POESIE
Periodes:
1. 1598 - 1620 - Malherbe, Racan, Menard, Sponde, Chassignet, d'Aubigne (entre le baroque et le classicisme)
2. 1620 - 1660 - Viau, Voiture, Tristan l'Hermite, Colletet, Mollleville, Gmbauld, Scarron, Me de Scudery
3. 1660 - 1715 - La Fontaine, Boileau
-le debut du siecle
-poesie fleurit, tout est lyrique, le theatre aussi
-vers 1650 cela disparait
-les generations nees apres les guerres de religion ont deux solutions, l'idealisme et la violence, les poetes le plus souvent choissisent l'idealisme et donc le lyrisme
-heritiers de la Pleiade - poete magicien, poete authorite, poete un homme hors de commun
-plus tard on aboutit a la poesie artisanale qui est un boulot, un metier
-dans la premiere periode la theorie ancienne (inspiration, fureur divine) commence a perdre contre la theorie nouvelle (poesie - boulot, travail sur la langue)
Francois de Malherbe (1555 - 1528)
-il doit sa gloire a Boileau („Enfin Malherbe vint...”, Art. poetique”)
-selon Boileau tout la poesie de l'epoque fut nulle sauf celle de Malherbe
-Boileau lui fit de la publicite
-Malherbe naquit en 1555 a Caen dans une famille aisee
-a l'epoque de sa jeunesse il combattit dans les rangs de la Ligue catholique contre les protestants
-il devint poete officiel d'Henri IV, puis de Louis XIII
-eloges du roi, eloges des grands
-il est sur de soi (Ce que Malherbe ecrit dure eternellement) - il est d'avis que sa poesie fera vivre les gens et les evenements
-pourtant, il est aussi d'avis que la profession d'un poete n'est qu'un metier comme les autres
-il est selon lui important de faire de la bonne poesie, mais cela n'a rien a voir avec une inspiration divine, c'est du boulot avec les mots
-il trouve que le poete n'est pas un metier le plus utile a la patrie „Un bon poete n'est plus a l'Etat qu'un bon joueur de quilles”
-selon lui le metier de poete est transmissible, ca se peut apprendre donc il crea un atelier poetique ou ses disciples devaient retravailler les poemes des autres, aussi que ceux de leur maitre
-vers la fin de sa vie il se livra a la prose et il crea un crecle d'intellectuels avec qui il essayait de formuler des regles, un modele d'une prose ideale
-il se veut theoreticien, mais il n'ecrivit aucun traite
-pourtant l'on parle de sa methode
-il detestait avant tout Ronsard et Philippe Desportes, poete manieriste de l'epoque d'Henri III, il les accusait de faire de la poesie confuse, il fustigeait leur versification, leur langue, le climat de leur poesie, il inventa le verbe „ronsardiser” qui selon lui signifait „faire de la mauvaise poesie, ecrire mal”
-il fustigeait tout ce qui fut cher a la Pleiade
*mythologie
*neologismes, archaismes, regionalismes
-il pronait
+vocabulaire juste et precis
+rythme (il ecrivait aussi des chansons)
+simplicite et clarte de construction
+rspect absolu de la grammaire
-on disait qu'il eut beaucoup de mal a ecrire et effectivement il ecrivit tres peu
-odes, sonnets, stances majoritairement
*stance - en vers libres, de longueur variable, a chaque fois le mem schema (si elle possede quelques strophes), forme assez libres, strophes libres
-adaptation des psaumes
-chansons
ses themes
a/eloge des grands
-eloges des grands
-eloges du roi
-poemes commandes
-poesie politiquemment et socialement engagee
-personne double du roi (homme + „dieu”, cote humain + cote divin)
*”Pour le roi allant en Limousin”
*”Pour la reine mere pour les heureux succes de sa regence”
*”Pour le roi allant chatier la rebeillon des Rochellais”
b/la mort
-en l'occurence la mort des enfants
-lui, il les a perdu tous quatre
-une fois il est stoique et l'eccepte
-une fois il demande de la justice (son dernier fils fut tue lors d'un duel dans une auberge)
