17 COMPTES RENDUS 779
dlstria d*abord, de la dynastie bavaroise ensuite, subit les mćmes influences occidentales en appllquant des systćmes politiąues et adminlstratlfs voućs k l’ćchec. Une grave consćquence de cette importation institutionnelle fut l’aggravation de la rupture qui sćparait 1’ćlite ins-trulte de la masse de la popuiation. Aprćs avoir ćtabll le modele, B. Jelavich le compare aux rćalitćs s erb es, roumaines et bulgares, en signalant les simllitudes. Si nous reconnaissons dans cet essai les qualitćs de l’excellent sens de la syntbćse de Mme Jelavich, 11 n*est pas moins vrai que nous inclinons k accorder un r61e important k la lutte du peuple roumain et des peuples balkanlques pour leur indćpendance et qu’il nous semble difficile d’admettre «qu’aucun peuple balkanique n’obtint son autonomie ou son indćpendance par ses propre efforts *, mais que «ce sont les Grandes Puissances, qui, par leurs actions militaircs et poli-tiques, ont dćterminć le rćsuitat finał *.
La renaissancc pontiąue et la Grice nouucUc, signć par Anthony A. M. Bryer, s*occupe de ce groupe isolć des Grecs, qui — alnsi que 1’auteur le remarque de manićre fort plastique
— n’avaient pas bćnćficlć ni de la culture de Padoue, ni des contacts phanariotes avec Voltaire, ni de 1’enthousiasme des phillohellćnes ou de 1’aide de la marinę britannique. Cet isolement par rapport k la Mćtropole et k la «diaspora » occidentale, alnsi que leur manque de perspectives pour obtenir une indćpendance politique, n*ont pas empćchć les Grecs du Pont de se dlstinguer par une culture qui leur est propre, une activitć ćconomique florissante et de notnbreuses colonies en Russie, k Jćrusalem, Marseille et k Boston.
A 1’aide d*une riche bibliographie et de rapports consuiaires britanniques inćdits, A. Bryer a pu rćaliser une ćtude monographique trćs sćrieuse, offrant des renseignements complets sur la structure sociale, les aspects dćmographiques, l’ćvolution des rapports avec la Porte, les guestions religleuses, la langue et la vie cuiturelle de ces Grecs habitant les terres lćgendaires des Argonautes.
C*est U essai bibliographique de Nikiforos P. Diamandorous qui clćt le prćsent volume, en le complćtant par de prćcieux renseignements, trćs bien groupćs par tbćmes et commentćs avec une compćtence et un esprit critique remarquables. Nous le considćrons indlspensable
— avec le Guide bibliographiąue de Spyros Asdrachas que nous slgnialions rćcemment dans cette revue — pour tout abord de 1’histoire du peuple grer au XIX* sićcle.
Cornclla Papacostea-Dantclopolu