au CEPMMT la semaine precedente (voir au debut de la section). A la suitę de cet atelier, le Groupe de travail de l'experimentation numerique a mis en train une comparaison coordonnee des champs de flux deduits des projets de reanalyse.
Un autre aspect essentiel de l'activite du Groupe de travail de l'experimentation numerique consiste dans 1'organisation de comparaisons de modeles. La plus importante de ces comparaisons est toujours celle entreprise dans le cadre du Projet de comparaison de modeles atmosphe-riques (AMIP), conduit sous les auspices du Pro-gramme d'analyse et de comparaison de modeles climatiquesf qu'appuie le departement d'Etat a 1'energie des Etats-Unis d'Amerique. L'etude des simulations fournies par 30 modeles atmos-pheriques differents dans des conditions determi-nees (temperaturę observee de la mer en sur-face, repartition des glaces de mer, etc.) au cours de la meme decennie (1979-1988) a enfin permis d’evaluer convenablement 1'efficacite des modeles et leur capacite de representer les conditions saisonnieres moyennes et la variabilite in-terannuelle a grandę echelle. Le Groupe de tra-vail de l'experimentation numerique s est penche sur les conclusions de la premiere conference in-ternationale sur le projet AMIP, qui s'est tenue en mai 1995 a Monterey (Californie) et au cours de laquelle une serie tres complete de diagnostics concernant les simulations de modeles conte-nues dans la base de donnees de 1’AMIP ont ete presentes. Le groupe de travail en a conclu que les disparites entre les resultats des 30 modeles etaient environ d'un ordre de grandeur plus im-portant que les disparites entre les estimations fondees sur des observations, et cela pour bon nombre des aspects examines. Aucun modele ne s‘est revele nettement superieur a tous les egards, et plusieurs defectuosites systematiques ont ete decelees. II est cependant difficile de cer-ner les raisons de 1'efficacite d'un modele parti-culier a partir des seules donnees AMIP, bien qu'il n'y ait apparemment pas de forte dependance a 1'egard de la resolution des modeles. Le Groupe de travail de l'experimentation numerique a eu un echange de vues au sujet d'un projet baptise “AMIP-H”, qui aurait pour objet de surveiller le developpement des modeles.
Le Groupe de travail de l'experimentation numerique a essaye par le passe de comparer les parametrisations des divers modeles atmos-pheriques par le biais d'integrations coordonnees de modeles tridimensionnels complets. Lors de cette session, il a convenu d'etudier les possibi-lites d'emploi de modeles generalises a colonne unique, forces au moyen d'observations n'entrant pas dans le cadre du modele de la circulation generale ou, dans certains cas, a 1'aide de donnees de modeles tridimensionnels archivees, aux fins de comparaison des parametrisations des divers modeles atmospheriques. Plusieurs cher-cheurs ont recemment enrichi la base theorique sur laquelle ces modeles sont fondes, et la me-thode offre desormais de meilleures perspective$ eu egard a 1'accroissement du nombre disponible de jeux de donnees conęus a cette fin (par exem-ple a partir du programme de mesure du rayon-nement atmospherique ou du programme TOGA-COARE). Lorsque des modeles a colonne unique sont "forces” au moyen d'informations, les er-reurs eventuelles doivent etre imputees a la para-metrisation (ou a des problemes suscites par le foręage). Toutefois, les difficultes de parametri-sation liees aux retroactions avec la circulation atmospherique ne seront pas detectees. Le Groupe de travail de l'experimentation numerique a tenu a proceder en priorite a une comparaison des traitements de 1'interaction nuages-rayonne-ment, qui figurę en bonne place dans 1'ordre du jour du Groupe de travail depuis un certain nombre d'annees.
Comme il en a 1'habitude a chacune de ses sessions, le Groupe de travail de rexperimenta-tion numerique a passe en revue les derniers developpements en matiere d'assimilation et d’analyse des donnees qui se sont produits dans les principaux centres d'exploitation. La plupart des grands centres ont beaucoup investi dans les nouvelles approches variationnelles. En effet, les anciennes methodes d'interpolation optimale achoppaient toutes au meme probiernie : com-ment utiliser le plus efficacement possible des donnees n'ayant pas de relation lineaire avec les variables des modeles (comme la plupart des donnees de satellite)? Les methodes variation-nelles offrent une base scientifique solide permet-tant d'envisager la suppression des principales limitations dans ce domaine et exploitent en outre la dynamique des modeles pour 1'interpreta-tion du changement des observations avec le temps. L'introduction de methodes variation-nelles aura pour effet de modifier considerable-ment 1'incidence des differentes sortes d'informa-tions en matiere d'analyse et de prevision. Le Groupe de travail de rexperimentation numerique a aussi notę que les reanalyses mises en train dans plusieurs centres etaient en voie d'acheve-ment; en consequence, une conference ou
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