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Au debut de ce siecle 1’ćrudit athonite Gćrasime Smymakis consignait qu’en 978 le chef de Saint Michel, le Confesseur, a ete confie a la Grandę Lavra d’Athos, en nieme temps que le chef du Saint martyr Evstratie et deux parties du bras de Saint Jean Chiysostome « par les empereurs Basile IIe le Bulgaroctone et Constantine VIII0 (976-1028)».1 D’ailleurs, Gćrasime Smymakis inserait dans son ouvrage une partie meme du chrysobulle des deux empereurs, emis en 978, la oii justement ceux-ci faisaient connaltre qu’ils enveraient au monastere de la Grandę Lavra «un reliquaire avec trois saintes reliques», a savoir, «le chef honore du Tres Pieux entre les Hićrarques le Saint Michel Metropolitę des Synades de Phrygie, le chef honorć du bien connu entre les martyrs le Saint Evstratie... et le tres saint bras... de Saint Jean Chrysostome».2
Quatre byzantinologues franęais et grecs publiaient a Paris, en 1970, les documents du monastere de la Grandę Lavra. Et, parmi ces documents se trouve, bien evidamment, celui des empereurs Basile 11° le Bulgaroctone et Constantine VIII*, datć du Juillet 978, oii ceux-ci faisaient connaitre leur don, dedie a Saint Athanase, pour le monastere de la Grandę Lavra, a savoir, «un reliquaire en or et pierres precieuses contenant trois saints tresors, c’est-a-dire, le chef honore du Tres Pieux entre les hierarques le Saint Michel mćtropolite des Synades de Phiygie, qui faisait souvent des miracles, anssi que le chef du tres glorifie parmi les martyrs le Saint Evstratie, celui qui a confesse pour Christ le vrai Dieu, et aussi le saint bras, en cuir... de Saint Jean Chrysostome...».3
En tant que metropolitę des Synades, ordonne par le patriarchę Tarase de Constantinople, Saint Michel fut «un defenseur zelć de l’Orthodoxie et des Saintes Icones»,4 d’ou le nom de ‘Confesseur’ qu’on lui a donnę. En effet, a cause de sa lutte pour la defense des Saintes Icónes, Saint Michel le Confesseur allait finir «en exil»,5 dans la contrće de Phrygie, pendant le regne de 1’empereur Leon V* 1’Armenien (813-820), celui qui l’avait persćcute, d’ailleurs. Et, c’est le grand theologien et 1’hymnographe Saint Thedor Studite (759-826), 1’higoumene du monastere Studion de Constantinople, qui dans sa lettre 6 7 adressee a l’eveque Pierre de Nicee, a ćcrit sur les demiers moments de la vie de Saint Michel le Confesseur. Saint Thćodore Studite, 1’auteur de la lettre, tout comme son destinataire, l’ćveque Pierre de Nicee, etaient, tous les deux, les flis spirituels de Saint Michel le Confesseur.
Gerasimos Smymakis, To Ayiov Opoa. (Edition anastatique aprćs 1’ćdition de 1903), Edition ‘Panselinos’, Karyes, Le Saint Mont, 1988, p. 393.
Selon 1’historien Teodor Bodogae, le chef honorć de Saint Michel le Confesseur aurait ete donnę au monastere de la Grandę Lavra par l’empereur Jean Tzimiskes (969-976). (Ci. Pretre Prof. Dr. Teodor Bodogae, Ajutoarele roman&fti la manastirile din Sfintul Munte Athos, Sibiu, 1940, p. 89).
Gerasimos Smymakis, op. cit., p. 393.
P. Lemerle, A. Guillou, N. Svoronos et Denise Papachrysanthou, Actes de Lavra, I. Paris, 1970, p. 114.
Mgr. Athanasie Eveque de Rimnic, Sfintę Mofie din Catedrala Sf. Episccopii a Rómnicului, in: «Biserica OrtodoxS Romanfc), XXVI, 1902-1903, n* 1, p. 32.
Ibidem.
La lettre de Thćodore Studite adressće k l’eveque Pierre de Nicće fut insćrće par Mignę dans «Patrologia Graeca», t. 99, col 1612-1613.
Dans sa lettre, Thćodore Studite prćcise que Saint Michel le Confesseur fut «Le Pere spiri-tuel de tous les deux», k savoir, de lui et de l’ćveque Pierre. («Patrologia Graecat>, t. 99, 1612).