*A monsieur du Perrier a la mort de sa fille
*Sur la mort de son fils
*Dessein de quitter l'ame
c/amour
-sujet conventionnel
-aucun poeme personnel, tous commandes
-separation, souffrance
-themes de la Pleiade
-la facon de les traiter est pourtant differente
-c'est minutieusement analyse, mais ce n'est pas vecu a fond
-c'est plutout de la raison, que du coeur
Mathurin de Regnier (1573 - 1613)
-originaire de Chartres, dans une famille bourgeoise
-il fut neveu de Philippe Desportes
-l'un des adversaires le plus virulents de Malherbe qui selon lui tuait la poesie
-selon lui la poesie de Malherbe est basse, medioacre et selon lui elle doit etre noble
-il faut de l'inspiration
-on ne tyrannise pas la poesie avec la grammaire, selon lui contraidre la poesie aux regles grammaticales c'est critiquable
-il fustige la poesie sterile, bornee
-alexandrine, rimes plates
-il s'inspire de la poesie romaine
-son maitre ideologie - Montaigne - il est plutot sceptique, ses satires souvent sont plutot aigres
-16 satires (3 publiees a titre posthume)
les libertins
-libres penseurs
-esprits resistant a l'empire de la religion
-refusent les normes morales et sociales de l'epoque
-pourtant, ils ne sont pas les libertains a la de Sade
*Pierre Gassendi (1592 - 1653), philiosphe, theologien, mathematicien, astronome, sceptique, crtique, pragmatique
*Francois de La Mothe Le Vayer (1588 - 1672), ecrivain, philosophe
*Gabriel de Naude (1600 - 1653), bibliothecaire, ecrivain, cense etre athee
*Guy Patin (1601 - 1672), medecin, philosophe, ecrivain
-sceptiques, pragmatiques, critiques, ils effleurent parfois l'atheisme
-contre le pape
-contre les protestants
-contre les jesuites
-liberte de pensee
-liberte de moeurs
-c'est flou, ni croyants, ni athees
manierisme ( II moitie du XVI vers 1620)
-courant esthetique fonde sur l'utilisation constante mais perpetuellement renouvelee de la maniere (sujets, motifs, un art. de codes, de motifs, de sujets repris)
-poesie baroque: poete croyant, vision reelle
-poesie maniersite: parfois poete cense etre non croyant, sceptique, ironique, vision onirique
-poetes manieristes donc tres souvent furent consideres comme libertins
Theophile de Viau (1590 - 1626)
-93 editions de ses oevres au XVII, tandis que les oeuvres de Malherbe furent editiees seulement 16 fois
-de Viau disparait avec l'Art. Poetique de Boileau, qui le fustige et fait en meme temps emerger Malherbe, d'ou le fait que Malherbe est plus connu
-poete le plus lu au XVII
-anticonformiste („La regle me deplait, j'ecris confusement...”)
-poete
-dramaturge
-ne a Clairac dans une famille protestante
-etudia a l'universite de Leyde
-participa dans les geurres protestantes en Guyenne
-condamne au bucher pour ses ecrits juges libertins (on y voyait les exhortations a la sodomie, lui, on l'accusait de l'homosexualite)
-pourtant, il est mort a la cour du duc de Montmorency, son protecteur
*Les sonnets
*La maison de Sylvie (dix odes destines a ses protecteurs)
Marc-Antoine Girard de Saint Amant (1594 - 1661)
-ne a Grand-Quevilly dans une famille protestante
-il passa sa jeunesse dans les cabarets et tavernes
-il voyagea beaucoup (Afrique, Amerique)
-influence par de Viau mais un peu different
-il chante les plaisirs
-il decrit les beaux paysages
-il aime boire, manger, il aime les femmes
-il ecrivit les poemes p.ex sur le fromage ou sur les melons
-plus tard il devint le poete de la reine de Pologne, Marie Gonzague, et resida pendant deux ans en Pologne
Tristan l'Hermite (1601 - 1655)
-plus gai que de Viau, moins gai que Saint Amant
-plus connu comme un prosateur
poesie mondaine
p.ex. Voiture, Maleville, Godeau, Durand etc.
