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Journal ries Trlbunaux Mixles.
Ce,pendant. obscrva la Cour, les lermes <l«Vnrlicle 248 dii Codę Civil no permet-laient pas de supposer que le lćgislatcur „\ixte cul enlendu sYicarlcr d’un systemc iiiianJmemcnl aclmis par la doctrine et la iurisprudence fianęaiscs: Tarticlc 248 dć-clarait, il est vrai, que la caulion i qui la remise a ćtó faite subil le recours quc les juilres cautions peuvent cxcrccr contrę cllet — mais celto, disposilion, observa la Ćoitr, qui s'explique par le falt que la caulion libćrće dcmeurc toujours exposće & un recours ćvenluel des autres caulions, en ras d’insolvabilile do runę cfelles, n'im-pliquait pas, par elle sculc, que le lótris-Lalcur ertt enlendu innover en la matiere.
ba Goni- oślinią donc qtTil convenail dc sYeorler de Tinterprćlation donnće cl Tar-jicln 248 par rarr&t du 17 Dćcembre 1025.
Kil consćquence, dęciara-l-clle que lc Sieur Abmed Aly Yonnes, vu la remise accordće son cogarant, ne pouvait 6trc rerherchć que pour la moi lic de la sommc gnranlie.
Tl serail i\ soubailer que la Cour plć-nii-ie IrancMl la conlroversc.
Froncea
Les ronsonnances j u mci les. cl les usiirpations de niai-qucs.
'cis Finstant quc les inslrumcnts d op-!■ ii- fabriqućs par M. Carl Zeiss d lena faleni deyenus mondialemenl rćpulćs, il ćlni! nalurcl qu’nn peu partoul des com-iii' ęants de mauvais aloi fussent lenles di Jaire passer des objets de leur fabri-calion, pour des instrumenls fabriquós l1 la Maison Zeiss.
Cn eomnieręanl avait jete sur le niarełić d< jumelles porlanl les manjues faulai-m ■ •> suiyanles: Zisl, Zosi. Seize ou 16.
ptUirsnivi par M. Carl Zeiss devanl le T ilmnal Correelionncl dc la Seinc, il eut la ebance dc se voir rcnvoyer des fins de la poursuile, molif pris de ee que, dnns lauprecialion du Tribunal, s’il y avail si-miiilude le consnnnancćs, il ne pouvait y a\ »ir danger de confusion de la part dc loul acheteur si peu \ igilant et si peu al-I1 nlif ful-il. II ne saurait se Iromper, dii l< jugemenl du 5 Novembrc 1080, sur l'o-ritrine de jumelles portant 1’une de ces moiques fanlaisisles, car il ne pourrait laisonnablemenl croirc qu’il a en main un óMrument provenanl de la Maison 2<‘iss.
Mais la Cour de Paris ne oarlagea point ee sonlimenl.
_ EHc considóra en droit, dans son amH 1 Janvier 1031, que la loi punil ceux qui, ^ns conlrefaire une marque, en font une 'milation frauduleusc, dc naturę k Iromper racheteur.
Kile a considerć en fail que lei ćlail le ••ni poursuiyi par un commeręanl qui avftil reserve ii ses camelols la vcnte de iu-'nelles qui, par leur consonnancc, de-Vł\Jenl rappelcr inconleslablement le vo-coble Z«'iss.
I! sufHsail nolammenl aux camelols, ob-s« rve Farrćl de la Cour, rTappiiyer siu la ęensonne S du mol Seize par exeiviplc (nuo
. ,ecleur essaye) pour crćcr une onfu-s,un dans 1'espril de Tacholeur.
Toulcfois Pobseryation du Tribunal de ia Seine serail dcmcurće sans repliquc s il n’y avait eu quc cel argument: lc pas-sanl peul etre Irompe par le cri (l un Camelot appuyant malicicusemcnt sur IS (iu mol seize. Mais une fois qu'il a Tobjet en main, une paire de jumelles gćnćrale-r-ient dispendieuses, il ne saurait raison-nablcment confondre la marc]uc ćcrile Seize ou móinc Zisl ou Zosi avec lc Zeiss rćpulć.
