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COMPTES RENDUS
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utilisć la tragćdie en question, car on a constate des rapprochements entre cette piece et le texte de Cornaros 5.
A propos du roman Filerot §i Antuza, ii est dit dans la prćsente ćdition que « L'absence des manuscnts et des ćditions imprimees grecques et franęaises — sources coutumićres des romans chevaleresques de la littćrature roumaine — dans le cas de ce roman, nous fait croire que Filerot ęi Antuza est la crćation littćraire d’un Roumain qui se sera inspirć de YErotocrite
Le remaniement s'est effectuć sur le territoire de notre pays et le manuscnt le plus ancien porte la cóte 1374 k la Bibliothćque de TAcademie, a Bucarest Cette hypothćse devra ćtre appro-fondie et prouvće dans une monographie comparee » (II, p 88). Nous ne saunons fctre d’accord avec une pareille affirmation. Nous ne croyons pas que Filerot Antuza soit une crćation rou-maine faite en territoire roumain. Elle ctit ćtć alors une adaptation et une localisation dans le sens roumain de YErotocrite Un Roumain n’aurait pas ecnt un roman dont Taction se passe en Hellade et il n'aurait point attnbuć aux personnages de son livre des habitudes et des noms grecs : Filerot, Antuza, Penandros, Eftalia, Antipatros, Agathon. Personnellement nous sommes d'avis que la transformation de YErotocrite en Filerot ęi Antuza a ćtć faite par un Grec en grec et tra-duite ensuite du grec en roumain. II est vrai, on ne connait pas jusqu’ici un texte de ce genre, mais il n'est pas exclu que Tayenir nous rćserve une surpnse en ce sens.
L'histoire Vredmca de tnsemnare tntimplare a patru cor&bien ruscęti [Memorable aventure de quatre matelots russes] a ćtć, nons dit-on, ćcnte en allemand, puis traduite en franęais, hollandais, russe, italien et anglais et «la version roumaine represente une adaptation ». II eOt ćtć bien de prćciser si le remanieur roumain a utilisć 1’ongmal allemand de Pierre Ludovic Le Roy ou quelque traduction.
D'aprćs les dermćres recherches, le Ponkologos ne saurait plus ćtre admis au nombre des oeuyres de Thćodore Prodrome 1 2 3 4. Cette satire byzantme & Tadresse des institutions et du
plusieures repnses sur YErotocrite: ,EpcoTÓxpiTOę clę tt)v Poup.av(av : [UErotocnte en Roumanie],. dans « cEXXtivłxtj A^jjuoupyta *, Irc annee, vol. II, fasc 19 (1948), p. 392 — 397; Al 7nr)yaC tou 'EpoiTOKpiTOu xal ó Ntoę ,EpaiTÓxpiToę [Les sources de YErotocrite et le Noiwel Erotocnte],
« ibidem * Vc annće, vol IX, fasc. 104 (1952), p. 677 — 680 ; 'EXX7)vix-r) eTu&paazię elę t/jv pou|Aavixr,v XoyOT£Xvlav* ‘H ŹTilSpaaię T?ję ,Epco(plXir)ę Im TTjv 8t(|xcó8tj pou|i.avixriv 8iaffxeu/jV toi> ,Epti)TOXplTOU .. *H OyjLGią TOU ’Ep0)TOxpLtOU 7TpÓę T& pOUfJLaVlx6v XaixÓV UUOUJTÓpr^lJLa <PiX£-pcbę xal ,Av&ouaa [Influences grecques sur la littćrature roumaine populaire. Lhnfluence de YErophile sur la version populaire roumaine de YErotocrite .. Les rapports de YErotocrite avec le roman populaire roumain Filerot ęi Antuza], dans * ,E7T£T7)plę tou MeaocLamxou 'Ap/elou r/ję łAxa&7)|juaę ’A(h)VG>v », vol. IV, 1912, p 49—57.
Par exemple, C G. Lowe dans son article The Rhodolmos of Ioannes Andreas Troiłoś„
paru dans 1’hommage clą 27rupl8aivoę Aajjjrpou [A la memoire de Spyndon Lam-
bros],Athćnes, 1935, p. 190 — 198, montre rexistence d'un rapport entre YErotocnte, YErophile ct le Bhodolinos. Cf encore Emmanuel Knaras, McXeT/,p.aTa irepl T*ę 7nqyaę tou 'EpcoTO-xp Itou [Etudes sur les souices de YErotocrite], Athćnes 1938, p 13 —18, ou sont indiquees les lessemblances observćes par Xanthoudidćs entre YErotocrite et YErophile, Knaias admet comme. source de Cornaros le roman mćdićval Pans et Vlenne, mais aprćs une minutieuse comparaisoa rejette 1’affirmation de Cartojan que Tauteur de TErotocnte aura utilisć le remaniement italien d'Orvietano et ii soutient que le poćte cretois a utilise bel et bien le roman franęais, soit dans 1'original, soit dans une traduction italienne (p 103). Knaras indique encore comme sources de YErotocrite, YOrlando funoso de TArioste (p 103—134), ainsi que des contes du folklore grec (p. 145 — 151). Knaras revient & nouveau en 1960 sur YErotocrite dans son article Xpovo-Xoyixci, |xe$o&oXoyixa xal <5ćXXa ę^T/jpaTa ©uoiaę xal ,EpcoTOxplTOu [Problćmes de chronologie* de mćthodes et autres questions relatives au Sacrifice d’Abraham et YErotocrite].
K. Th Dimaras, Tropią T7)ę veoeXX7)Vixrję XoyoTexvlaę [Histoire de la litterature nćo-grecque], Athćnes, IIe ćd., p. 47 — 48; Georges Zoras, *0 no>pixoXóyoę xaT* £yva>OTOuę 7rapaXXayac [Le Ponkologos d’aprćs des vanantes inconnues], Athćnes, 1958, p 24, soutient Targument qu'il n'aurait pas appartenu & Ptochoprodome, car dans le Ponkologos la satire politique h Tadresse de Tempereur byzantm ne manque pas Or, on le sait, Ptochoprodrome adu-lait toujours les gens de la cour pour en soutirer des avantages matćnels. A ce bizarre person-nage, qui fut un poćte satinąue par excellence, on a atnbuć petit ^ petit presque toutes les oeuvres satmques byzantmcs qui circulerent sous le manteau de 1’anonymat (voir G. Zoras^