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g&te. II sera considere comme « veoę xtutg>p tvję au-Yję £xxX*/)<uaę*. On lni rappellc a ce propos que depiiis six ans son nom figurait sur le livrc consacrć de la commiiiiantć.
A la mśme datę et toujours au nom de la colonie grccąne de Vcnise sont sollicitćs le ucstiar Georgcs et le postelnic Iorga, sans qn’appareminent on pnisse tronver lcnr reponse.
Personne n’hesitera & reconnaitre le singulier intćrćt de cette contribntion. Peut-etre n’est-il pas inntile de noter que la donation faite par Matthieu Basarab a San Giorgio dei Greci avait dćj& ćte signalće, qnoiqne tres rapidement, par N. Iorga, Foaia de zestre a unci dominie moldooene din 15X7 §i exilul uenefian al familiei sale, <« Acad. RomAn^, mem. sec*. ist. », Illc serie, t. VI, 1926, p. 218. Mais Pimportance des docmnents est ailleurs, dans lcs rapports entre lcs membres de Pćmigration grecque ćpars ii travcrs 1’Europe, de Venise & Jassy, que vient mettre en lumićre le dossier publić avec mćthode et minutieusement par le Prof. Manoussakas.
A. Pippidi
BRUNO LAVAGNINI, Atak ta. Scritti minori di filologia classica, bizantina e neogreca Palumbo, Palermo, 1978, LXI, 796 p.
Par leur varićtć et leurs richesses, les contributions rćunies dans le prćsent volume sont Pćloquente illustration de la vic et de Pćpanouissement spirituel d’nn savant, tout en reflćtant aussi les tendances gćnćrales, conrants d’opinion, prćfćrances, mćthodologie et hori-zon propres ii Pactivitć d’une genćration de cherclienrs dans le domaine de la philologie classi-que, byzantine et nćogrecque en Italie. Developpóe tout d’abord pendant rentre-deux-guerrcs et ensuite, avecune ouvertnre plus large vers Pextćrieur, cette activitć de plus d’une soixantaine d’annćes est une occasion de mćditer sur la destinće, ainsi que sur les possibilites et les limitcs de toute une gćnćration dans le cadre d*une conjoncture historique ncttement prćcisće.
En prenant la relfeve des intćrdts de Phnmanisme, la philologie classique cnrichit son contenu, elle ćlargit aussi son horizon, tout d’abord par le dćveloppement de la critique des textes et par la valorisation des apports de Parchćologie et de Pópigraphie. Les manuscrits firent Pobjet d’investigations plus mćthodiques, servant a Pćlaboration d’ćditions critiques. D’autre part, les fouilles archćologiques conduisirent ii une meilleure connaissance de la culture matćrielle, alors que les inscriptions contribućrent dans une mesure surprenante a la prćcision de maints dćtails d’ordre administratif, óconomique, juridique ou linguistique Tous ces efforts ont caractćrisć notamment Pótape de Phistorisme, aboutissant ii 1’introduction d’un nombre de critercs plus prócis dans le domaine mćthodologique. Cet ćlargissement de Phorizon scien-tifique fut, entre autres, aussi la consćquence des progres enregistrćs par la philologie indo-europćenne et romane, par Pethnologie et le folklore eomparć, qui fournirent un matćriel informationnel, des analogies et des rćpćres recueillis ii l’extćrieur du bassin mćditerranćen. Les temps nouveaux faisaient paraitre la philologie classique dćsuette ou tout an moins vouće ii une relative stagnation, c’est pourquoi un certain nombre de spćcialistcs de cette discipline ont-ils procćdć & des ouvcrtnres du cótć des civilisations orientales, vers le monde byzantin ou encore vers la pćriode de transilion annonęant le moyen &ge, cette pćriode móme durant laquelle sont nćs la plnpart des peuples europćens. Le sentiment de la continuitć organiqne entre Phellćnisme antique, la culture byzantine et leurs survivances dans la Grece aetuelle est de datę assez rćccntc ; ce fut lui qui donna une nonvellc impulsion aux ćtudes byzantines, ce fut lui le promoteur de Penseignement nniversitaire du nćogrce. Une remarque analogue est ii faire en ce qui concerne les territoires occidentaux dePEmpire romain : si Pancien syst^me s’est effritć, les nonvelles formations ćtatiques nc cess^rent de se nourrir de la substance culturelle de PAntiquit6. Donc, 1& aussi, il y a eu continuitć.
Ponr le savant Bruno Lavagnini, originaire de Toscane, d’nne modeste familie d’intel-lcctuels dont le travail ćtait Punique source d’existence, la prćcocitć semblc avoir 6tć un trait naturel : il commence ii publier dćs sa dix-neuvieme annće, agrćgć ii vingt-six ans, il fait ses dćbuts universitaires & vingt-neuf ans. Un simple regard sur la bibliographie de ses ouvragcs jusqu’a Phenre aetuelle est rćvćlateur quant ii la varićtć de ses intćrets et de ses activitćs. On le voit, en effet, se pencher tour & tour sur la palćographie, la philologie, la critiqne des textcs, la papyrologie, Parchćologie et Pćpigraphie, Part, Phistoire ćconomique et Phistoire littćraire, 1’historiographie, la critique esthćtique, Phistoire du roman, les ćditions critiques et de vulga-risation, les traductions des classiques de PAntiquitć et ainsi de suitę. C’est, dirait-on, sa phase d'initiation et de formation, sous le signe d’une qnalitć plutót rare chez les horames de science