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118 NOTES BR£VES 4

C’est ce qui aura decidć des travanx de construction auxquels se rapporte 1’ordre impórial susmentionnć ³⁷.

Le róle des unitćs militaires de Dacia Ripensis pour 1’ćdification des forteresses de ce sectenr du fleuve est genćralement connn. Par exemple, k Drobeta sont attestćes les briques marqućes en provenance des ateliers de Dierna, Diana et Aqnae ³⁸. Quant au dossier ćpigra-phique de Sucidava, il est encore plus riche et varić, fait qui s’explique par Timportance de ce point fortifić en tant que point d’appui des projets romains visant la reconqnóte de la Dacie. Notons, dans cet ordre d’idóes, que les unitćs militaires de : Utus, Oescus, Varinia et Almns ³⁹ lui envoyaient des dćtachements pour exćcuter ces travanx ou tout au moins le materiel de construction nćcessaire (les briques, en Toccurrence).

A la suitę d*une etude typologique des briqnes estampillćes de Sncidava, D. Tndor arrive k la conclusion qne les inscriptions qui dósignent les diffórentes unitćs militaires par le nom de leur gamison (VARINIA, VARIDAL, DALVARI, PRIPVAR, ALMO, VTO, OESCVS) sont datćes de la premióre moitić du IV^e siacie, sinon móme d’une 6poque nltćrieure ⁴⁰. II se peut donc qu’une partie du matćriel tógulaire de Sucidava provienne des constructions entreprises sur 1’ordre de Valens.

Ainsi qu’il ressort de cette nouvelle interprćtation qne nous proposons pour les trouvailles 6pigraphiques en question, quelques unitćs militaires cantonnees dans des zones plus eloignćes de Dacie, telle, par exemple, la Pannonia Secunda, ont pris part elles aussi k cette activite⁴¹. Enfin, un autre fait inćdit qn*il convient de retenir c’est la portć du róle tenu par 1’emptreur Yalens dans la rćfection des fortifications romaines de la rive septentrionale du Bas-Dannbe ⁴².

³⁷    C’est alors fort probablement qu’a dh etre dćtruit aussi le pont sur le Danube (car il n’existait plus du temps de l*expedition de Valens en 367 — 369, a ce moment-ló. les troupes romaines ótant obligćes de traverser le fleuve sur un pont de navircs improvisć k la hantenr de Daphne: Ammianus, XXVII, 5, 2; cf. D. Tudor, OR ⁴, p. 422). O. Toropu, Romanilatea tirzie $i straromdnii din Dacia Łraiand sud-carpatica (La romanite de la basse-ópoque et les proto-Roumains de la Dacie trajane sud-carpatique), Craiova, 1976, p. 29, relóve la c crise traversóe par Sucidava entre les annćes 361 — 378 », qu’il rattaclie aux «attaques des Gotlis au sud du Danube combinees k la rebellion de Procope contrę Valens, dans les annćes 364 — — 366»; le meme archóologne remarque encore qne les pieces de monnaies de la necropole et de Tagglomćration civile s*arrótent en 361, bien qu’elles continucnt a 1’interieur de la for-teresse (voir idem, op. cit._t in Actes du IX^e Congrćs ..., p. 78).

³⁸ IGLR, 403 - 408; cf. D. Tudor, OR⁴, pp. 98, 102 - 103.

³⁸ IGLR, 186 - 295; cf. D. Tudor, OR ⁴, p. 99 - 101.

⁴⁰    D. Tudor, Histonca, IV, Craiova, 1974, p. 104 — 105.

⁴¹    Cf. encore D. Tudor, Olienia romana (Oltćnie romaine), Bncarest, 1942, p 278, notę 1, qui ócrit : «Alors que cet ouvrage se trouvait sous presse, j’ai dćcouvert dans la serie de briqnes du Musee National des Antiquites un fragment, envoyó par le prótre de la commune de Balta Verde, Mehedinti, avec une marque en partie conservee : ... H.VIII (SE, 259). Nous ne savons rien de prócis quant a Tendroit d’ou ce fragment de brique a ćte retire, soit de Tagglomć-ration romaine de Balia Verde soit de celle du voisinage, sise dans Ostrouul Marę [Le Grand Hot], oh nous avons ógalement d’importantes ruines de fortifications romaines. On peut com-pleter ladite marque : [co]li(ors) VIII. Nous sommes en droit de penser k la cohors VIII Rae-torum cwium Romanorum qu’on retrouve toujours en Dacie en 110 ... * — et il estime que ce fragment rcmonte aux annees 101 — 107, quand cette unitó aurait pris part aux guerres daciques. De la, ce fragment fut repris aussi par 1’IDR, II, 140 (nous ne saurions expliqner pour-quoi elle ne figurę plus dans les trois antres ćditions de Touvrage Oltenia romanó). Plus prós de nous, dans 1TDR, III/l, p. 137, n° 114 k 1’occasion d’une prósentation de la marque [co]h(ors> VIII R(aetorum) de Teregova, I. I. Russu fait la snivante mention erronóe ; « fragment ... ...PI VIII R de Balta Ycrde (dóp. de Mehedinti), OltR³, p. 358, n° 259 », renvoyant donc a la III* ódition de Touvrage de D. Tndor, precite. En rćalitó, ce renvoi se rapporte a la premiere ćdition de cet ouvrage, alors que la marqne, ainsi que le montrait D. Tudor, n’ćtait plus qne fragmentaire, sous la formę .. .H VIII (donc brisće du cótć gauche, et sans le R). Nous notons dans 1’IDR, II, 140 : a II se peut que la marque soit d’une periode ultórieure, du IV^e siócle de n.ś. >. Du fait que la marque respective ne comporte aucune indication qnant k Tethnie de la troupe en question — ce qui ótait normal pour une unitć auxiliaire — il s*ensuit qu*il serait plntót question de la cohorte d’une lćgion ; cf. par exemple, LVM co(ho)rs III et LVM C IIII (IGLR, 280, 283) ou encore celle de la lćgion VI Herculia, citće ci-dessus.

⁴²    Cf. C. C. Petolescu, op. cii. (supra, notę 24).