la sclssion entre le pouvoir politiąue et le peuple aliant en s’aggravant tandis que les rapports democratiques dans le parti et dans la socićte devenaient de plus en plus etroits. et que toute pensće crćatrice dans le domaine des Sciences sociales et humanistes etait ćtouffće et rendue impossible aussitót qu’esquiss£e.
Le resultat fut la creation d’un nouveau type de rapports salarićs, d’un nouveau type d’alienation economico-poIitique, ce qui, dans un systfcme etatique et bureaucratique, ne pouvait que se refleter sur le plan des rapports nationaux (la domination de la nation russe, le m6-pris du droit des nations a 1’autodetermination - le cas des pays bal-tiques, de certains pays d’URSS, et plus tard, par exemple, de la Tchecoslovaquie). Donc, dans un pays a traditions dćmocratiques fai-bles, et avec de fortes traditions absolutistes et autoritaires, dans un pays dont le proletariat avait ete decime par la guerre civile et les masses epuisees - la politique de Staline a abouti a une crise profonde du socialisme qui eut des consequences politiques a longue port6e dans le monde entier: au lieu du developpement de la democratie socialiste, la terreur bureaucratique fut proclamee le degre le plus haut de la li-berte de Thomme dans le monde moderne, la suppression totale du droit de la personne, les pires methodes moyennageuses ayant ete in-troduites dans les processus judiciaires, furent proclamees vers la fin des annees trente realisation du socialisme et debut du passage au communisme.
On pourrait en conclure que tout developpement du socialisme aboutira a des crises sensibles s’il ne tient pas compte des situations et possibilites concretes, c’est-a-dire des etapes possibles de la rćalisation des idees qui sont le but finał de cette epoque historique, but deja ex-prime dans Marx et Engels. D’autre part, tout socialisme situe dans un cadre europeen doit tomber dans des crises graves s’il ne commence pas dans Timmediat la realisation des rapports autogestifs et la struc-turation de la societe sur ces rapports autogestifs, ce qui ne fait avec le deperissemcnt de l'etatx qu’un seul et mćme processus. Staline n’a pas ete si violemment critique et disqualifie pour avoir compte sur 1’etat socialiste, mais pour l’avoir compris comme l’unique realite du socialisme et pour avoir transforme le processus essentiel du socialisme - le developpement de 1’autogestion sous la formę des soviets - en par-lementarisme politique pur et simple, susceptible d’etre manipule a travers le mecanisme etatique et politique, surtout dans les rapports non-democratiques. Le stalinisme, en tant que syst^me de pensee et syst^me de pouvoirs et de rapports (et le culte de la personnalite n’en est que l’expression extreme), subit une critique violente de la part de toutes les forces socialistes pour avoir conęu la gestion totale du pays, et par la la planification economique, seulement comme une fonction de 1’etat, donc de la sphere etatico-bureaucratique, et non d’abord comme une fonction de 1’association des producteurs li-bres, comme la fonction de 1’autogesteur. De meme, parce qu’il
1 J'ai deji parlć dans des etudes anterieures dc cc sccond moment ct du pro-blemc dc la dćmocratic dans lc parti, la vie publiąuc, ctc., ct jc nc rćpćterai pas ici cc que j'ai dit.
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