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Par ESSAMA ESSOMBA

0 Sous les auspices du prisident Eyadema, le ministre des Reladons ezUrieures Ferdinand Lłopold Oyono* et le ministre des Affaires łtrangirts du Nigłria, Chief Tom Ikimi, se soni rencontris vendredi et samedi demiers ó Kara, au Togo, au sąjet du dffś-rend fronUslier et territorial opposant le Cameroun au Nigłria dans la płninsuU camerounaise de BakassL

rov/    ó-.

Le ministre des Relalions extćrieures. Ferdinand Lćopold Oyono est revenu de Kara, au Togo. samedi der-mer. aprćs un sćjour de qua-rante huit heures effectuć dans le cadre du diffćrend frontalier et territorial qui oppose le Cameroun au Nigćria dans la pćninsule car. jnaise de Bakassi. II etan accompagne notamment

du gouvexneur de U proróce du Sud- Ouest, Oben Peter Ashu. du directeur des affaires d'Afrique et d'Asie au ministćre des Relalions extć-neures. Basile Messobot Sep. du gćnćral James Tataw, chef d’Etat-major de 1‘armće de teiTe, dun conseiller des affaires ćtrangćres en service au ministćre des Relalions extćneures, Jacques-Alfred

Ndoumbe Eboule. Le ministre des Rriitions extć-rieures a eu des ćchanges francs avec son bomologuc nigćrian, chief Tom Durni. Le communiquć pub lid I 1'issue de la rencontre prćcise que les deux plćnipotentiaires ont rćpondu I une invitatioo du prćsident Eyadćma. Les deux ministres des Affaires ćtran-gćres ont ćtć reęus en audien-ce sćparćment puis ensemble par le chef de lTEtat togolais. Rappelant le communiquć publić k 1'issue de 1'entretien au sommet k Tunis entre le prćsident Paul Biya et son homologue nigćrian Sami Abacha le 13 juin 1994 et la rencontre des ministres des affaires ćtrangćres k Kara du 4 au 6 juillet de la mćme annće. le prćsident Eyadćma a insistć sur la nćcessitć de la protection des vies des pai-sibles populations de la pćninsule de Bakassi jusqu'ć ce que soit trouvće et appli-quće une solubon pacifique et juridiąue au diffćrend.

Le chef de 1'Eiat togolais a fait observer qu’au moment oh le cootinent vit des ten-sions metiant dangereusement k mai son fragile ćquilibre. les pays africains doivent ćviter de faire le jeu de ceitaines puissances qui cherchent k diviser nos peuples et nos nations et k les distraire du Principal objectif, k savoir le dĆveloppement ćconomique qui ne peut s’effectuer que dans un environnement de paix, de sćcuritć, de stabilitć et de solidaritć.

Le communiquć souligne aussi que les deux ministres des affaires ćtrangćres se sont mis daccord sur 1'arrćt des hostilitćs, reconnaissant que le problćme est pendent k la cour Internationale dc justice de la Haye. Ferdinand LćopoldOyono et Chief Tom Ikimi vont se rencontrer a nouveau au courant de la premierę semaine du mois de mars prochain. afin dc prćpa-rer un sommet des chefs d Etat du Cameroun et du Nigeria sous les auspices du president Eyadćma.

AGGRAYATION DE LA SITUATION

L aggravation de la ense du diffćrend qui oppose k Bakassi le Cameroun au Nigćria est consćcutive au rćcent incident survenu le 3 fćvner demier k Idabato entre les troupes nigćrianes et camerounaises. incident qui s est soldć par un mort dc part et d autre. selon un communi-quć rendu public par le ministre des Reiauons extć-neures. Selon de bonnes sources. cet incident aurait entralnć une escalade de la violence ayant eu pour consć-quences de substantielles penes en vies humaines tant du cótć camerounais que nigćrian. Des informations en provenance d'Abuja non confirmćes k Yaounde font ćtat de plus d une vingtaine de morts. On croit pouvoir affir-mer. selon de bonnes sources a Yaounde. que les affronte-

ments survenus aprćs linci-dent dldabato ont causć des dćgiis matćnels importanu de part et dautre. et de nom-breux blessćs. Des soldats mgćrians oni ćtć faits prison-niers. Ces affrontements auraient dailleurs entralnć une poussće de l armće nigć-riane au-delć des positions jusque-U occupćes par les Nigćrians.

Soucieux de prćserver la paix et de faire prćvaloir une solution pacifique et juridic-tionnelle de ce problćme le chef de 1’Eiat a une fois de plus accćde k la mćdiauon du prćsident Eyadćma. qui est aussi en contact avec le gćnć- ₍ rai Abacha. Les chefs d'Etat camerounais et nigćrian om alors convenu d un cessez-le-feu immćdiat.

UN ACCORD EN CINQ POINTS

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On se souvient qu'aprćs la rencontre de Tunis le 13 juin 1994. entre Paul Biya et Sani Abacha. les ministres des affaires ćtrangćres du Cameroun et du Nigćria s ćtaient concertes k Kara du 4 au 6 juillet de la meme annće afin dc trouver les voies et moyens pour mainte-nir la paix dans la region de Bakassi. Tous ćtaient daccord pour constater que la tension en ce lieu rćsulte de la i prćsence massive des troupes dans la *one liugieuse. Un incident. meme aiiodm. a t6t fait de mettre le feu aux poudres. Les ministres des j affaires ćtrangćres. Ferdinand Lćopold Oyono et. en son temps. Sir Kingibe. avaieat alors paraphć un accord qui devait ćtre signć par les chefs d'Etat du Cameroun et du Nigćria le 17 juillet suivant. Cci uccord ćuul ćubli cn cinq principeux points:

-    1'engagement des deux paru es k reurer leurs troupes de toutes les zones de tension. (Nigćria-Cameroun) et en ce qui conceme Bakassi k les ramener a leurs positions d'avant le 21 dćcerobre 1993 selon un calendrier k dćfinir daccord pani es ;

-    la misę en place d'une force neutre d interposition et de surveillancc du dćgage-ment des troupes dont lacom-posiuon et les missions serom ćgalement dćfimes daccord pames: