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en horreur tout ce qui ótait maladie et corruption physiąue, tomba sur une situation toute contraire : il trouvatoutmaladeetvicióintórieurement, et les chevaux impśriaux des leur sortie de la barriere, se prścipitant & l’aveugle, la bouche completement insensible, et totalement rebelles aux renes. .. »29. A ce propos, Psellos fait une YŚritable incursion critiąue dans l’bistoire des derniers temps, montrant comment, l’un apr6s l’autre, les diffórents empereurs ont, par leurs fautes, rendu malade le corps de Pempire, l’amenant dans la situation grave & laąuelle le nouveau basi-leus se proposait de remśdier30. Mais, ainsi que le souligne le meme auteur, la guśrison n’ótait possible que par de yóntables mesures decau-tórisation, d’oii la nócessitś des rśformes. La politique intóneure d’Isaac Comróne se dśfinit par la structure de 1’ensemble de rśformes qu’il a conęues et mises en ceuvre et qu’il a tentó — mais sans y parvenir — d’exścuter jusqu’au bout.
La reforme budgStaire. Essai de rSorganisation des finances publigues. U faut souligner que les premieres mesures de rśorganisation des finances publiques furent mises en application des le temps de l’insurrection. Elles avaient pour but de mettre fin k 1'anarchie qm rógnait dans l’assiette et le recouyrement des contributions, au moyen de 1’instauration d’une meilleure śyidence des obligations fiscales et de leur recouyrement par des percepteurs corrects et inflexibles. Le commentaire contemporain est significatif : « .. .Puis, cela fait, non pas confusśment, mais en consti-tuant des róles, en ótablissant des percepteurs diligents et en inscrivant tout sur des registres, afin d’avoir, quand il serait tout & fait empereur, des comptes exaets des perceptions : ainsi dśployait-il plus de prudence que d’audace ... »31. La signification d’une telle mesure, adoptśe en pleine insurrection, est particulierement importante, si l’on tient compte du fait que de telles circonstances ne sont gu6re propices, en gćnśral, & des rófor-mes. II y a la un acte d’anticipation d’un programme de gouyernement encore imparfaitement cristallisó dans 1’esprit du futur basileus. Le fait est d’autant plus śvident que l’une des premieres mesures prises par Isaac Comnćne apres son av6nement atteste la meme próoccupation. Nous nous rśfśrons k la consolidation et au dóveloppement, probable-ment par l’extension de leurs attributions, de 1’institution des « curateurs
2t Psellos, II, p. 118. La mfcme idee pp. 83, 121, etc
80 Psellos, II, pp 89, 118 L'idće que la politiąue mtćneure d*Isaac Comn&ne est caractć-risće par une serie de rćformes, chez E de Muralt, Essai de chronographie bijzantine pour seruir ti Uexamen des annalcs du Bas-Empiref Samt-Pćtersbourg, 1855 — 1871, II, p. 2; chez H. Madler, Theodora, Michael Stratiotikos, Jsaak Komnenos, ein Stuck byzantinischer Kaisergeschichte, Plauen, 1894, A. F. Gfrorer, op. cit., III, pp. 650 — 651, chez H Gelzer, op cit, p. 1006 Nulle part dans la littćrature ultćrieure, mfcme dans les grandes synthfcses de rentre-deux-guerres, on ne trouve cette idće expnmće aussi clairement que chez ces byzantimstes de la seconde moitić du XIX® sifccle.
31 Psellos, II, pp. 86 — 87: «rstę 8v)(i.ooŁouę sIotrpdtTTEi ouvetcr<popaę oó <póp8y)v, oi> ooYxex°fJL^vwę» aXXaJ ap^eta ra£aę xal dbcpi6eię eia7rpdtXT0paę. ..»