Vincent Voiture (1597 - 1648)
-ne a Amiens dans une famille marchande proche de la cour
-il etait page a la cour du duc d'Orleans, Gaston de France
-il fut introduit a l'hotel de Rambouillet
-des 1639 maitre d'hotel du roi
-il jouissait d'une grande popularite dans les milieux mondains et etait le pivot de l'hotel de Rambouillet
-petites genres: engimes, bouts-rimes, epigrammes, madrigaux, sonnets, rondeaux, epitres
*bouts-rimes - vers composes sur les rimes donnees
*epigrammes - petits faits de la vie decrits en quelques vers
*rondeaux - quelques strophes ou les premiers vers sont repris comme le refrain
*madrigal - vers libres, longueur variable
*sonnet - 4+4+3+3
-sujets mondains et nottament l'amour, mais l'amour passager, l'amour en tant que jeu
-elu a l'Academie francaise
-l'un des autueurs de „La guirlande de Julie” (un recueil de poemes ecrit par les poetes de l'hotel de Rambouillet pour le duc de Montausier pour qu'il puisse l'offrir a Julie d'Angennes dont il tomba follement amoureux; de nombreus poetes y contribuerent, p.ex Voiture, Malleville, Godeau, de Saint-Sorlin, Chapelain ou Racan, duc de Montausier, lui aussi il ecrivit une quinzaine de poemes - 1631 - l'apogee de la societe de precieuses)
Claude Malleville (1597 - 1647)
-Parisien
-hotel de Rambouillet
-poesies galantes, a la maniere de Voiture
-elu a l'Academie francaise
Antoine Godeau (1605 - 1672)
-homme de lettres et eveque
-il frequenta l'hotel de Rambouillet et le salon de Me de Scudery
-il etait souvent raille a cause de sa petite taille mais son esprit joyeux et son talent litteraire lui valurent une certaine reconnaissance
-poete mondain mais aussi ecrivain catholique
-l'un des premiers membres de l'Academie francaise
-ami de Valentin Conrart
Valentin Conrart 1603 - 1675 - issu d'une famille calviniste il etait un fonctionnaire royal et homme de lettres, il conaissait tres bien l'italien et l'espagnol; il invitait chez lui les meilleurs poetes de l'epoque, comme Malleville ou Godeau - leurs reunions inspirerent a Richelieu l'idee de l'Academie
l'Academie Francaise - fondee en 1635, sous Louis XIII, par cardinal Richelieu, elle avait et a toujours pour objectif de veiller sur la langue francaise aussi que soutenir les ecrivains (a l'epoque elle etait aussi tenue de faire les critiques des oeuvres)
querelles poetiques (exemples)
a/de la „Belle matineuse”
-d'une femme dont la beaute eclaire meme le soleil
-un sonnet de Malleville ecrit lors d'une joute poetique contre Voiture
-une quinzaine de poemes furent ecrits sur le sujet
b/uranistes - jobelins
-„Il faut finir mes jours en l'amour d'Uranie” de Voiture vs „Job” de Isaac de Benserade
-souffrance amoureuse vs souffrance de Job
-uranistes: Me de Scudery, Guez de Balzac
-jobelins: les autres
-a l'epoque tout le monde mondain en parlait
la burlesque
-discordance des tons
-plaisanterie
-maniere d'ecrire consistant a traiter le serieux comme le ridicule
-style desinvolte, leger, parfois grossier
Paul Scarron (1610 - 1660)
-ne a Paris dans la famille d'un fonctionnaire royal
-il devint un homme d'eglise et pendant quelques annees il vecut a la province
-en 1638 il fut atteint d'une maladie qui le mena, en 1643 au fauteil roulant jusqu'a la fin de ses jours (ce qui ne l'empecha d'etre souvent ironique sur son propre sujet)
-il fut marie avec Francoise d'Aubigne, petite-fille d'Agrippa d'Aubigne, poete et soldat protestant du debut du XVII siecle et qui deviendra plus tard madame de Maintenon, maitresse et epouse secrete du roi Louis XIV) [elle eut le choix Scarron ou couvent]
-Scarron ouvrit le salon a Paris qui etait tres frequente
-tres ironique, il se proclama le Malade de la reine et demanda une pension supplemenataire
1643/44 „Recueil de vers burlesques”
1644 „Typhon” (parodie du recit mythique)
1648/52 „Virgile travesti” (parodie d'Eneide)
1651 - I partie du Roman comique
1658 - II partie du Roman comique (il ne finit pas la troisieme)
aussi comedies p.ex l'Ecolier de Salamanque 1654, toutes ses comedies sont d'sinspiration espagnole (Tirso de Molina et d'autres)
-il fut le representant le plus doue et le plus connu du courant burlesque qui disparut assez rapidement apres sa mort)