5 MOTS DORIGINE ROUMAINC EN TURC 227
Islobozya21. Parmi les termes onomastiąues nous signalons ęepelus 22 <roum. Tepelus pour Kazikli et ęepes 23 <roum. fepes ; Drakula 24’ et Tirakula 25, Istefan, Basaraba, etc. Ce ne sont la que quelques exemples-tirós des chroniques ottomanes des XVe et XVI* silcles 25 V
Ces mots, comme beaucoup d’autres d’origine slave et hongroise-attestćs par les sources historiques en langue turque du temps de la domi-nation ottomane, ont eu une circulation assez rćduite et beaucoup d’eux ne sont pas entrćs dans la langlie turque.
b. Certains mots roumains se trouvent aussi dans les document& qui concernent d’autres pays du sud-est de 1’Europe. Ce fait s’explique par les ćlćments communs qui existent dans 1’histoire et la culture du sud-est de 1’Europe. Mais dans le lexique du turc contemporain nous trou-vons aussi certains mots empruntćs aux langues du sud-est de PEurope. Toutefois, 1’ćtymologie exacte de ces termes soul6ve des difficultćs parce que certains mots d’une langue ont pu entrer dans le turc non pas direc-tement mais par 1’intermćdiaire d’une autre langue balkanique 2#. De menie, on a pu constater aussi le plićnomene inverse, c’est-a-dire une langue balkanique a pu etre un intermćdiaire pour un emprunt turc fait par une autre langue balkanique. Pour nombre de ces termes il nous faut supposer une etymologie muJtiple 27.
La nieme explication est valable en ce qui concerne 1’origine de certains mots qui existent dans leturc contemporain. C’est, ainsi quedans le dictionnarre Tiirkęe Sózliik, III* śd. de 1959, ćditć par T.D.K. (La. Societe de Linguistique Turque), nous trouvons des mots qui peuvent provenir du roumain (certains d’une faęon śvidente) ou peuvent avoir une autre origine. Xous citons quelques-uns de ces termes : barda 'la. haclie du tonnelier'; gusa, ci. roum. guse 'goitre'; flinta, ci. roum. flinta 'court fusil'; cf. allem. Flintę; kasatura, ci. roum. custura'couteau'; masa, ci. roum. masd 'table', etc.
c. Dans les dernieres 70 ou 80 ann^es un contact plus intime avee les Eoumains a determinć 1’apparition dans la langue des populations turques de Eoumame d’un certain nombre de mots roumains. En absence d’ćtudes plus approfondies, le nombre de ces termes ne peut etre connu, meme pas approximativement. Beaucoup parmi les populations turque et tatare de Eoumanie ont ćmigró en Turquie en apportant probablement la des mots roumains dont nous nous occuperons par la suitę.
21 Ibid , n° 26472.
22 Oruę ben Adil, op. cit., p. 73
23 Ibn Kemal, op. cit, p. 226.
24 Ibid. Chcz Oruę • Dirakula o$lu Kazikli et ęcpelu.% p 73. Dans les Cliromąucs ano-nynics (Tevarih-i Ali Osman) ćd. Giese, 1922 : Dirakul pour le voivode valaque Dan IT
25 Pour D.rakula: G. Nandnę, A Płnlological Analysis of Dracula and Rumaman Place-names and Masculine Pcrsonal Names in -a / -ea, « Slavonic and East Euiopean Review *, 1959, p 371-377.
26 a V. Mihail Guboglu ęi Mustafa Mclimed, Cromci turccęti priuind fdrile romónc [Clironiąues turąues concernant les pays roumains], vol I (XVe s —mihcu du XVIIe s) ćd. Acadcmiei, Bucarest 1966
24 v. Sandfeld, Lin(jmstiquc Balkanique, Pans, 1930. Sur les rapports entre le vocabulaire bulgare ct roumain, en ce qui concerne les 616mcnts tures, v. H. Eren dans la revue bulgare « Rodma Rcć » 15 (1941 — 42) apud G. Hazai, Remarques... in « Studia slavica *, t. VII, 1961,. n° 1 3, p 115, notę 44.
27 Sur rćtymologie multiple v. A. Graur, Studu de lingoislicó generald, Bucarest, 1960„ p. 67 — 77 et idem, Etimologn romdnc§ti, Bucarest, 1963, p 11 — 18.