pour le próg tli da droit des gens. Je ne vois nulle part, Monsieur, que ce complel bouIe\ersement du plan primitif de votre notę rćsulte de Hodication prćcise dc la majonle des Jurisconsultes consulles par vous, et quc vous soycz 1 execu-teur de la yolonte commnnc.
Vous n’y prćtendez pas du resle, lorsquevous dites loyale-ment dans votre rapport, page 7 : • Tel n'ćtau pas, nous « 1'ayouons, notre sentimcnt en rćdigcant la notę confiden-« tielle. Notre convietion nouvolIe nous a ćtć suggćrće, non-« sculcmcnt par les rćponses de plusieurs de nos honorables a correspondanls.mais par Timpression que nousont laissće « les conversalions avec un grand nombred’cntre eux.
• Plusieurs croient, en cfTet, qne toute dćclaration de prin-« cipes en ce moment serait prfmaturśe, et qu’a plus forte e raison il en serait ainsi de toute tentative pour arrirer fi « unc codificalion du droit des gens. •
Puis ailleurs, page 5, faisant allusion a ce grand mouve-ment en favcur de 1’arbitrage international et de la codifica-tion du droit des gens, qui s’est produit an\ Etats-Ums et manifestć par la mission de M. Miles en Europę, par la for-inaiion dc VInternational Codę commit/ee, enfin par la con-Yocation d’un congris preparatoirc dans la capnale d un pays neutre de l Europe et le choi\ de Bruxelles a ce titre, vous dites en parlant de la fondation de cet Institut : • On ne pretcnd nullemcnl arriver fi la proclamation de nou-
• vcaux principes par un simple grand elTort, par un grand « coup de volontć inlcrnationale. La fondation est ^trangcre
• fi une parciile iilusion. >
L’illusion me parali se rencontrcr plutót dans la prć-tention de substituer a ce grand mouvement international, votre projet de crćation d’un lnstitut permanent. Rappclez-vous les parole* que prononęait M. Gladstone, lorsqu’il re-pondail ił m n honorable ami M. Henry Richard qu'il voyalt hien dans des pays civilisćs dcsopinions privćes pour l’ćta-blissement de 1’arbitrage internatioual, mais qui n’avaient pas encore pris la proportion d'un sentiment national. C’est aiosi que cel homme d’Etat indiąualt une coodition essen-ticlle du progres du droit des gens II ne suflit pas & la science de delibćrer dans Tenceinte d’un InstUut, il lui faul de I e\pansion au dehois; ii faul qu’elley propage, y vulga-rise «es principes, et arrire aiosi & crćer cesgrands mouve-ments d'opiuion publique dont vouspar!ez avec un si superbe dedain.
Ainsi donc, rotre projet ne veut pas pour le progres du droit des gens dumousement national, et je crainsqu'& votre insu sans doute il ne veuillegućre davantage du mouvement philosophique. Vous dites, en eflct, pace 4de votre rapport, pour ino!iver l interrersion de votre projet primitif qui plaęait au premier rang la recherche des principes fondamentaux du droit des gens, « qu’il ne faudrait s’occuper d'uoedćclaralion « de priocipcs, qu’apres la constitution de rinstitut, qui
• aurait cntre autres pour mission d’ćtablir et d eluci Jer ces « principes. »
On s’altend donc i ce que rinstitut unc fois organisć, se mettra immediatement a rceuvre pour 1’elaboration de ces principes fondamentaux. II n'cn est rien, et c’est le contraire qui doit avoir licu. Le rapport dit page 5: « Dans les pre-
• interes annees, 1'lnstitut devra surtoul sabstenir de tous
• projels trop vagues et trop genćraux ct s’appliquer aux
• questions d’un inlerid pralique ćvident. »
Ce plan, qui tient enrayer le mouvement national et le mouvtment philosophiqne, ne semble-t-il pas plutót une