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Archtoesdiócśsa

conservees longtemps ; les sculpteurs avaient de la peine ił s en detacher, et, pendant tout le cours du xvi« siacie, nous les voyons mćlauger et coinbiner les formes et la florę du gothiąue flamboyant avec romementation de la ftenaissance. De la rćsulte une architccture absolument ingćnieuse et originale, parfois d'uń tres heureux eflet, dćnotanl une riche imagination, une grandę habilelć dans la science du trait et une adresse admirable chez les ou-vrlers tailleurs de pierre.

On peut voir des specimens curieux de ce style mixte au fronton du porcbe de Lampaul-Guimiliau, 1533 ; aux porlails Ouest de 1'Hópital-Camfrout et de Rumengol, 1537 ; aux porchesde Daoulas, 1366, et de Brasparts, 1589; mais nulle part peut-ćtre ce mćlange n est plus frappant que dans le porche de Landivisiau. L'ćdifice est encore gothiąue, et cependant il porte, & linlćrieur, la datę de 1534, et, ii l*extśrieur, eelle de 1559 ; ce sont encore les moulures prismatiąues, les colonneltes tordues en spirale avec semis d'hermines et de fleurs de lis, les guirlandes de feuillaggs dćcoupśes a jour garnissant les gorges pro-fondes; mais, au milieu de cette ornementation du siecle prćcćdent, vous trouvez, conęus dans lc style de Fran-ęois W et de Henri II, les culs-de-lantpe des grandes niches et une partie de leurs couronnements, le bćnitier avec le dais qui le surmonte, ainsi que la plupart des decorations qui tapissent le tym pan antćrieur.

La grandę arcade, qui formę 1'enlrćc du cólś de la place, est appuyće dans les angles par deux puissants contre-forls et sunnontće d abord d une accolade ou contre-courbe, dun premier rampanl aigu, dćcore de feuilles Irisćes, puis d un second rampant qui formę clievronniere et qui est couronnć par une niche monumentale, ornee de colonneltes cannelćes a cbapiteaux ioniąues et terini-nće par un pinacle gothiąue.

juimper et Lóói

Sur le cótć Est de la faęade on lit:

POVR . LORS / FABRICQVES : O ; PEYRON

Y. JONCOYR

%

et sur la joue Ouest du contrefort de 1’angle S.-O. un petit soldat, en costume du temps, indique 1'inscription sui-vante :

LAN . 1559 ESTOINT LORS : FABR1QVES TANGVI : LABOVS ET : 1IERYE : COVLOVGNIR

Les niches qui dścorent les deux contreforls dangle abritent les statues assises des quatre §vangćlistes avec leurs attributs, celle de la Sainte Yierge provenanl d*un ancien groupe de 1'Annonciation, et enfin la statuę de sainte Annę.

Au bas du premier rampant, sont deux cariafides curieu-ses : une sirene et un satyrę ; au bas du second, deux gargouilles tordues et dćcharnćes ; un dragon ailć et un lion. Au milieu du fronton, se lrouvenl deux statues su-perposees : une sainte, en cheveux, tenant un livre, et une N.-I). de Pićlć ; au sommet, un ćcusson timbre d un casque et supportś par deux lions. 1-a grandę niche qui surmonle 1'ćdifice renferme la slatue de saint Tlmisiau, patrou de la paroisse, et celles de deux autres ćv£ques.

Entre les ricbes moulures et les guirlandes qui ornent les cólćs et le pourtour de la grandę enlrśe, nous trouvons un geure de sculpiurc quon avait iuauguró en 1553 dans le porche de Pencran, et que l on dśveloppera davantage 'plus lard *i Guimiliau : ce sont desscćnes del Ancien Testament ; on les trouve absolument dans le mćme ordre& Pencran et ci Landivisiau :

1. Adam et &ve aprfcs le pćchć ; le serpent est enroulć autour de 1'arbre du bien et du mai ;