3240963586

Archives drocśsainćs d

CORRESPONDANCE

.    DE

M. LE PAPPE DE TREVERN

ieie- 133©

(Suilc.)

XLI. — IZnfin t la nomination est arrinee, aotc des obsęruętions.

« Mai 1827.

« Notre Ministre, mon bon et cher ami, m a enfm fait part de ma nomination, liier soir. J'ai passe trois quarts dheure avec !ui: il m’a donnć ses conseils sur la manierę dagir au milieu des divisions du clergć. C'est mereredi dernier quo le Roi Pa signće, et ee n est que cinq jours apres qu'il s'esł ouvert k moi; il a pris toul ce temps pour apaiser mon prćdćcesseur. II parait que mon predeces-seur, d apres ce que notre Prćinord m a dii, mćtait tr£s fortemenl opposć. II portuit quelqu'un et demaodait que si ou ne lui accordait pas, que du moins on clioisit un autre que ton ami. Voilfe Ies deux points sur Iesquels il insistait. 11 a ćchouć sur l un et 1'autre. II doił ótre de mauvaise liumeur ; son aversion contrę moi vient de son ultramontanisfne, lc Ministre en est couvenu. Quand je dis ullr..., cesl probablement moins le sień que celui de plusieurs dans ce pays ; cornrne tout cela est misćrable ! mon cher ami. Je suis parli de l<i ppur insister sur Ies Hautes Ktudes, car I ignorance nous assassiue et fiuirait par nous tuer, je ne cesserai de le dire. M. L. de la Chapelle a dśja annoncć au .Ministre qu'il allait sen occuper, le budgel etanl fmi dans tous ses dcRails. Cesi une tete adiui-

rabie que cet excellent abbe, le Ministre sapplaudit avec toute raison de l'avoir a ses crttes, il me l a dii hier bien positivemenl, et se louait aussi des trois cliefs de division.

« Je voudrais voir ta Commission reprendre ; je nai aucun dśsir d en 6lre, parce que je n'y ferai pas plus que lout autre. Oh! si je m y croyais nćcessaire, je sacrifierais lout pour en 4tre. Jattache la plus haute, la premiere iinpurtance au retour de la licencc ; nous pensons la-des-sus de mfime, toi et moi. Kile aura licu, le Minislre sait bien, outre Putilitó pour 1'Kglise de France. que si Riclie-lieu s est immorlalisć pour avoir releve les murs de Sor-bonne, Krayssinouś le serait mille fois plus pour avoir releve les ćtudes, chassć 1'ignorancc et rcplace la science dans le sanctuaire : je le lui ai dit dćja deux fois.

« Adieu, mon ami, jc travaille a force contrę cet insensć Faber; j*ai de loccupation par-dessus les yeux. l*rie pour ton ami, trop vieux pour le va$te et difficile dioc^se oii l'on 1'appelle. Adieu. Adieu. *

* P.-S. — L'Kv6quc, le saint Ev6que de Yannes, veut se mettre en rapport avcc uu tel voisin que toi. Hecom-mandc-lui dc rćpandre la Diseussion Amicalc dans son Seminaire; je fais etudicr les lettrcs sur 1'Eucharistie par les nouveaux prćtres et je les examine sur cette maliere. 11 me parali essenliel de faire entrer les preuves bien avant dans 1'esprit de ceux qui vont commencer & dire la messe tous les jours, nc assiduilale uilrscant myslcria. »

• XI.II. — Dernier billcl de Pnris. L'ullramonlnnisme cl les Ilaules

Etudes.

t J«vn 1827.

« Voici, mon cher et excellent ami, le dernier billet que je Fćcrirai de Paris. Je pars vendrcdi, on m allend b Strasbourg, on m ćcrit lettre sur lettre ; ils sont impa-tients, je le suis de móme, mais impossibie de dćm«‘na-ger plus vile, depuis trois semaines que j’ai mes bulles.

« J'ai parło et n'ai cessś de parler des Ilaules Etudes