Au fond, la condamnalion prononcće par la Cour d1Appel a ćlć motivćc par Tin-lention ćvidente de Taccusć de cicer une confusion ou un commcncemcnt de confusion. Et celtc intenlion sc lrouvail cn 1'cspcce corroborćc par lc fail quc dc nombreux camelots avaient deja ćló con-damnes pour avoir vendu <lc fausses jumelles Zeiss. Cel incident avail sans dou-le donnę 1’idće au trop ingenieux conlrc-facleur dc modificr quclque peu Torlho-graphe dc la marque cl d’essayer par la do Iromper quclqucs aclielcurs dislrails ou ignorants.
Le Sieur V. a ćlć condamne a 100.000 franes dc dommages-inlerels. 1.000 franes d1amende et a un inois de prison avcc sursis.
On est justement sćvero a Paris pour les usurpaleurs de marques. apparlicn-draient-olles i dćs fabriquanls d’lena.
Projel de I)ecrel-loi relalif a la culturc et a la \enle des planls (Parbrcs fruiliers.(1)
(Votć jmr 1'Assemblćc Lrgishiticc mi tir Ir 27 Janc itr 1932). ^
Tknie.
Xous, 1'oimd lei1. Itoi (l lCgyplr.
\’ii rni-lielc U dr hi Cnnslitulioii;
Snr la pruposition <k1 Nolic Minislrr dr r.\griculture cl l'nvis ronfoiinr dr Nolrr l'«uis«1i 1 des Ministres;
DliCItliTONS:
Arl. I. — Nul nr peul. sans elre nami d1tine nulorisalion, < rrrr une pepinirie pour ia culturc des planls d1arbres truilieis, drs-liues en lont ou en nnrtie a la vrnte soil en gros, suit en delail.
Ai l. 2. — Nul ne peul ouvrir, sans uulori-salion, un etablisacinenl pour la vente ou la misę en venle des planls susmenliomiós.
Art. 3. — L'uutonsalion prćvuc aux nrli-eles pre<-edenls, est accoitice par le Minis-lere de rAgriculliire. a la dcinnnde de l1in-lei-essć. dans les formes et en conformitć des mesiires teehniours qui seront detorminres I ar arr«>le du .Yliiuslerc dc 1'Agricultui-e.
Arl. i. — l.<-s planls ou pnrlics de planls d’«rl)re8 fruiliers don! In propagalion poi-le-rait attcinlc a la richessc agricole, ne peu-venl ótrr rulli/es dans les pepinieres visóes a rnrliclc premier di1 la pn1senle liii.
Esf egalemenl interdite la vcnle ou la misę 41n venle dr ces planls on di1 Nmiis pnrlics.
I.e Minislre dr rAgrienllure dćtennincra,
1 nr nrrrk1, li-s rsprees cl vnritMćs de «'rs |.lan(s.
Arl. 5. — l.c Minislrr de rAgriiMillure diablim. par arrdló. Ir iiknie d alfii-hagc et los ddtnils rssentirls ipii drvroni y «’-lr'<1 men1 lioniirs, de mauirie a fixer l aclicleur sur la vraie desigiuilion <lrs planls mis. eu wille.
Art. G. — II sera lenu dans ciiu<|uc pepi-nirre ou ćtubtissement un regislre mimerotó et paraplie pur Je Minislćre <l(? rAgriculture. Seront porlees dans cc registre les indica-tions [noscrilcs pur lc Mimstrc ile IWgricul-lurc, nolammenl 1e noinbre des planls, leur mouvcmrnt d’cnlrec cl de sortie, leurs es-peees, yarićtds et provenances.
Ces regislre a seront eonserves pendant cmq ans uu moins, a jmrlii dc la dale dc la dernidrc inscripliou.
