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tes amis cl en 6tre lendrement aimć, a beaucoup ajoutó i 1’intórśt que minspire lont ce qui mc vient de toi. Je ne vois jamais notre Ministre, et celui de rintćrieur, et l*abbć de la Cliapelle, sans parleravec chalcurdes Hautcs Etudes et de la Commission. Si jen ćtais, je ne ferais guere plus; la róputation que m'ont faile les ultramontains dćtre ultra-gallican nuirait a ce quc je pourrais dire. On cher-che un emplacement, et s'il ćtail tro.uvó, on commence-rail dfcs lannśe prochaine, c’est-5-dire & la rentrće pro-chaine. 11 sćmble quc les autres difficultćs uarrćleraient pas.
« Próinord avait une excellente idóe : dćplaccr le college Henri IV et y ćtablir le Sćminaire nalional. Cette ancienne maison des n6novófains cst vaste, avec une belle lerrasse, une superbe bibliotheque ecclćsiastique, tout pres de ta grandę basilique de Sainle-Genevi&ve, ou tous les ćleves de la licence s'exerccraient aux cćrćmonies. L'Arclievćquey officierait, commc ne l a jamais fail aucun de ses prćdścesseurs. Celte idćo m a cnchautć, inais quand j’cn ai parlć a notre ami, 1'abbć de la Chapelle, il y a vu dans rexecution de trop grandes dilficultes. Si j ćtais en pouvoir. je rcndrais, apres la distribution des prix, une ordonnance pour fondre cc collage dans les autres, en attcndaul qu'on lui ait prćparć un bAtimerit particulier, et !ixer letablissemeut des grandes ćtudcs dans celte maison. Je laisserais crier un peu, mais le prćuinbule prśsenlerait de si grands inotifsque l’on serail forcćd’ap-prouver la mesure.
« Je vais soment aux soirśes de lon ami, dans ma rue, il taime tout particulićrement, sa (emme de mćine et son secretaire. Ces trois me traileut & meneillea cause de toi; tu sais les embarras, les retards que j'ćprouve. Von ami a ćtć le premier a m en parler, il m a dii qu'il savait tout, d'ou partaient les obstacles et comment leschoses avaient
ćtś menćcs. « Je gage, lui ai-je dii, en approchant de son « oreiDe, que Pultraraontanisme est au fond de lintrigue.» -r « Vous avez raison, rśpondu, le gouvernement
u esl decide a mainlenir 1'ordonnance du Roi; il a ćcrit k v Pambassadeur de dire au Papę que M*r Tliarin nćtait «r plus et ne pouvait plus 6tre ćv£que de Strasbourg, que « le Roi espćrail quc son successeur serall preconise au « premier consistoire et quil considśrerait les dćlais « comme un manque degards pour sa personne, cela est « stlr. » 11 paralt 1’ćtre aussi que le consistoire, qui devait avoir lieu ki premtfcre semaine de Carćme, est remis ii celle de la Passion; nous verrons ce qui en sera. En atlen-dant, je travaille fortemcnt contrę mon adversaire Faber. Je ne sors qu'S la nuit, pour aller diner et faire quelques visltes. Je laisse parler les gens : on mc met tantót ii La Roclielle, lanlót a Saint-Denis, 5 prśsent k Yersailles ; je e dis mol ii tout cela, je parle d autre cliose.
« Adieu, mon bon ami. Jcdeviens bien indiflśrent aux inlćrćls de la terre; je ne veux plus jn occuper que pour les tourner vers le Ciel : faire le uiieux que je pourrai dans ce monde pour 1'aiitre est mon seul dśsir. Je prends bien des aunees, il faut que, comme les autres. je m en aille. J'en reęois un avertissement de plus par cequi vient d'arriver ii ma pauvre sceur aiuće. Permels, je fen prie, qu‘elle soil aupr£s de ma smur Julie qui la soiguera, comme elle a soigne ma pauvro marraine, a qui j ai tou-jours ete tendremcnt attachć au fond de mon cteur.
« Adieu, mou bon ami. Je m attendais a tous tes succes et aux consolations que tu eprouves dans ton dlocfcsc. Le Seigneur est avcc toi; tu as la plus inlacte des reputations et la mieux mćritśe par tes vertus el ta rare iostruclion. Ton ćloge est dans la bouehe de tousceu* qui te counais-sent. Je jouis de tout ce que je les enlends dire; ce qui iacncbaule aussi, c‘est de voir ta santć revenue. Je te