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-nement et la direction de la paroisse de Mcilars district de Pont-Croix, dópendant de notre diocćse ct y exercer toules les fonctions ecclćsiastiques et curialcs pour la plus grandę gloire dc Dieu et le salut des ames qui lui sont conflecs.
» Donnć a Quimper, cn notre maison ćpiscopale, sous notre seing et notre sceau lc 21 aout 1792, Tan ł ■de la libertć.
' Expilly, evique du finistirc. *
« Aprćs quoi lc dit sieur Calvez a fait la procession, et montć k 1’autcl pour cćlćbrer la grandę messe, a la post comniunion il a en presence du dit conseil genć-ral ct du peuple assemblć a 1’office divin pretć le ser-ment rcquis par 1’asscmblće nationale constituantc sur lc decret civil du clerge et acceptć par lc roi... » (1)
Le citoyen Calvez vient habiter une maison couvertc en chaume, au bourg de Mcilars. Le 19 Octobre 1792 et le 4 Janvicr 1793, il signe : « Citoyen Calvcz, olTi-cier public *. Lc 5 Thermidor an 111, il dćclare qu*il a 34 ans. 11 benit quelques mariagcs. Charge ćgaleincnl de Mahnlon, pendant 1’absence du Recteur, il y noiuinc pour son vicaire, le 19 Decembre 1792, Paul Donnart, « ancien vicaire dc Saint-Paul ».
La Rćvolution semble avoir ćtć moins tracassierc k Meilars, au point dc vue ćconomique, quc dans d’autrcs regions. Le cahicr des deliberations muniei-pales nc fait mention que d’une seule rćquisition : le 15 Florćal an II. ordrc est donnć de recenscr les . cochons gras agćs de plus d’un an pour qu’on cn re-quisitionne la huilićmc partie.
L’inventaire des meubles du presbytćre de Meilars avait ete fait lc 1“ Novenibre 1792. Quelqucs joms
(1) Arch. muDlcipales de Mcilars.
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auparavant, il avait fallu dcscendre les cloches sur 1’ordre du district :
« Nous avons tous consenti d’aprćs les ordres k nous donnć par notre district de Pontcroix a desccndrc une cloche dc Confort, une dc Saint Jean, et une autre de cettc ćglise ct comme nous prenons Confort pour ćglisc paroissiale, et cdle-ci pour ćglise trćviale laisons dans chaque une en vertu du [dćcret] qui rćscrvc une cloche pour chaque eglise paroissiaie et treviale... »
On le voit, les ofTicicrs municipaux de 1792 essayć- * rent de changer le chef-lieu de la coinmunc. Sc ba-saient-ils sur les mdmes motifs qui dćlermin^rent le changement de/initif en 1910 ? On ne sait. Pcut-etrc tenaient-ils seulement a garder une cloche a Confort. lis ne rćussirent d’aillcurs pas. Lorsque la chapolle dc Confort fut vcndue comme bien national, « les citoycns composant la communc de Meilars » demandent au Departenient de ne point enlevcr la sculc cloche qui restc, en donnant comme raison que < cettc cloche sert deptiis bien des annćes de timbrc a 1’hcurc et est autant utile aux voyageurs qu*& nous n’ayant qu*unc sculc horloge de Pont-Croix i Douarnenez et qui sc trouve etre cclle de Confort ». Le Directoire repondit que la chapelle ayant ćtć vcndue, la cloche l'a ćtć aussi.
La chapelle de Confort avait etc « supprimće *. Celle de Saint-Jean de nieme. Le 8 Florćal an II, la inunicipalitć rec.oit 1’ordre de « faire transporter audit Pont-Croix dans le magasin tenu par lc citoyen Ladan, au plus tard le 10 de ce inois, tous les ornements et linges cxistans dans les chapclles supprimees et no-tanunent des chapclles dc Confort ct Saint-Jcan >. De plus, la commune doit envoyer imiuediatemcnt a Pont-Croix « toutes les cordes des cloches dcscendues sous la responsabilite de rassemblće ». L'agcnt national rćpond c qu’il fera incessamment d’un jour A 1'autre transporte les ornements et linges des rhapcl-
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