4° Les Anges.
Petite chapelle du comrnencement du xviii« sifecle, avec son cimeti&re, situće sur la paroissc de Saint-Thomas; a servi pour les reunionsde la congrćgation, jusqu'en 1823.
5° L'IIópiłal.
Transfćró cn 1660, dans la rue de Ploudiry, gr^ce aux libćralitćs d'un sieur Le Pontois, la chapelle ćtait sous le vocable de saint Georges el de saint Julien. On y voit, ser-vant de marchepied 5 I cnlrće de la labie de communion, une inscription tumulaire en hćbreu el en portugais. Les caractćres sonl en parlie eflacćs; il s’agirail de 1’ćpitaphe d'un soldat morl au sićgc d Ulhoa, porlant la datę de ; mais il ne saurait ćlre ici question dc l ere chrćtienne, car les caractfcres de linscription nont ricn du xv* siecle, et datent probablemcnl du xix«, toul au plus du xvm® siecle.
6° Iai Fontaine-Blanche.
Cette ancienne chapelle, qu’il ne faut pas confondre, co umie semble le faire M. de Courcy, avec la chapelle de ce nom situće en Plougastel-Daoulas, est pres de la ville de Landerneau. Voici comment en parlail le Pćre Cyrille Le Pennec, au commencement du xvn* sićcle :
« Chapelle tres dćvote, assise en un agreable bocage, environnće de sources d eau et de beancoup darbres ver-doyants; ce lieu est fort solitaire et dćvotieux, et il est ]ournellement visitś par les habitants de Landerneau. Messieurs les bourgeois de la ville en ont la conduite et l entretiennenl en trćs bel ordre ; il est honorć souvent d'un grand nombre, aux bonnes fćtes de la Vierge.v# • •
Cette chapelle ćtait donc une sorte dćglise municipale,
comme Notre-Dame du Creisker, pour Saint-Pol, Le Mur, pour Morlaix, Le Gućodet, & Quimper, et Notre-Dame de 1'Assomption, k Quimperlś, mais n a jamais ólć un prieurś dćpendant de Daoutas.
M. de Courcy nous dit que, d apres la tradition, les Templiers y bśtirent un prieurć de leur Ordre, dans le courant du xm®sićcle, et que, parmi les ruines de cette ' chapelle, il a vu des colonnes portant le caractćre de cette ćpoque. Cambry y a vu un groupe sculptć en granit,
« reprśsentant la Yierge sur une esp^ce de lit, le Pere Eternel tient par la jambe 1'Enfant-Jćsus, qui sort du sein de sa móre en saisissant la queue du Saint-Esprit ».
Cc groupe nexiste plus, dans son entier du moins ; nous n'avons plus la partie representant la Vierge cou-chće, avec 1'Ane et le bceuf, la tóte dans une auge, mais nous connaissons deux fragments en granit reprćsentant le P6re Eternel, couronnś d’une tiarę, tenant 1'Enfant-Jósus, la t6te en bas, lequel saisit de se9 deux inains la colombe ; l’un ou 1’autre de ces fragments pouvait fitre adaptć k la pierre reprćsentant la Vierge couchće, et re-coustituer ainsi le groupe, tel que l a vu Cambry. Un de ces fragments se trouve actuellement au Musśe de Saint-Louis de Brest ; 1'autre, en Kersanton, d enyiroo deux pieds de haut, se voit dans le prćau du presbytfcre du Kolgoat. C’est une image frappante de l'(JEuvrede 1'Incar-nation s'opórant par la toute puissance des trois person-nes divines.
Une piece des Archives Departementales (E. 119), par-lant d une donation, en 1605, de la chapelle de la Fontaine-Blanche, en Leon, aux Dominicains de Morlaix, ra'avait fait conjccturer qu'il sagissait de la Fontaine-Blancbe de landerneau (1); mais en examinant de plus pr£s le texte.
(1) Ii ulic Un dc la Soc. Archtol. du Finiilirt, 1904, p. 219.