Archives diocśsaines
DB
1810- 1830
(Suitc cl fiu)
LXII. — Pctitet misirts. L'Aimablc Jćsus. L' Adoralion perpelneUc a (Juimper. On ne connail pas suflisammenl le dognie.
c 14 Avril 1&36.
« Tu auras ślć bien etonnć, cher et admirable ami, de ne pas recevoir de mes nouvelles dcpuis longlemps. II y a pr£s de trois mois que j'ai ćtć saisi inopinement par un vilain mai h I iudcx móme de la main droite (1). J'ai fait la une bien fócheuse connaissancc aver, un panari. II a debute par me faire passer de mauvaises nuits, lellement qu il m'a fallu recourir au chirurgien, et c'est lui qui m a appris le nom de ce mai exlrśinemenl incómmode. Peu
(I) « M. rEvequc dc Strosbourg n*a publie que fort lord son roan-dcfrtcitt de Careme. Un mai qui s'ćtoil Gić A Hildę* dc In miio droilc ayant empćche Ir prelut d’ecrirc, il s*csl conlcnle dc fairc connuitre * l*avNncc Ic disposilif qu*il uv«it ndoptć pour le Cor^mc. Son mandcmrat u*n paro quo sous la dale 6u 16 Mars. II roulr sur les prcuve*du dogmc dc la preacnce rrcllc. I*c *avant prćUt nioutrc qucl c*l Ic *cirs nalurcl des paroles du Sauv*ur cl comnicnl cllcs ont cle entendues por (|iiilć. A la suitc du maiidcmonl, M. l'Eveque a publić des *7aircusc-mcftls addilionnelt sur un scrmon dc ronglais Tillotsog conlrc la próciice rćdlc cl la trnnsubslaniiation, sermon qui a ćlć rćimprimć dans cc sićcłc, sniis doutc pour cssayer dc sćduire Ic* colholiquc». Le prćlul Hucule les objeclions dc IYv*quc angliean ct y signalc bcuucoup dVrrcurs cl dc mautiisc foi • (Ami di la lieligion, 16 Avril 1836).
3uimper et L6ón
aprós, mest venue une tumeur rouge sur lorteil du pied droit, je ne savais ce que cela voulait dire, moi qui ai alteudu si longlemps pour de pareils accidents, sans ea avoir eu aucun. Quoi qu'll en soit, il a (allu se resoudre a resler chez moi avec des cataplasmes au pied et a la main, et une gftne incroyable, aussi cnfle d en Itaut que d en bas, ne pouvant pas tenir une plume, ni marrher. Heu-reuseraent que mon pied s’est guśri avant la main, et (ju il m a ćte possible de paraltredans la Semaine Sainte; j ai officie, j'ai donnó la Commuuion le Jeudy Saint l\ mon clergć, mais avec toutes les prćcautions, pour ćviter des accidents. Je puis aujourdhui ćcrire, mais en reposant la main de temps i autre. Mon doigt est toujours tres gros, il ne veut pas plier, cela viendra, dit-on, mais jusqu & prćsent, c est le pouce qui (ait presque toute la besogne. Ici, il faul que jarrćte, j'ćprouve des picotements qui m avertissent de laisser la plume...
« Je la reprends. Je te remercie de YAimable Jesus que tu m as procure. Au lieu de 43 k la douzaine, le libraire m en a envoye 100. Je ne sais qu en faire; il a du merite ce petit ourrage, mais malgre son Iśger volume, il con-tient presque aulanl de miracles que l’Evangile (1). Comme on n y voit pas de preuves, je ne puis les faire valoir: avec tous mes protestanls, et tant d autres plus exigeants en-core, je leur ferais perdre la foi, si je produisais ce que le saint Jćsuite espagnol a prodigue de merveilles. II faul en ćtre plus sohre par le temps qui court.
(1) l.'Aintable Jesus, trnduit de 1'cłpagnol du Wre Jean Kusrbe de Nie-rtmberg, par le P*rc Hrignon, fut róimprimr piir La Marrrlle sur le con%eil dc quclquc* ecrtćsiastiques qui regreltaient de ne pat le voir a»sex connu. Ix; picu* auteur y dćveloppc les mulit* quc nou* avons d'aimer J.Mis-C.brisI pour le bien qu‘il nom a fail. pour les tnuui donl il nou* a drlivrrs, pour les souflrances qu'il u endurre* ct pour les grnnds exem-ple» de verlu qu’il nou* n lai-scs. II s'appuic sur 1’nulorilr de* sainls qui ont Tait utie rtiide particulićrc de la yie de Nolrc Seigneur cl qui se sout j|>pliqurs a Limiter.