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qułelle prit suivirent les conditions de la vie politiąue locale. Cłest pourąuoi, nous allons distinguer trois types de serigne, distingues moins par leur origine que par le statut qui leur est reconnu dans les differentes rćgions. En effet, 1*etablissement de cette autorite a toujours souleve des problemes politiques qui ne pouvaient etre resolus que selon 1’interet bien compris des deux parties.
- lłenseignant et le conseiller musulman devenu chef de terre
- le chef de terre integre au pouvoir royal
- le responsable de confrerie.
§ 1 - lłenseignant et le conseiller musulman
Au tenps du grand empire wolof le serigne exerce principa-lement un role sacerdotal et missionnaire. Mais politiquemont son experience et son savoir en font un conseiller trfes proche des princes Mqui les regardent comme autant de preccpteurs dont ils ne font pas difficulte de recevoir les instructions" (Ga Da Mosto (1842) p. 330)* La conjoncture lui etant favorable, le marabout est un hote recherche car sa presence rehausse le prestige politi-co-religieux du monarąue qui l9accueille et qui, pour le remorcier, lui concede des terres afin d*y developper son action au sein de communautes musulmanes autonomes. Ge sont les tenuros sarakh de type originel que nous etudierons dans le titre II. Sur ces do-maines la principale activite est 1*enseignement qui se fait au dara. Effectivement, des son plus jeune age, l*enfant wolof est;.- 1 ”mis en gardę" par ses parents chez un marabout qui est un wolof lettre ou un maure, pour lui donner une certaine sornme de connais- • sances indispensable a sa formation religieuse et morale. L*enfant • se trouve ainsi assimile durant toute la periode de son education a une nouvelle collectivite dont il devra supporter lfensemble des regles 3usqu*a ce qufil ait atteint un certain degre lui permettant soit de passer au niveau d*enseignement superieur, soit de quitter le dara, En particulier le jeune disciple ou talibe (2) doit par-ticTpeF aux activites destinees a assurer la subsistance du grou-pe, mais celles-ci ne sont pas necessairement agricoles, et lfau-torite fonciere du serigne dans cette premiere conception est peu etendue,* car elle est centree autour dfun keur (cf. Marty T.I. p. 185) petit etablissement dont dependent quelques terres. Ce qui distingue le serigne de ses voisins łamane est 1*origine purement religieuse de sa concession qui lui a ete-accordee par le prince purgee de tous droits acquis. Nous verrons dans la section II du C.l du titre II comment doit etre analyse ce type de tenure et quelles consequences en furent tirees,
Lfimportance proportionnelle de ce genre de domaines res-tera toujours minime dans le syst&me foncier mais se maintiendra durant toute 1’histoire des institutions wolof parallelement aux autres types d*autorite musulmane et donc de domaines qui vont naitre au cours des siecles. Le caractere principal d’une telle communaute semble etrell^utarcie presque complete, etant essentiel-lement un contrę de diffusion et dfenseignement et non uno unitę economique, politique ou administrative. Les attributions du serigne sont tres reduites en matiere de conservation fonciere.
(2) terme empruntd a 1'arabe. En Wolof on dira takder ou ndongo.