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COMPTES RENDUS
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Fondćs en partie sur la litterature orale, et modelćs dans la langue coloree du peuple, les livres populaires ont largement aide au renouvellement des belles lettres.
A Fćtude introductive, ou sont traites avec competence plusieurs des problfcmes que sou-ievent la litterature populaire et ou Fon en propose des mterpretations nouvelles, judicieuses, font suitę des « Eclaircissements sur la prćsente ćdition * (p. XXXVII—XL); aprfcs quoi viennent les textes, prćc^dćs chacun d*une introduction II s*agit en Foccurrence d'un recueil des princi-paux livres populaires roumains rćpandus du XVIe siecle jusqu’aux premieres dćcennies du XIXe. Les textes en question sont groupćs comme ii suit 1) Romans pseudo-historiques, I, p 1 —108 ; 2) Romans de la sagesse populaire (satinques), I, p 109 — 320 ; 3) .Romans moralisa-łeurs, I, p. 321 — 449 , 4) Romans chevaleresques et irotiques, II, p 1—216,5) Ricits et fragments dwers, II, p. 219 — 347
Les editeurs ont fait figurer mtćgralement le Roman d’Alexandre, UEsopie, Syndipas, Imbenos et Margarona, Skinder, Arkirios et Anadan, Bertoldo, Tli Eulenspiegel, Uhistoire des fruits, rHistoire de Troie D*autres livres trop etendus, comme Fiore di Virtiif Barlaam et Joa-•sap/i, Erotocntc, Philłrote et Anthouse ont fourm sculement des fragments. Les textes sont accom-pagnćs d’un glossaire, p 349 — 369 et d*un mdex, p 371 407
Pour le roman mćdićval Imbenos et Margarona ((II, p. 9—25) traduit du grec en roumam, ii faudra determmer un jour la version suivie par le tiaducteur, car on en connait trois en langue giecque : une qui compte 814 vers, une autre qui en a 862 et une troisieme enfin de 1046 veis.
Quant & la datę ou fut composć YErotocrite, Fhistonen de la litterature grecque K. Th. Dimaras —, ‘IoTopla Tyję vEOEXXy)vtxyję XoYOTExvćocę(Histoire cle la litterature nćo-grecque), 2C 6d , Athónes, sans datę, p 88, —precise les limites de F6poque II estime que le pofcme cretois fut ecnt durant la guerre de Crfcte de 1646 — 1669 En ce qui concerne le prototype Occidental de FEro-locrite, nous sommes en mesure de faire observer qu’il a ete identifić, quelque 70 ans avant N. Cartojan, par Ghnstophore Philitas (1787 — 1867), mais la breve remarque faite par ce dermer «st demeurće medite On doit & cet erudit grec du XIXe siecle plusieurs ouvrages, des milliers de pages manuscntes Ses archives personnelles ont ete examinśes dernifcrement. Dans un ca-hier de Plnlitas on a trouve un court texte relatif & la source dhnspiration de YErotocrite sous le titre Tó ^uahcnrópy^a Parts et Vienne [Le Roman Pans et Vienne]. Aprfcs avoir montrć quand fut ecnt Fonginal fianęais et apres avoir parle de ses ćditions et de ses traductions en anglais et •en italien, Philitas ajoute « C*est ce roman provenęal que le Crćtois Vmcent Gornaros a eu en vue dans son poeme de YErotocrite A cela prfcs qu*il a transpose Faction en Grece et donnę aux personnages et aux lieux des noms grecs Le pofcte grec a donnę & son oeuvre un plus ample <ieveloppement, ii y a mtercalć des ćpisodes et des dialogues, ii a donnę une admirable descnp-tion des duels et confćrć & tout le poeme une formę grecque, au point qu*il est devenu un poeme & part, bien qu,empruntć aux rćcits franęais t1.
Au nombre des copisles de la traduction roumame de YErotocrite de Cornaros figurę aussi \asile Vlrnav. Dans FIntroduction ii est prćcisó & ce propos que «la copie de Virnav repro-duisait avec des retouches et des localisations la vieille traduction de Ghnstodore * (II, p 31). Au sujet de ce texte, Vasile Grecu a prouvć que le romancier roumam avait suivi une tragedie grecque de Georges Cliortatzis, *Epci3<plXy) 2. Mais Fauteur meme de YErotocrite, Ccrnaros, a
Voir Alchis Angueiou, *H O7raa[jto8tx7] imaz^łiri xod 7ipÓTU7io tOu 'Epcai^piTOu [La science spasmodique et le prototype de \Erotocnte], tnage & part de «* Ayy^ozWri^iy.}] 'Etu-•Oecópr^cn) » vol. VI, fasc 2 (1953); idem, IJXdTo>vOę TÓxat [Les avatars de Platon], Athenes, 1963, p 109.
Vasile Grecu, Urme nouó. de tnfluenfa bizantind In literatura romdneascd [Nouvelles traces de Finfluence byzantme dans la litterature roumame], dans Lui Nicolae Iorga omagiu, Craiova, 1921, p. 131 — 135; cf. aussi Dimitnos Oikonomides, łH ’Epco<pCX7) xal y) poufiavtxrJ ^Łaoxeuy) tou ’Ep<j)TOxp£TOu [Erophile et la version roumame de YErotrocrite] dans «łEXXy)VLx/] AyjpLioupYĆa » VIe annće, vol XII, fasc 131 (1953) p 85 — 87. D. Oikonomides est revenu $