Par ailleurs le commerce extćrieur, dont la situation etait particulierement grave au debut de Pannee n'a etć marąua par aucune reprise de nos expor-tations, en depit des subventions accordees aux exportateurs. Malgre une baisse sensible de nos importations en provenance de 1’etranger (en valeur 33 % entre les ler et 3* trimestres, mals il faut tenir compte de la baisse des prix sur les marches internationaux) le dćficit de notre balance commerciale reste considćrable. Le surplus de biens immediatement disponibles qui en resulte pour rćconomie nationale n’a pu etre obtenu qu’au prix d’une aide exterieure tres importąnte. Certains mouvements de devises et l’aggravation de notre dćficit a l’Union Europeenne des paiements ont permis de financer le reste.
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Face a une offre globale ainsi maintenue a un niveau relativement eleve, Ja damande globale a pu etre contenue.
Le blocage du salaire minimum garanti depuis septembre 1951 a permis d’assurer la stabilite de la masse salariale. La lente ascension des salaires horaires reels, 2 % entre janvier et juillet, a etó compensee par le dćvelop-pement du chómage partiel. Finalement, en valeur rćelle, la masse salariale doit s’etablir a un niveau analogue sinon superiem- a celui dę Pensemble de 1’annee 1951 mais evidemment inferieur a celui de septembre.
D’autre part, les entrepreneurs, comptant sur une periode de plus grandę stabilite de prix, ont vraisemblablement reduit‘le volume de leurs stocks et arretć leurs achats speculatifs. Par ailleurs, les agriculteurs n’ont pas bene-ficie de 1’accroissement de disponibilites monetaires qui aurait suivi l’accep-
tation d’un rajustement des prix agricoles fixśs autoritairement.
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Enfin, dans le secteur public a ete entreprise une politique de compression des dćpenses. Si les depenses militaires ont marque une forte augmentation par rapport a 1951 (elles ont presque double dans la metropole), les credits relatifs ^ la reconstruction et aux investissements economiąues et sociaux ■ont ete malntenus au niveau de 1’annće derniere, ce qui correspond en fait a une diminution sensible en valeur reelle.
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Finalement, un certain <§quilibre a pu s’etablir, eąuillbre marque par une stabilisation sinon une baisse des prix.
L’indice generał des prix de gros (base 100 en 1941), qui avait atteint son maxlmum, 152,5. en janvier pour redescendre a 142,6 en juin, aprćs une leg^re hausse en juillet et aout, est tombe a 140,5 en octobre. E traduit ainsi une baisse de plus de 7 % superieure a celle qui est enregistree dans la plupart des autres pays. Cette baisse est toutefois inferieure & celle des produits importós et plus particulierement a celle des matieres premieres importees, qui ont flechi les premiers de 4,7 %, les secondes de 15,8 %. '
L’indice des prix de detail a la consommation familiale a Paris (base 100 cn 1941), qui avait de son cóte atteint son maximum, 148,5 en fevrier passait a 142,8 en juillet. Une hausse assez sensible en aout et septembre, due essen-tiellement aux denrśes alimentaires, le ramenait a 145,7, c’est-a-dire non loin