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Cominunaiite de Mons. qui fournira ses fondatrices k la Maison de Romę, cmi 1688.
Le gmin de sćneve ćtait dpvęou un arbre i ła splen-dide frondaison.
On ćvalue k trois cents le nombre des filiales issues, directeinent ou indircctemcnt, de la « Congrćgation-Móre * de Bordcaux.
C'est a elle, prćcisćment, que les c Chroniąues de 1’Ordre * rntlachent la plupart des monastćrcs de Bretagne.
Au mois d’Aout 1621, les Ursulines s’instal)aicnt k Dinan, sous la direction de la Rćverende Mćre Louise fiuays, dife de Jćsus, professe dc Laval.
Cette religieuse ćtait douee de la nieme ardeur et dii mćme .temperament infatigable que Franęoise de la Croix. En 1625, clle inaugurait la Maison de Trć-guier; en 1627, celle de Vannes; en 1629, celle de Saint-Pol-de-Lóon.
Saint-Pol, k cette ćpoque, dćpendait dc la maison des Kohan. qui ćtaicnt vicomtcs de Lćon, depuis le XIV' sićele. En 1572, ils obtinrcnt le titre de princes.
Lors des guerrcs de la Ligue, sous les rćgnes de Henri III et de Hcnri IV, la vllle de Saint-Pol embrassa la cause de la Sainte-Union. Mais conunc Henri de Rohan ćtait Ic chef des CaKńnistes et que ses troupes avalent ćlć ćcrasće-s par les forces royales, dans les Cevennes. en Mai 1629, on pouwait craindre qu’il ne consacrat. desormais, ses loisirs a propager 1’hćrćsie protestante dans ses domaines de Bretagne. La foi traditionnelle du Lćon ćtait menacee, et c’ćtait prćye-nir un rćel dunger que de donner aux enfants une education foncićtement catholiąue. Les Filles de Saintc Ursulc arrivaient donc i Saint-Pol, i point nommć. Les cłrronstnnces lei* plus favorables allaicnt, d’ailleurs,
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contribucr a rćrectipn dc lcur monastćre dans ccttc villc.
Unc saint-polilaine dc haul rang. Mnie Anno de £ Perrien, douairiere de Trevigne, avait inis trois de ses filles cii pension chez les Ursulines de Trćguier. Fort ' satisfaite des rćsultats, elle avait conęu de 1'cstirae i et nieme de laffection pour la Coromunaute.
I/ainćc des demoiselles de Trćvignć, ses ćtudes finies, se sentit attirće vcrs la vie rcligieuse et tint a se consaorer & Dicu, dans le couvent móme de Tre-guier. Bicntdt, la cadette suivait rexcmplc de sa sceur. i La mere fit gćnćreusement son double sacrifice, puis
\ la pensee lui vint « de procurer un monastćre d’Ursu-lines i la Ville de Saint-Pol, proche de ses terres. > ' Cette offre pluł au pasteur du diocese dc Lćon, Mgr de Rieux, ainsi qu’a Mgr Guy Champion, eveque de Trćguier.
Scails, les habitants devaient, conime plus tard ceux de Lesneven, soulcver certaincs objections, qui sont consignćcs dana le registre des Dćlibćrations dc la Communc, h la datę du 2 Scptcmbre 1029. Mais le procurcur fiscal fit ohsereer quo rćtablisscment ćtant autorisć par Mgr rEveque, seigneur de la ville, au • point de vue temporel et spirituel, toute opposition ćtait irrecevablc et tombait d’ellc-memc. Au reste, ajoutait-il, les religieuses n^entendaient point faire de qućte et ne se pn»posaicnt de vivre que pour la gloire de Dieu, pour le servicc de toute la villę et du pays, en diśtribuant aux filles 1’enseignement gratuit.
A ce moment dćja. Mnie de Trevigne avait trouve une mai son pmpre ii loger les Ursulines. Elle la meubla et en paya la location, avec 1’aide de quclques dames charitables.
Quand tout fut prćt et que les difficultćs furent aplunies. Mgr Champion autorisa la Mćre Louisc de