Importante de France. Cet excellent systdme, qui supprime pratiąuemcnt les risąues de gaspillage, n’a jamais donnć lieu k aucune reclamation.
Le developpement de ces allocations n’est-il pas une o;uvre admirable, digne d’interesser ćgale-ment patrons et ouvriers?
Pas de faiblesse envers les patrons qui se dero-bent a la loi.
Nombreux sont les employeurs qui ont donnó un bel exemple en acceptant volontairement de verser des allocations familiales avant 1932, et de les relever depuis 1936 malgró les hausses des Balaires.
U est d’autant plus triste d’avoir k constater que, meme dans le commerce et dans Tindustrie (oii tous les employeurs sont astreints depuis longtemps k cotiser, pour leur personnel, k une Caisse de compensation) il y a encore bien des petita patrons qui ne sont pas inscrits k une Caisse, privant ainsi leurs ouvriers (y compris les chefs de familie nombreuse) des allocations auxquelles ils ont droit, condamnant des fem-mes et des enfants a la misdre : les travailleurs les£s ne peuvent malheureusement reclamer, car ils savent que toute protestation adressee aux autcrites les ferait renvoyer par leur employeur, et les patrons recalcitrar.ts estiment moins cou-teux de risquer une amende que de payer leurs cotisations.
Pas de mónagements pour eux : puisąue le ministre du Travail dćclare qu’il n’a pas assez d’inspecteurs pour s’assurer que tous les petits patrons effectuent leurs versements, qu’il appli-que, avec le maximum d’energie, de cólórite et de publicity les sanctions prćvues par la loi k ceux qui sont trouves en faute : les autres se hateront, ce jour-l&, de se mettre en rfcgle.
L’extension des allocations aux employeurs et eux travailleurs independants.
L’extcnsion des allocations aux employeurs, c’est-fc-dire aux commcręants, industrlels. explol-tants agricolcs et membres des professions libć-rales, ainsi qu'aux travailleurs indśpendants (artisans, cultivateurs travaillant sans aides sala-rićs, pecheurs, etc.), est rigoureusement indispen-sable pour enrayer Peffondrement de la natalitś; ils representent, en effet, pr£s du tiers de la popu-lation active de la France.
Cette extension des allocations professionnel-les pose a la civilisation moderne un probldme dont bien peu de personnes semblent reconnaitre 1’importance primordiale pour l’existence et Tćvo-lution des socićtes. Alors, en effet, que 1’institu-tion d'allocations familiales d’un taux 61evś ne prśsente pas de trds graves difficultćs en ce qui concerne les salarićs, puisqu’il s’agit surtout, en somme, d’une question de rćpartition des salal-res, elle en comporte de tr&s sćrieuses pour les autres travailleurs; il ne fait donc aucun doute que cet argument sera invoqu6 k Tavenir en fa-veur du rćgime communiste, dans lequel tous les travailleurs sont des salaries, et il gagnera en poids k mesure que les consóquences tragiques de la denatalite se manifesteront d’une faęon plus aigue et feront mieux comprendre la neces-sitó de venir largement en aide k toutes les familles.
Tous ceux qui veulent ćviter k la France une tentative de communisme, qui la condamnerait certainement aujourd\hui k la guerre civile et k la guerre etrangere, doivent donc s’interesser k la generalisation rapide des allocations familiales professionnelles: on ne peut qu’etre stupefait de constater Tincomprehension dont tous les partis ont fait preuve si longtemps k l’egard de ce probleme, Capital entre tous.
Les allocations doivent etre basees sur la mutualite obligatoire.
J’ai montró les raisons d’ordre morał qui emp€-chent de dcmander les allocations des salariós k 1’Etat; clles gardent toute leur valcur pour les
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