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nous rendre ici, et le voyage nest qu'une partie de plai-sir, en etś.
« II (aut que ce soit toi, mon ami, pour que je t'ćcrive aujourdhui : je dois parler demain dans ma cathćdrale, je dirai la derniere confćrence du troisieme cahier, j en ai la tćte brisće k lorce de rabScher, car Je ne veux pas manquer un mot, s il se peut. J ai a presenl grand'peine a apprendre.
« Puisque tu n'es pas mćcontent de ma rćponse k Faber, tdche de la faire connaitre; ceux qui oni la Discussion A mienie ne seraient pas lAchćs den avoir la dćfense. Je te la recommande. Adieu, cher et bien cher Poulpiquct, tous les jours je pense k toi, k la ra6me beure que tu penses k moi. Je rends grAce & Dieu d'ćtre ton diocćsain. Je le prie pour tout le Diocese et son che! k la t6te. Porte-toi bien, marche deux ou trois fois le jour pour combattre ton ancien mai.
* P.-S. — A quelquo chose malheur est bon. Je crois que lextravagance de La Mennais ouvrira les yeux k ses aveugles partisan9 : il s est coulć a fond lui-ra6me.
« Adieu 1 »
XLVII. — M. de Trłucrn a troiwi un di red tur pour Molsheim.
Pour remplaeer la lieenee, il faudruit etablir un Court superieur
de thiologie dans chaque diocese. Nouuelles de Bretagne. Un
manege a iEołchi de Strasbourg.
• Molsheim, 4 Ferrier 1830.
<r A' chantata va bro chis, tu as pris joliment ton temps pour rćpondre k ma leltre du 21 Mars 1’an dernier. II est vrai, autant que je me rappelle, je te priais de me prfcter, pendant trois ou quatre ans, un bon sujet pour prćsider ici a mes ćlfcves, et je vois que tu n entend9 pas de cette oreille-ia. Je vais en avoir un qui, depuis plusieurs jinnćes, professait au Sćminaire de Mayence, dont il ćtait
e Ouimper et Lóon
Supórieur du Sóminaire. II dćsiraitrentrer dans son pays, s'6tablir ici chez moi; j'ai obtenu pour lui le brevet de inon serroent de fidślitć : il aura le premier canonicat et prćsidera aux 6tudes chez moi. Me voil& donc pourvu et trauquille ; il sera ici dans buit jours ; c est un savant et un 6crivain dislinguć en allemand. Je te conseillerais, au lieu d'envoyer tes bons sujets prendre les id6es nou-velles a Paris, de les garder, sinon chez toi, au moins dans ton S6minaire. de les y tenir deux ou trois ans pour leur faire śludier la thćologie en grand. M. le duc de Rohan vient de prendre cette mesure, apres avoir bldmś que je 1'eusse prise. Si d'au(res Ev6ques ne le font pas, cen est fait de 1'instruction dans 1'Eglise gailicane, car je ne compte plus sur le rćtablissement de la Licence. 11 au-rait eu lieu, je fassure, si j’avais 6t6 un an h la place de rEvćquc de Beauvais.
« Prćmord a dii t‘envoycr, depuis peu, un petit discours h mes sóminaristes. Tu crois que j en fais plusieurs, tu te trompes; il faut ici, dans les visites, parler en allemand ou se taire, et je me tais, k l’exception de quelques yilles, oii je rćpdte ce que tu possedes dej&. Je viens de finir ici mon mandcment de Car6me, il est trop long; il dćplaira aux libćraux, aux incrćdulcs, aux protestanta, et peut-6tre k des catholiques qui croiront s’y reconnaltre. II fau-dra bien quinze jours pour qu il soit traduit et imprimó. Je te l‘enverrai. Envoie-moi lę tien.
« J’ai fait une grandę perte dans la bonnedame du Laz; elle 6tait le soutien et la m6re de ses neveux et nićces. Elle avait envie de venir me voir, elle a mieux fait, elle est all6e au Ciel. Tu juges de la triste correspondance quo j'ai eue pendant et depuis sa maladie. Son mari m a ćcrit une lettre admirable.
m J’ai 6tś fort inquiet aussi pour ma smur Tr6vern ; elle est uiieui, m'a-t-on raand6. Notre tour est venu, nous