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selles — resultat qui, en raison de l’ubiquite des vibrions pseudo-chole-riques dans FInde, pouvait €tre tenu pour un phenom£ne post hoc pluto t que propter hoc.
Pour ćtudier les variations que V. cholerne pouvait subir lorsqu’il ćtait introduit chez les animaux specifiquement immunisćs, Minervin (1931) avait injectć ce microbe dans les testicules de lapins vaccinćs contrę le cholera. II prćlevait ces organes 3-10 jours plus tard* Dans trois cas, il put isoler, de ces testicules excises> des cultures de vibrions qui, manifestement, etaient devenu$ R. Les tests d^agglutination faits avec ces souches de pas-sage, donnerent d’abord des resultats nćgatifs, mais il fut possible de restau-rer leur agglutinabilitć, dans un cas par des cultures succe$$ives, et dans les deux autres par des passages sur Fanimal (lapins injectes par voie intra-veineuse).
D^Herelle, Malone & Lahiri (1930) ont observć quclques exemples d’inagglutinabilite par un immunsćrum specifique dans le cas de vibrions cho3criques isolesdesf&cesde convalescents. Ils suggerfcrent que cette variation provenait de Paction du bacteriophage. Faisant allusion a ces observations, Vardon (1940) exprime Poplnion que les variations du nieme ordre, notees par Tomb Sl Maitra (1926) dans le cas des vibrions d’origine fecale mis en contact de Peau des róservoirs, avaient la m€me cause. Tout en admettant que <de bacteriophage est parfois pour quelque chose dans la production de vibrions R k partir de vibrions S, et vice versa», Morison (1932) ajoute qu'il «a ćtó impossible, dans le cas du cholera, de rendre agglutinables des vibrions Inagglutinables, en les cultivant en prósence de bacteriophage )>. Cependant, Doorenbos (1932) a montre que la presence du bactóriophage pouvait alterer Pagglutinabilite des vibrions choleriques, et il semblerait que Morison (1935) ait obtenu le m6me resultat en utilisant, au lieu d’un bactćriophage de lignće pure, des combinaisons de differents types lytiques.
En maintenant k la temperaturę du laboratoire des vibrions choleriques, provenant d*une meme souche, dans des echantillons respectifs d’eau brute, filtrce sur bougie ou autoclav6e, Yang(1935) a constat6quePagglutinabilit6 du microbe se perdait dans les echantillons d’eau de riviere brute ou filtree, aussi bien que dans des prelćvements d’eaux naturelles de canalisation et de source> apr£s des temps compris entre 21 et 28 jours.
L’auteur de ces lignes, au contraire, au cours d’etudes sur la survie des vibrions chol£riques dans de nombreux echantillons filtrćs et autoclaves d’eaux de surface, preleves a Changhai dans des conditions semblables a celles de Yang, n’a jamais pu observer la perte de Pagglutinabilite des microbcs qu’il eprouvait, meme en surveillant certains de ces spćcimens pendant pre$que un an. On pouvait isoler assez frćąuemment des selles de malades des vibrions non agglutinables par les serums choleriques de diagnostic, en m6me temps que V. cholerne. Cependant, comme les vibrions pseudo-choleriques abondaient dans les eaux de surface, et qu*on les ren-contrait occasionnellement, en Pabsence de tout cholćra k Changhai', dans