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PROBLFMES D ^IMMUNOLOGIE
*lorsqu‘ils examin£rent, k interyalles yariables, les extraits des diffćrents organes, rela-tivemcnt a leur tencur en anticorps, on pouvait mcttre cn evidence dans certains organes, parałI£1 ement k une hausse rapide de rimmuiutć, une quantite de bactórioiysines bien super ieure k celle du sang circulant. Ccci ćtait vrai surtout pour la ratę et la moelle osseuse, ensuite pour les ganglions lymphatiąues et les poumons. Fait inattendu, on constata que, dans la majoritć des experiences, la ratę contenait, dćs le deuxi6tne jour $uivant la yaccination, des ąuantitćs nettes d'anticorps choleriąues, meme ąuand on pouvait a peine en dćceler quelques traces dans le sćrum sanguin.»ITrad.j
Selon Pfeiffer & Marc, Pabondance (Plus) des anticorps dans la ratę, la moelle osseuse et les ganglions lymphatiąues, indiąuerait que ces organes sont le sićge d’une secretion rapide dc ces substances, en exc£$ sur la quan-tite passant dans le courant sanguin. Selon toutc apparcnce, cet exc£s cPanticorps dans les organes prćcites decroissait progressivement et avait disparu au moment du maximum de Fimmunitó. II $’agissait en premier lieu de bacteriolysines. Pourtant Pfeiffer Sc Marx eurent quelques raisons de penser que les agglutinines se comportaient de faęon identiąue.
D’aprćs ces observations et cFautres du meme ordre, Pfeiffer Sc Marc furent persuades que les anticorps choleriąues etaient formćs dans les organes hematopoietiąues (blutbereitenden): ratę, moelle osseuse et ganglions lymphatiąues.
Cette conclusion de Pfeiffer Sc Marc demeure toujours valable, parce qu*elle s’accorde avec le concept generalement admis, selon leąuel les anticorps seraient produits dans les cellules rćticulo-endothćliales qu’on trouve dans les organes tels que la ratę, la mogile osseuse, les ganglions lymphatiąues et le foie. II s’eleva, cependant, une discussion considerable sur la ąuestion de la production eventuelle cPanticorps choleriąues dans Fintestin.
L’attention fut <Fabord attirśe sur ce dernier point par les observation$ de Cantacuzćne (1894), Cantacuzene Sc Marie (I9l9a, 1919b) puis Inouye (1928).
Cantacuróne (1894) nota que les yibrions choleriąues qu'on avait introduits dans Festomac des cobayes yaccines par voie $ous-cutanee ou intrapśritoneale, disparaissaient de Fintestin grele apres 3 heures, tandis qu¥ils y psrsistaient en abondancc chez ies animaux non vaccin6s. II emit donc 1’hypothese de rexistence d’un o. milieu baclericide» dans rintestin gr§le des cobayes yaceinśs contrę le cholóra.
Comme nous Favons dej& menttonne (page 351), Cantacuzene & Marie (1919 a) avaient constate que les extrait$ d¥intestin grćle de cobaye —* pr^pares par broyage, dessiccation dans le vide, suspenslon en eau physiologiąue, sejour de 24-48 heures a la glactóre, centrifugation, filtration sur boicie et inactivation a 56°C pendant 1 /2 hcure — lorsqułon les ajoutait, en ąuantites de 0,5 k 1 ml, k une dose sublćtale de yibrions choleriąues, rendait celle-ci rapidement mortelle pour les cobayes inocules dans le peritoinę. Cette proprietó « activante» śtait non seulement le fait des extraits d’intestin des cobayes normaux, mais encore et meme a un degre superieur, des preparations proyenant des animaux vacrinćs contrę le cholera. Toutefois, on pouvait constater que les extraits de cette deuxi6me categorie d’animaux protegeaient les cobayes contrę Finoculation intraperitoneale de doses Ićtales de yibrions choleriąues, lorsąiFon les administrait sous la peau 6 heures avant Finfection.