PROBLfeMES D’lMMUNOLOGlE 213
active, fut confirmee par les ob$ervations de certains autres ehercheurs de la premiere heure, et particuli£rement par les etudes approfondies de Pfeiffer (1892, 1894b, voir aussi Pfeiffer & Wassermann, 1893) et de Gamaleia (1892a).
En precisant les resultats de se$ recherches preliminaires, Pfeiffer (1892a) declare que
«les trós jeunes cultures de cholera en aerobiose contiennent un poison spedfique qui fait preuve cTeffets extremement toxiques. Cette toxine choleriąue primaire est en relation 6troile [w sehr enger ZusammengehÓrigkeit] avec les corps microbiens: ellc formę peut* etre un constituant integral de ceux-ci. La substance toxique ne subit aucun changement apparent si les vibrions sont tućs par le chloroforme. le thymol o u la dessiccation.
»L*alcool absolu, les Solutions concentrees de sels neutres, la chaleur de rćbullition decomposent la substance toxique; ces traitements laissent aprćs eux des toxines secon-diires qui excrccnt unc action phystologiquc du mcme ordre, mais ne produisent un effet identique qu*k des doses 10 a 20 fois superieures. » [Trad.l
II faut noter, sur ce point, que les doses mortelles expćrimentales de la toxine « primaire », provenant des cultures de K cholerne tućes par le chloro-formę, variaient d’apres Pfeilfer (1894a), de 2,5 h 5 mg par 100 g de poids chez les cobayes infectes par voie intraperitoneale.
Le signe le plus remarąuable de Pintoxication choleriąue ćtait ehez ces animaux — selon Pfeiffer (1892) — une baisse condnuelle de la temperaturę; baisse qui dćbutait deja 11/2-2 heures aprós Tadministration de la toxine, et s’accentuait k l’extr£me (la temperaturę rectale pouvant s*abaisser jusqu^ 30°C) dans les cas mortels. La prostration des animaux accompagnait la chute de la temperaturę: on observait une paralysie progressive de leurs extremites posterieures, et des contractions fibrillaires des muscles. La mort se produisait habituellement en 12-16 heures si la dose administree etait suffisante. Des doses plus faibles donnaient une baisse de temperaturę moins nette (par exemple jusqu*a 34°C), et, en depit de signes d'intoxication serieuse accusćs $ouvent par les animaux, ceux-ci retrouvaient leur etat normal aprśs 24 heures.
Gamaleia (1892) — dont les travaux independants de ceux de Pfeiffer les avaient pleinement confirmćs — parvint a la conclusion que la toxine chol6rique « primaire »labile etait une « nucleo-albumine », qui, par exposi-tion aux temperatures superieures h 60°C ou par des traitements chimiąues puissants, se convertissait en une <t nuclćine » plus stable. U est difficile de dire quels sont les rapports entre cette substance et le « nuclćoprotćide» des vibrion$ choleriques prepare par Galeotti (1896), substance que son auteur considerait comme etant Pendotoxine de F. cholerae. II n'est pas sans importance de noter sur ce point que des essais comparatifs ont ćte faits par Biirgers (1910) avec: a) les cultures choleriques sur gelose traitóes selon la technique de Pfeiffer pour la production de Fendotoxine primaire, et b) des cultures chauffćes a des temperatures elevee$ et presumees dece fait ne contenir que les toxines secondaires. Ces essais n’ont pu montrer des diffć-