202 ETUDE SUR RE DIALECTE BERBERE DES ZA1AN ET A1T SGOUGOU
inversement, comme nous pouvons encore actuellement observei* ceux du b et du <j en w et reciproquement. II serait donc possible de considerer le m employe parfois dans la composition de la formę passive comme une modification du w du prefixe Im pour fu. La presence du / dans Im vienl encore renforccr cette liypo-these. Tandis qu’en efTet dans les autres dialectes berberes m seul est usite pour exprimer parfois le passif, en zaian on le trouve toujours precede de /, et la question du rapprochement enlre hi et Im sepose a 1’esprittout naturellement. [Comparez :\)L hnnzel, saigner du nez; Entifa munzer, le changement h—in ne petit” sexpliquer que par 1'intermediaire m. — 2) Entifa wiertni!; Z. aSełwuł et Zaer HcrmUa, chiffon].
Toutefois, la presence du m dans le prefixe formatif de la voix passive peut encore s’expliquer par cette consideration que la con-fusion se produitentre la formę reciproque et la formę passive. En arabe par exemple, la VI° formę, uniquement reservee a l’ori-gine pour rendre 1’idee de reciprocite, a servi par la suitę a mar-quer le resultat de 1’action, sur le siijet qui en est devenu 1’objet, avec plus d’intensite :
s’entasser, s'amasser etetre entasse.
>, etre accommodant en atlaires.
(Jn confusion du meme genre se produit en franęais dans les phrases telles que : « De pareilsaccidents .vu mieni tous les jours, — cela .vc dii — ccci se inanije » etc..., dans lesquellcs la formę reflechie est employee avec un sens passif.
Dareille evolution s’observe en berbere :
Z. 7ers, etredechire; inesfjhts, se dechirer, et etre entierement dechire.
inhazza, etre disperse.
Cf. aussi łlanoteau, Lssnide ijrnmmuire Tanwchetj. p. 72 : imerza, il a ete casse, il s'est casse.
Conjugaison.
Les verbes a la formę passivetie subissent aucune modification vocalique au preterit. Ceux derivant des verbes primitifs type e.\ X conservent le / que ces verbes prennent aux deuxiemes et troisiemes personnes du pluriel avant lessuffixes de conjugaison :
iallall a nr tiuarsin, ces vetements n’ont pas ete portes.
I