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COMPTES RENDUS
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Ć tudiant Les rapports entre la population autochlone des regions balkaniques et les barbares aux VI6-VII6 siłcles (p. 67 — 78), V. T2pkova-Zaimova arrive & la conclusion qu'au debut, les mcursions des Slaves ont ćte devastatnces, cc qul a empćche leur coexistence avec les autoehtones des villages et des villes balkamques. La population a fui devant ces peuples migra-teurs, en se retirant dans les regions montagneuses maccessibles. La coeXistence des autoch-tones avec les Slaves n'est devenue possible que lorsque ceuX-ci perdirent le caractere d’enva-lnsseurs et s'etablirent conime liabitants paisibles des regions balkamques. L'auteur constate l’existence au VIe siecle d’une population romamsee sur toul le temtoire actuel de la Bułgarie, mais liioins dense dans les regions nordiques.
Nous trouvons de nouvelles mformations documentaires sur La population byzantine de Bułgarie au debut du IX6 siłcle dans 1'article portant ce titre, de I. Venediktov (p. 261—277). Deux inscriptions grecques decouvertes h. Hambarli, dont Tauteur fixe la datę aux annćes 813 — 814, mettent en lumiere les mesures prises par le tsar bulgare Krum pour le maintien de la population liidigine chretienne dans les regions de la Thrace. Quoique convamcante par son ęontenu, la communication peche par 1'insistance misę par l’auteur a faire Tapologie de la per-sonnalite du tsar Krum, auquel il attnbue des qualites d'« liomme d'Etat ćnergique et trćs douć * (p. 276).
Dans sa communication intitulee La population agncole des regions bulgares sous la dominat ton byzantine aux XI6—XII6 siecles (p. 299 — 312), G. Cankova-Petkova procfcde 4 un examen cntique des sources concernant la stratification sociale de la population paysanne de Bułgarie pendant la periode de la domination byzantine, en arrirant & la conclusion juste que meme dans cette penode une paysannene librę a continue & exister a cótć de la paysannene asseryie.
Le volume consacre au probleme des villes deux ćtudes, dont la premifcre est fondee sur l’eXamen des sources ćcrites, et la seconde sur des donnees archeologiques. L'etude Sur les mlles byzantines aux XI6 —XII6 siłcles (p. 145—182), due & P. Tivćev, developpe la these selon Iaquelle les villes byzantines sont demeurees, m^me dans cette penode, d'importants centres artisanaux et coinmerciaux, sans connattre la decadence economique & laquelle font allusion certains byzantinistes. La contmuite de 1’ćconomie urbaine byzantine durant la pćnode histo-nque respective a ćte contestee (« Studn *, XVIe annee, 1963, n° 5, p. 1205). L'etude de l'au-teur bulgare est seneuse et sa conclusion ne saurait etre ćcartee, faute d'autres recherches fon-dees sur une documentation nouvelle et convanicante. Rejetant la thćorie de Longinę romano-byzantine de Tancienne capitale bulgare, St. Stanćey fait appel aux nouyeaux matćriaux arch4ologiques a l’appui de la tlieone exposee dans son ćtude cntique intitulee Pliska — theone et faits (p. 349—365), selon laquelle 1'ancienne capitale a ete un etablissement protobulgare.
Les lnstońens bulgares ćtudient egalement d'autres problemes. On trouve dans ce yoluine un article de P. Petrov sur La reuolte de Petru et Boian de l}annee 976 et la lutte des «comi-lopoles > contrę Byzance (p. 121—144), un article de B. Pnmov intitule La papaute, la ąuatritme croisade et la Bułgarie (p. 183 — 211), et un article de T.Gherasnnov sur Les hyperperes d*Andronic II et d’Andronic III et leur circulation en Bułgarie (p. 213 — 236). Nous attirons particuli&-rement 1’attention des medićvistes roumams sur Particie Lfinfluence ezercee par cerłaines insti-tutions byzantines et balkaniąues du Moyen Age sur le systeme feodal ottoman (p. 237—257), dans lequel Bistra Cvetlcova montre que le feodalisme ottoman s'est constitue dans les Balkans en respectant certaines particularites du feodalisme spćcifique des regions conquises par les Turcs. L'auteur mentionne parmi ces particularites la survivance des communautes autonomes des Valaques balkamąues (p. 241—242).
Les etudes d'liistoire de la culture ne sont non plus absentes de ce yoluine. L’articlc <lu professeur I. Snegarev sur La vie et Vactwite de Clement d*Ohride (p. 78 —119) comprend de nouvelles mformations sur les dćbuts de Tancienne litterature bulgare ; la communication du savant anglais R. Browning intitulee La correspondance inedite entre Michel Italicus, archevique de Płphpopolis et Theodore Prodromos (p. 279 — 298), met en lumiere, avec une ample explication.