15
NiOTUCES BEaL#IOG‘RAPHlQUES
161
Suivant-le .mćipe .aulcur, les deux acceptions du terme seraient entrćes dans łe bulgare par la filićre byzantine.
On pourrait objccter que, sous le rapport phonćtique, le groupe des consonnes mp dn latin nampana « pes.on, balance romaine » se rcflete sous la formę mp ou p, alors qne ce meme groupe dc campana, « cloche » apparait sous la formę mb, ce qui fait penser k une ćvolution analogue du grec byzantin. D’antrc part, au point de vue morphologique, le -a finał dn slave kompana et du roumain campdnd sc laisse expliquer par le latin campana, mais non par les formes grecques xa|A7ravó<;, xa|i.7ravóv ou y.afX7ravaptov. Disons, pour conclnre, que pour notre part, nous estimons le mot ronmain campana comme ćtant d’origine latine et adoptć k travers la filićre du vieux-slavc k unę ćpoque anterieure au XIIe sićcle. Quant au sens « cloche * des variantes bnlgares mises en question par Tauteur, il est d’origine italienne, par la filierę byzantine,
II. M.
GIROLAMÓ CARACAUSI, Tesli neogreci di Calabria. Indice lessicale. Palermo, 1979, XVI, 368 p. (Istituto Siciliano di Studi Bizantini e Neoellenici, Testi 13)
Couvrant jadis un espace plus vaste, les parlers grees d’Italie mćridionale tendent dc nos jours k ne prćsenter que de petites enclaves isolćes les unes des autres et en train de disparaitre definitivement. Leur ćtude se rćvele pourtant de toute premićre importance, car cllc permet une meilleure connaissance du grec dans son ensemble : les ćlements archaiques qu’ils comportent rendent possible la restitution des phases linguistiques prćcćdentcs et facilitent Pćtnde des rapports cthniqnes et sociaux. Anssi, ces parlers ont-ils attirć Pattention de Plta-lien G. Morosi des le sićcle dernier, en 1878, dcvenant par la suitę un objet d’etude pour toute une sćrie de spćcialistes italiens ou ćtrangers, et notamment pour le savant allemand Gerhard Rohlfs.
Or, le present ouvrage est le fruit d’une investigation et dhine valorisation mćtliodiquc des textcs publićs auparavant dans diffćrentes revues, parfois inaccessibles — d’ou son utihtć non seulementsur le plan lcxical, mais anssi au point de vue graminatical on syntactique. Patiem-ment cOmpilć durant une vingtaine d’annćes Pouvrage qni nous occupe, avec son sons-titre modeste d’«indcxi>, offre, sans aucun donte, im instrument de travail aussi commode qn’opć-rationnel. Sa lcctnre montre jusqu’& qnel point s’est prćservć le lexique antiqiie, qnel fut le róle dc Pćlćinent latin, la manićre dont ces parlers reflćtent la cultnre byzantine et, avant toute chose, la manićre’dłopćrer de Tinfluence italienne, exceptionnellement forte. Un autre aspcct d’un ćgal intćret rćside dans les ćlements communs avec la romanite sud-est europćenne. Notons en ce sens. -adzo, -idzo: ronmain -za (boteza = baptiser; culeza= oscr); yllcrgare: alerga = courir, drakos: drąc = diable , -la: roumain minie = colćre, urgie — flćau ; kndentza: credinta croyancc, foi; mikkos: mic= petit; slngao: slnga = crier, etc. Tout particnlić-rement utile nous semble la listę methodique des formes revetucs par Particie et par le pronom, celle des suffixcs et cclle de certains mots usuels, constituant Tossature de ces parlers. Rappelons encore que Tauteur faisait paraitre en 1959 dans la meme collection deux volumes de Tesli Neogreci di Calabria, ćents en collaboration avec le regrette G. Rossi Taibbi, qu’ils avaient reeueillis dans les villagcs de Roccafortc, Rochudi, Condofuri et Bora.
//.A/.
V RUSU, Inlroducerc in sludml graiurilor romdnesti (Introduction dans Tćtude des parlers roumains), Bncuresti, 1977, 174 p.
Connu notamment par ses contribntions a la dialeetologie ronmaine, V. Bnsn offre au leeteur par le prćscnt ouvrage nn tres litile instrument de travail, destinć a faciliter les en-qnćtes en terrain, antant qnc 1’ćtude de cabinet, en vne de rinterprćtation des donnćes reunies gr^ce a ces enqućtes.
Le livre coinporte une prćface (p. 5 — 8) qni inet en lumićre la nćcessite et ropportnnitć d’un tel onvragc — frnit d’une longne experience obtenne par les dialectolognes roumains dans le domaine dc la pratique, de nieme quc dans cenx de la Lhćoric et de la mćthodologie de leur disciplinc. En mćmc temps, cctte prćface procedc a la precision et k la delimitation
11-c 1763