PROBLfeMES D "IMMUNOLOGIE 353
vi$-&-vi$ d"une infection parentefale par les doses d*epreuve de V. cholerae. II est evident, cependant, que les resultats de ces tests, meme s’ils sont trćs favorable$, ne fournissent pas de rćponse directe a la ąuestion de $avoir a quel point Tadministration parentćrale des vaccins considćrćs est a meme de protóger 1'homme contrę 1 "infection choleriąue par voie orale.
Pour obtenir une telle preuve definitive, on devrait dćmontrer que les vacdns en ąuestion, m6me par injection sous-cutanće, peuvent proteger les animaux vaccines, ou les sujets humains, contrę une infection choleriąue per os. Ainsi que nous l"avons dćja dit (voir pages 338 et 339) les experiences faites par certains des chercheurs de la premi&re heure, loin d’apporter des preuve$ deci$ives, ont donnę genćralement des resultats nógatifs. Quelques essais, du m£me ordre, pratiąues sur Fhomme, se sont egalement averes decevants. En resumant les rśsultats de pareilles tentatives, Metchnikoff (1911) declarait
«Dans notre memoire de 1893, nous avons relatć les observation$ de trois sujets: deux dłentre eux avaient ete vaccines par Haflfldne, tandis que le troisićme servait de ternom. Tous trois montrórent les mćmes symptdmes de cholera bćnin, que Ton observe dans la majorite des infections de laboratoire. Ferran lui-mćme, aussi bien que certains des individus nuli avait vaccine$, avait, d'apres ingestion de vibrions choleriąues, souflert de diarrhće comme les non-vaccinćs. Son collaborateur Pauli avait eu une diarrhee choleriąue, mćme aprćs avoir reęu 13 injections de vaccin, Zlagotoroff (1904)..., bien que vaccinć £ ąuatre reprises par des vibrions cholćriąues tućs et vivants, avait presente, apres Tingestion d’une culture choleriąue, unc diarrhee ąui Pavait obligć a prendre du calomel aprćs avoir eu une troisieme selle liąuide.» [Trąd.]
On pourrait pretendre que les atteintes de cholera chez les sujets vaccines precites etaient toujours lćgćres, mais on peut etre entierement d"accord avec Metchnikoff sur le fait que les tentatives de production du cholera experimental chez Phomme ont donnę des rćsultats plutót inconstants chez les non-vaccines, aussi bien que chez les sujets immunisćs, et qu’elles ne produisaient souvent que des symptómes bćnins, sinon nuls.
Cependant, contrairement aux ćchecs que nous venon$ de mentionner, Burrows & Ware (1953) ont obtenu, recemment, des resultats frappants en immunisant des cobayes avec trois doses de vaccin cholćriąue O, et en les eprouvant ensuite par voie intragastriąue. Ainsi que Pont precise ces deux chercheurs:
« A la suitc de Pimmunisation activc par le vaccin cholćriąue O une DIj0 (dose infcc-tante mćdiane), augmente de 14 fois au maximum la reponse des anticorps, 4 jours aprćs Padministration complćte du vaccin; cette augmentation tombe a $,7 fois au 14e jour, et a 1,9 fois au 2Se jour. » [Trąd.]
Ces rćsultats, comme aussi les ob$ervations prćcćdentes de Burrows et ses collaborateurs — que nous discuterons plus loin — sur Papparition d"anticorps dans les feces des cobayes immunisćs aetivement, et de volontaire$ vaccinć$, paraissent confirmer la valeur des epreuve$ d"immunisation active, pour les essais des vaccins cholćriąues.
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