absent, le mćsolophide n’est pas developpe, et le cingulum postćrieur faiblement relie a relie a un entoconide conique et bien isolć.
Les trois specimens du gisement d’Aumelas (Hartenberger 1963, Sudre 1980) ćvoquent en tous points la morphologie dentaire de la population type d'E. hammeli. La M1'2, tres proche de celle de Cuzal (v. ci-dessus), possede un trigonc complet avec proto- et metalophe continus; l’hypocone est bien dćveloppe et nettement sćpare du trigone par un sinus lingual profond; 1’anterolophc et le posterolophe, rectilignes, sont bien developpes et faiblement relies aux para- et metacóne. La P4, trapue, est tout a fait caracteristique: protoconide bas, bien individualise, en position postćrieure par rapport au metaconide auquel il est faiblement relie; trigonide "anguleux", relativement large; "notch" transverse profond entaillant la suiface occlusale en avant de l’axe hypoconide-entoconide; entoconide pointu, bien isolć, en position plus antćrieure que l’hypoconide; posterolophide nettement intenompu au niveau de son raccord a 1’entoconide. La M3 est egalement typique: anterolophide et bras anlerieur du protoconide rectilignes et paralleles, sćpares cntre eux par un sinuside profond; bras posterieur du protoconide et/ou ectolophide totalement absents; amorce de mćsolophide; entoconide en position relativement antćrieure et faiblement relie au postćrolophide.
Quoique de taille tres reduite, le specimen de Saint-Martin-de-Londres, une M3 isolee, est morphologiquement proche des quelques specimens de meme rang retrouves au Mas de Gimel (E. wildi) et a Bouxvviller (E. Immmeli): un petit paraconule est ici visible; le protolophe est incomplet, la liaison protocóne-paraconule faisant defaut; le metaconule est isole; le pericingulum est complet, incorporant un metacóne tres rćduit.
Ces sept specimens attestent sans ambiguite la prćsence, dans ces trois localites lutetienncs du Sud de la France, d’un petit Gliridae primitif qu’il nous semble raisonnable, dans 1’ćtat actuel de nos connaissance, d’assimiler h Eogliravus hammeli. De par la taille et la morphologie de ces dents jugales, la formę de Cuzal et d’AumeIas semble etre plus evoluee que la population type; celle de Saint-Martin-de-Londres pourrait etre plus primitive, et donc plus ancienne.
DISCUSSION GENERALE SUR LE GENRE EOGLIRAYUS
Les donnees nouvelles concernant les especes Eogliravus wildi et E. hammeli ne permettent pas de confirmer ou d’infirmer 1’hypothese phylogenetique proposee par Hartenberger (197la), hypothese selon laquelle E. wildi et E. hammeli appartiennent a la meme lignee phyletique. Compte tenu de sa taille et de quelques traits morphologique originaux, E. moltzeri appartient a une seconde lignee phyletique, independante, possiblement issue de E. wildi et propre ^ 1’Espagne (Pelaez-Campomanes 1995: 298-301).
En revanche, les differences observees entre ces deux espćces indiquent bien que la formę ancestrale d’Eogliravus wildi devait etre morphologiquement proche de
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