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pour la terpe el lapretś au gain,de prendre part aux prc-mieres ventes natiooales. Les paysans laisseront, Lout dabord, les bourgeols se rendre acqućreurs des biens dEglise; mais lorsque les biens des ćmigrćs, divises en lots, seront nationalcment mis k l encan, ils ne rćsisteront pas k la lenlation de prendre partii lacuree. Chacun vou-dra ćtrc proprietaire des lerrains quc, jusque lii, il exploi-tait comme domanier. Quelques-uns, cependant, prefe-rerent ścouter la voix de leur conscience, et refusćrent d acheter a vil prix des biens dont les vrais proprićtaires avaient śtć injuslement spolićs. Lc 2 Florćal an II (14 Mai 1794), soixante-six journaux de terre, divises en six lots, et appartenant aux de CoStIosquet, de Blois, Rogon-Ker-garadec et du Dresnay, furent adjugćs k six acąućreurs diflerents (1).
Revenons aux municipalitćs et aux questions de leur j ressort. Outre les questions purement administratives qu'elles avaient a rćsoudre k 1'aide de finances gravement oberćes, ellcs avaient k regler dautres aflaires dont la solution ne comportait pas moins de diflicultćs. A elles incombait 1'obligation de maintenir lordre sur le lerri-toire de la commune, de procćder aux reąuisilions pres-criles par le Gouvernement et d aider 5 l'execution des
(I) Arehives dćpnrlrmrntales, »ćric L, liassc 219. La lirtMe 220 nous donnc Icstimulion des biens non vcndus :
Arreniłnunti. Eraluabons.
Saint-Thćgonnec....... 470 livrc*. 9/400 livrea.
(juidsn................ 717 — 14.340 —
Pleyber-Christ...,...... 606 — 12.120 —
PIounćour-Mćnez....... 7.125 — 142.500 —
Donnom, a titre documcntnirc. le prix dc rcvienl de U terre & lii fiu de 1'Ancicn Hrgime :
Les hiiti journaui de terre chatide nppartcunnl m M** dc Hlois liii rnpportnicnt amuicllomcnl unr renie de etnqumitc-*ix livres. Ix? domanier drvoil payer, eu outre. m chapons, uii mouton gro*, unr oic grasse el vingi livres dc bcurre.
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lois revolutionnaires. Souvent, elles avaient & prendre des mesures que Iclir cunscience reproinait. Ouand, du chef-licu du District, leur arrivait lordre de poursuivre les prćtres rśfractaires, les olficiers municipaux faisaient d abord la sourde oreille et,, mis en demeure de próter main forte aux agents de 1'autoritć, ils faisaient en sorte de faire echouer les perąuisitions. La formę ordinaire de leurs protestations nćtait jamais la rćsistance ouverte, cćtait le plus souvent le sileoce et linertie. Si des trou« bies seleraient dans la commune, par suitę de 1'antago-nisrae exislant enlre les partisans du clergś officiel et ceux du r.lcrge assermenlć, les ofliciers municipaux en rcjetaienl la responsabilitesur leclergć intruset savaicnl, au besoin, se donner le beau róle dans la repression des dćsordres. lis teuaient a mettre leur palriotisme a 1'abri de toul soupęon. Le District de Morlaix n*ćtait pas tou-jours dupę de leurs protestations patriotiques; maiscomme cetait l un des districts lus moins sectaires du deparle-ment, il se conteotait parfois des rapports, plus ou moins vćridiqucs, que lui transmettaient les municipalitćs de son ressort. Happele quclquefois a l ordre et accusć de modćration par le Directoire de Quimper, il ne tardait pas ci sćvir contrę les communes qui lui avaienl valu un blśme de 1'AsserabIśe du Ddpartement. Le plus grand chdtiment qu'on pouvait inlliger a une commune elait un envoi supplementaire de soldals.
Les vingt-cinq soldals qui constituaient le poste mili-taire de Saint-Thćgouuec ne furent pas jugśs suflisants pour mainteoir 1'ordre dans celte paroisse. Cent trois au-tres, envoyćs par le District. vinrent bientdt les rejoindre.
« De sorte que voila cent vingt-buit militarres, ecrivait la municipalitć, qui n ont rien A faire qu*& porter des dep6-cłies, puisque l ordre n a jamais ćtć troublć dans cette Commune. Guiclau en possćde vingt-quatre, qui n’y font