ANALYSES *307
adapter la bibliotheque a cette situation nouvelle. On parła m£me de Library power : cette annee-la commenęaient aux Etats-Unis les grandes reyoltes noires.
Le probleme, c5etait donc d’ouvrir les bibliotheąues aux communautes sous-deve-loppees, sous-eduquees, dont faisait partie la grandę masse de la population noire. Cependant il semblait que si des initiatives intćressantes avaient 6te prises ici et la (bibliothecaire attache a un groupe, ou community librarian, disposant de toute lati-tude, bibliobus tres mobile, heure du conte ou film projetć dans un camion bachć gare dans les rues, etc.), au fond les bibliothecaires n*etaient pas, mentalement parlant, prets a faire un effort. II est eyident que ce fut un rude cas de conscience pour ces « WASP » (« White anglo-saxon protestants ») : ils se decouyraient une inaptitude fondamentale a etre disponibles pour tous egalement. II fut alors proposć de confier les moyens de creer des bibliotheques aux communautes elles-memes. Peu de bibliothecaires parurent trouver bonne 1’idee d’abandonner sans trop de contróle (des auto-rites et d>eux-memes) une part des actiyites de la bibliotheque.
Un colloque sur l’attitude a avoir en face des pauvres pouvait-il se terminer de manierę constructive ? Ils sont si genants, ces autres, comme le remarque Pediteur Laurence L. Sherrill.
Ainsi T « University of California library association » (Los Angeles), Tun des plus gros ensembles universitaires des Etats Unis, dćcida de creer un programme de for-mation pour cent Americains d^rigine mexicaine, des Chicanos. Les bibliothecaires durent consacrer un cycle de travaux pratiques pour les initier a Tutilisation de la bibliotheque du college (ier cycle universitaire). Chicano library program est la publi-cation des documents de travail, fiches descriptives et exercices, avec lesquels ces etudiants d’une autre race que celle qui frequente ordinairement les allees de Berkeley ont decouvert l}existence de la bibliotheque, sa disposition intórieure, les catalogues ąu^lle renferme et la classification de la L.C. Puis en trois series de cours ils devaient decouvrir les principaux instruments de reference (dictionnaires, encyclopedies, atlas, annuaires), les index de periodiques, enfin les bibliographies. Apres ils prirent connais-sance du fonctionnement des magasins, de la collection de brochures, de la reserve et de la salle des enregistrements phoniques. Un exercice de bibliographie conclut cet enseignement. Le cours termine, effectivement, un certain nombre d’entre eux purent s^nscrire a TUniversity of California Los Angeles, et en suivre rćguliśrement les cours. Tous se seryent assid{Iment de la biblioth£que ou ils reviennent yolontiers.
Annę Zundel Ben Khemis.
824. — Hines (Theodore C.) et Harris (Jessica L.). — Terminology of library and information science : a selectiye glossary. — Preliminary ed. — New York : Columbia university, School of library service, 1971. — iv-4i ff.; 28 cm.
$ 3-50
Depuis ces dernieres annees, un effort se poursuit, sous les auspices de V Orga-nisation internationale de normalisation, pour ćtablir et normaliser les yocabulaires du traitement de Tinformation et de la documentation. La France y participe et, dans ce but, des groupes de trayail se reunissent a TAssociation franęaise de normalisa-