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COMPTES RENDUS
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la synthfcse produite dans rorfóvrene sud-est europeenne, ćvidente aussi dans celle roumaine, particulierement valaque aux XIVe — XVIe sifccles.
Si le Congrfcs d’Ochnde a marquć un evenement dans 1’histoire des recherches sur la cul-ture matćnelle, et surtout sur les arts plastiąues byzantins ou dhnfluence byzantine — tout un volume leur 6tant dćdić — ni les rapports generaux et complementaires sur la litterature et la musiąue byzantines n’ont manąue, non plus, k cette occasion. Dans Tanalyse des oeuvres de ces domaines on a aussi remarąuć l’ćvidente tendance i distinguer les effets de 1'mfluence de Byzance dans le monde contemporain et premifcrement dans celui slave mćdieval. Sous le titre The Slaoic Response to Byzantine Poetry, R Jalcobson s'cst approche, dans le rapport gćnćral presentć au Congrfcs, de Taspect techmąue des traductions slaves d’aprfcs des onginaux grecs — livres bturgiąues ou ceuvres patnstiąues —, soulignant les similitudes des recherches sur les traductions littćraires et les transpositions musicales, similitudes du reste normales, dćrivćes de la naturę meme de ces deux domaines artistiąues.
Un intćrćt particulier a prćsentć, i notre avis, Tinteryention du savant bulgare I Duićev a propos du problfcme des traditions dans la littórature slave medievale, probl&me qu’on a rencon-tre aussi, dans le cas de Tarchitecture, de la peinture ou d'autres domaines de Tart plastique Partant d'une juste remarque . « shl n'etait pas possible alors de concevoir la conversion au chns-tiamsme d'un peuple, quel qu'il ftit, sans recounr aux grands foyers de la foi — Constantinople pour les peuples de l’Onent et de la Pemnsule Balkanique, Romę pour les peuples de TOccident — on n’etait pas aussi en 6tat de penser a crćer une litterature chrćtienne n'ayant aucun rapport avec la litterature chrćtienne dej& existante en grec et en latin t (t. I, p. 412), Dujćev observe un fait important et sigmficatif dans le monde slave on n’a traduit pas seulement d'aprfcs les textes sacrćs orthodoxes ou d'aprfcs les textes apocryphes rćpandus dans les milieux slaves hć-rćtiques, mais aussi d'apr«*s des ceuvres palćochrćtiennes, antiques paiennes, d'apres des chrom-queurs byzantins (Malałaś, Syncellos, Hamartolos, Zonaras, Manasses sont du nombre), d'aprfcs des monuments de droit byzantin, des poesies (Kassia, Romanos Melodos, Cnstophore de Mitylene), d'aprfcs des romans familiers aux rcgions byzantines (le grand Roman d’ Alexandre> les rćcits d’Esope), d'apres des oeuvres scientifiques (Le Physiologuc, par exemple). Si nous ajoutons le fait que c’est par ces traductions slaves que les ceuvres byzantines dont les onginaux ont disparu nous sont connues, et d’autre part la circonstance que par ces traductions, des peuples non-slaves aussi — les Roumains par exemple — ont eu, au Moyen Age, la possibilite de con-naitre le trćsor litteraire byzantin ou de tradition byzantine, nous pourrons apprecier h sa valeur rćello, la discussion, au Longrfcs d'Ochnde, d'un probleme d’une telle portee.
Des questions concernant la litterature histonque byzantine ont ete presentóes dans quel-ques Communications. Poursuivantses prćoccupations pour les histonens byzantins du XVe siacie, V. Grecu a prćparć une edition cntique de Touvrage histonque de Sphrantzes, qui paraitra pro-chainement Dans sa commumcation, qui est en quelque sorte une introduction i cette edition cntique, V Grecu śnumere les manuscnts, discute sur le nom de Sphrantzes et insiste sur les valeurs histonques, littćraires et linguistiques de ses mćmoires. (Das Memoirenwerk des Georgios Sphrantzes)
La nćcessitć de nouvclles ćditions cntiques des histonens byzantins est de plus en plus pressante Le problfcme d’une ćdition cntique de la cliromque de G. Manasses est envisagee par O. Lampsidis (Ułdition critiąue de la chronique de Constantin Manassłs) L’auteur insiste sur la tradition manusente, — en indiquant le manusent de base — sur le titre de cet ouvrage qui doit Stre Xpovix*/) aóvo^ię, sur les traditions slaves et leur importance.
S. Antoniadis (Le chromąueur uenitien Zancaroolo et les rapports de Venise avec les Cretois et Vempereur de Byzance au XI Ve sidcle) signale une nouvelle source de 1'histoire du bassin onen-tal de la Mćditerranće . le cliromqueur vemlien Zancarvolo dont ii publiera Tćdition cntique Les donnćes de celui-ci sont intćressantes, surtout celles qui ont rapport & la rćvolte des Crćtois en 1364 et gćnćralement aux relations entre Crete et Byzance. Poursuivant ses propres etudes &