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au fur et a mesure que Ton passe d’un niveau a 1’autre. S’il s’agit de 1’ecriture, ses simples changements ne peuvent pas mener loin, vu qu’au-dessus de 1’enonce concret elle ne revient que sur un seul niveau, tandis qu’a partir de la conscience sa presence s’estompe presque completement dans les traces du passe de 1’ecriture, celles aliant en s’effaęant. Seulement indirectement, elle s’etend sur le texte actuel, parce que la conscience de la tracę est attachee a 1’archi-ecriture, etant son porteur; s’il s’agit alors des traces plus profondes, elle doit donner beau jeu a sa recherche du debut.

Et de nouveau, nous voyons que Derrida conęoit 1’archi-ecriture en tant qu’un niveau autonome de l’existence de la langue. Si au debut aucune langue, n’etant ecriture, n’eut existe, il aurait fallu admettre 1’ecriture iterative en tant qu’archi-ecriture qui soit de moins en moins archi-ecriture pour ne devenir que sa tracę, tracę deja non reconnais-sable — eh bien, ab ovo uniquement et seulement une vaine hypothese de la tracę, tracę auto-effaęable. Les consequences de cette these sont si flagrantes que 1’honnete et grand penseur, comme Derrida, se sent tout de suitę oblige d’avancer quelques reticences. II ajoute que, comme il s’agit des traces qui s’auto-effacent, il est extremement difficile d’arriver au debut, bien qu’il faille que ce debut demeure une entite incontestable: tout ce qui se trouve quelque part au debut, dans un certain archi-, — n’importe si directement ou indirectement — cela est irrevocablement present dans ce jeu-debut. Au lieu d’avoir une description, nous snmmes contraints a la supposition de “archi-ecriture”. Cet axiome admis ici se transforme en paradoxe: s’il n’y a pas d’acces a 1’archi, il n’y a que 1’acces aux traces iterafives qui courent vers le passe infini. L’archi-ecriture archai*que nous a embrouilles, de cette maniere, dans un ordinaire regressus in infinitum.

Cette constatation n’est pas du tout en contradiction avec le fait que 1’auteur de De la grammatologie, des le debut de sa carriere d’ecrivain, mettait en question la possiblite de l’existence du sens hors ou avant l’ecriture.

Le resultat de cette attitude, c’est dans ses premiers ecrits une approche non conventionnelle a la philosophie occidentale cosideree comme logo-phono-centrique, et en meme temps un essai d’ełaborer la theorie de 1’ecriture sans aucunes presuppositions metaphysiques. En revanche, dans la phase posterieure de la pensee du professeur

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