’elle fut commandee par Constantin Mavrocordato en 1741. Toujours au sujet du theatre grec du XVIII* siecle, nous nous rejouissons d^prendre que D. Spathis prepare une ćdition critique de la comćdie “AAs^aySpoPóSaę o aauve^5r^TO^,,, satire qui malmenait le prince Alexandre Jean Mavrocordato et sa cour. Son auteur presume, Georges N.Soutzo, dit «Dragoumanakis», avait adapte ou traduit en grec Guarini,Metastasio et Goldoni. On lui a egalement attribuć un ouvrage en roumain d’un genre tres difierent, dćcrivant le cćremonial de la cour de Moldavie, ce qui ne s’accorde pas avec les informations dont ses biographes disposent jusqu’a present A propos de ce meme milieu phanariote, Anna Gentilini insiste śmie vocabulaire des comćdies de Goldoni dans la traduction du prince Jean Caradja.
Nous tenons k saluer tout particulierement les efforts d’Ines di Salvo et d’Athanasia Glycofiydi-Leontsini d’attirer Tattention sur Francesco Soave (1743-1806) et son oeuvre traduite en grec, ainsi que sur la Morale de Muratori, traduite par Joseph Moesiodax. A lirę Particie de Marilisa Mitsou, on est suipris de constater que Machiavel n’a ćte traduit en grec qu’en 1845. Cependant, il ćtait dćjA lu par les Phanariotes; les Mavrocordato le citent, Calfoglou et Christopoulos y font allusion. Le Decameron non plus n’a pas eu de traduction en grec avant 1863, mais on le connaissant a travers Tintermediaire franęais, comme le prouve la formę Bołc&moę, attestee en 1812, sinon plus tót.
Les traductions d’Alfieri (Lidia Martini), de Foscolo (F. Kiskiro Kasantzi) et de Leopardi (M.A. Sorci) sont ćtudićes utilement. Le reste du volume s^ccupe de la litteratme moderne: Pirandello, Ungaretti, Marinetti, Panini, etc. En annexe, Amalia Kolonia a redige une copieuse bibliographie des traductions en grec d^uyrages italiens qui ont paru de 1800 a 1900: a peu pres cinq cents cinquan e pom un siecle trav il qu* n ne aur ’ parcourir ans rencontrer d s suggestions preciem s. C*est im exceptionn 1 out 1 de tra
Andrei Plppidi