Art. 7. — II sera deliyrć a lont ochcteur, po«u chaque vcnlc, une facture portanl un nuinero d ordre et indiquanl lc noinbre, 1’cs-pece, la vurield el la provcnance des ]>lanls, łłinsi (jiic lc nom du yendeur, celni dc Tael icteur el la onlc dc la vcnte.
Si les planls sont greffós, menlion sera rgalemrnt faile de 1'especc et lu variele des sujels.
La facture devra elre ronforme au modele qui sera ńUii>li par arretć du Minislre de TAgricullurc.
Les copies des faclurcs devronl elre con-seivćes pendant cinq ans aa moins.
Art. S. — Les contraycntions nux disposi-fions dc la prrsenle loi et des anvt41s pris pour son cxecution seront constalćes par les inspeeleurs 4.1l sous-iłispcdmirs du Mmislrro de TAgricullme, les dólćgućs du Srivicc dTloj ticullurc, les ingrnieurs «-i moawens agronomes cl par (out agent techimpic spó-cialement designó par Je Minislre de TAgricullurc. lis auronl, a rei effet, la qualitć d'offieiors de police judiciaire.
lis pounont, par consćquenl, p«;nelror (hms bius p4?piniei-4: ou elablisseinenl iinić-nu ges pour la culturc et la veule des plants d aibres fruiliers. lis ne oourroiil. toim fois, pćnćlrer dans la partie tles locaux exclusi-vcment deslinćc a Tiiabilalion. I!s auront, en oulre, lc droit dc compulser u lont moment los regislres et copies <l<‘s facto res dont la 4onservalion est pi-cscrile pai1 les anicles i; et 7.
Art. 9. — Ku cas d1infmction i Tnrliclc 4, ii sera procede u la suisie d«.1s plants prohi-bes. I.e proees-verbal indiquera le imnibre łles plants saisis 4-1 leur desigimtinii delail-
1.41 C4inlrcvenaui sera invile a signer le priM:es-vcrbal. S'il esl absetil mi s'il rcfuac do signer oii 4le caelieter, il cmi s4Młi fail menlion au procrs-verbal.
I.1agen( ycrlmlisoleur nominera gaidii.n a la saisie soil l4> eoulrevemmt lui-iia^me soit bnite aulre pt^rsouue «1l 4-41 aux frais dudil eonlrevemml.
Arl. 10. — I.e proprićluiro d41 la pepinierc ou do Tćlablissenieiit inuni cTunc aulorisa-I!• mi sera loujours resporisable de Texecu-tion des dispositions de la pivsenb1 loi, a moins 4pi'il n1uit nomme uu geraiit respon-Sable.
Toute nommaliou et loul cbangi incnl dc geruul. ainsi que tout Irnnsferl de pronrićtć devront ćtre nolifies au Miuislere de lł.\gri-c ul turę.
S'il iTy u pas eu dć1claration d’un gerant, les pourśuites seront excrrćcs cunlre la per-sonne c| 11 i gerc effcctivcinenl et cc dans lc cas ou le proprićlaire ne poiirrail pas ćtre poursuiyi lui-mćmc pour queIquo niotif que cc soi!.
Art. II. — Sans prcijudice ck Tapplicalion de loutc jKMUe plus gra\e piryue au ('ode Pćnal, toulc irfr.ic|j4iu aux disposilious do Iu prćsenle hu' (»u d41s untMc^s pris pour son cxeculion, sera punie d‘un emprisonnenient ne dćpassanl nas une seinaine et d1unc amemfe n1exec;uanl pas P.T. I(K> oii de Tano dc CCS deux peilies selllellieilt.
Lc iugement de rondamiialion ch-yrn, en ras d infraelion a Tarł. 4. mdunner la des-Iruction, por Tcutmnise des agcnls du Minislćre de TAgriculturc cl mix frais du con-trevcnanl, ileś plants saisis confonnemcnl a Tort. 9.
V. J. T M. No1 1385 du 28 Janvier 1932 et 1387 du 2 Fivrier ct.