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assieger Samarie. La ville fut en proie a une fatnine si extreme que les fernmes fureut reduifes a manger leurs enfans. Le roi (flsragl qui attribuait ce fleau a 1’indifFerence d’£lisee, jura de le faire tuer ce jour me me. II emoya donc un des ses gens ponr exćcufer cet orilre cruel. Mais Elisee averti par le Saint-esprit, lit fermer la porte de sa maison et ne laissa pas entrer eet liomme. Enfm le roi sdmmilia, vint trouver 1’liom-me de Dietl et lui demanda ce qu’il pouvait attendre de la grace du Seigneur. Le prophete lui repondit au nom du Seigneur: que le lendemain, a eette m&me heure, les vivres se doimeraient [)resque pour rien a la porte de Samarie. Or, un des otliciers sur la main duquel le roi avait coutume de sappnyer, s’ecria: „Quand meme le Seigneur ferait pleuvoir des vivres, cela ne pourrait se faire.” Elisee lui dit: „Vous le verrez de vos yeux, mais vousn’en mangerez point.” Eneffet, lanuit, Dieniit entendre aux Syriens le bruit d’uue armee formidable, dont ils furent si effrayes qu’ils prirent la fuite, laissant dans lenr camp une quantite prodigieuse de vivres. L’of-ficier dont iious venons de parler, fut place a la porte de Ja ville ponr empeclier le tumulte parmi le pcuple qui sortait en fonie ponr piller le camp de 1’ennemi; mais 1’empressement fut si grand que folficier fut etouffe et eerase, et il ne profita point de 1’abondance, selon la parole de Dioninie de Dieu.
Elisee fit un dernier miracle sur soi lit de mort. Joas roi tflsrael, appreuant que le propbete etait dange-misement malade, vint le voir, et se repandant en lar-mes il s’ecria: „Mon pere, mon perć, char tflsrael et son conducteur!” Elisee, touehe de sa tristesse, lui or-donna d'apporter un arc et des fleclies, de mcttre ses mains sur les siennes, d’ouvrir la fenetre qui regardait f orient, et de jeter par la une fleche. Le roi la jęta, et