PROBLfcMES D*IMMUNOLOGIE 307
normaux, Facidite du suc gastriąue etait sujette a des variations, et pouvait parfois 6tre faible,
Ainsi, menie des sujets sains ne sont pas necessairement garantis contrę Tintroduction de V. cholerae dans leur organisme, et des observations abon-dantes ont montrć que des individus hypochlorhydriques permanents sont particultórement aptes a contracter Finfection choleriąue. II est bien etabli que la maladie est d*une violence peu commune chez les sujets souf-frant de gastrite chroniąue due a Fabus habituel de boissons alcooliąues. Stiker (1912) rapporte a ce sujet les observations faites par Adams (1849) durant une epidemie survcnuc a Glasgow en 1848-49, D’apres cct auteur, le cholera tua 91 % des buveurs contrę 19% des temperants. Des observa-tions, rapportees de differentes epidćmies, sur la freąuencc tres augmentee des admissions pour cholera dans les jours qui suivent immediatement les dimanches ou les jours de f£tes, confirment que les troubles gastro-intesti-naux passagers favori$ent aussi Finfection choleriąue. Sticker, en attirant Fattention sur ces rapports, a notę egalement que, selon plusieurs des premie rs observateurs, Fusage d'emetiques o u de doses de laxatifs m6me faibles, semblait favoriser la maladie.
Des experiences de laboratoire ont confirmć la conclusion que Fon pouvait tirer de ces observations, a savoir qu’en plus de Facidite normale du suc gastriąue, une resistance naturelle non specifiąue de la muqueuse intesłinale empćche Finfection choleriąue. Ainsi qu’on le verra au chapitre 6, certains chercheurs ont pu reproduire chez les animaux d’experience insen* sibles d*ordinaire a Finfection orale par V. cholerae, des symptómes sem-blables, peut-etre meme identiąues, k ceux du cholera humain, en creant des conditions analogues a celles qui favorisent le developpement du cholćra chez Fhomme.
Pottevin & Violle (1913) y sont parvenus en administrant a des singes des purgatifs salins avant Finfection choleriąue par voie orale. De meme, Cantacuzdne & Marie (1914) ont notę Fapparition dłun syndrome corres-pondant a celui du cholera humain, chez les cobayes dont la resistance de Fintestin avait ete abaissće par Fadministration de podophylline. Deux cobayes, traites par ce medicament, ont contracte la maladie par simple contact avec les animaux infectes de cholóra.
La plupart des autorites scientifiąues doutent, et beaucoup denient qull puisse exi$ter une immunite specifiąue naturelle contrę Finfection choleriąue — outre la presence reconnue de mecanismes de defense non speci-fiąues. Dans la mesure od il est legitime de s*y referer, les tests appliąues aux serums de sujets normaux, non vaccines plaident contrę la prćsence d’une immunite specifiąue, car les anticorps ne sont pas decelables ou nJexistcnt qu’a des titres negligeablcs.
Les observations nombreuses faites sur les animaux infcctćs par voie parenterale sont interessantes, bien ąu^elles ne słappliqucnt pas directemcnt au probteme envisage ici, car elles revelent une difference fondamentalc