duction et, indirectement, la uecessitć d'accroitre les investissements. Ce próbie nie prćsente de toute ĆTidence des incidenees intemationales. comme en tćmoignent certains diffćrends fort anciens au sujet des droits de peche et, plus recemnient, 1’ćtablissemeut de prograinnies in-ternationaux d’exploitation formules sur la base des donnees plus completes que la science a fournies sur les populatious de poissons. L’exć-cution de ces programnies pose de graves pro-blemes economicjues qui concernent, non seule-ment les frais qu’entraiiient les restrictions, mais encore les variations entre les diverses forrnes de peche, les diverses colleetivitćs s’adon-nant a la peche et les divers pays ou la peche constitue un secteur d’activitć. Ces problcmes font de plus en plus souvent Tobjet de discus-sions intemationales.
Peches intćrieures
La situation est tout autre daus le cas des peches intćrieures, car la possibilite d’exercer uu droit de tenure sur une certaiue ćtendue d’eaux intćrieures permet dans de nonibreux cas une exploitation dont lefficacite peut presque se coinparer a celle de l’ćlevage. II se trouve que les peches intćrieures possćdent une importance econotniąue relativement faible en Europę et en Anićrique du Nord, regions ou les peches con-naissent genćralomeut leur plus grand dćvelop-pement techniąue. Cependant, on peut citer dans ces deux regions de nombreux exemples de reglementation et d’amćnagenient qui mon-trent bien la possibilite de regleineiiter la pro-duction lorsqu’il existe des droits de tenure exclu-sifs. Une discussion sur la tenure dans ces pays et sur ses rapports avec les principaux cliange-ments de structure qui sont intervenus serait d’un interet douteux ; il sufTira peut-etre de noter que, dans d’autres regions, notaininent en Asie et en Extre me-Orient. ou les peches intćrieures presentent la plus grandę importance du point de vue de rćconomie et de la nutrition, 1’introductiou de certaines techniques d’auieua-gement pourrait faire augmenter de faęon sen-sible la production de poisson ; toutefois, k 1‘heu-re actuelle des problemes relatifs A la tenure ainsi que dhiutres obstacles d’ordre ćconoiuique ou social s’opposent a 1’adoption de ces teclini-ques.
Dans cette region, la propriete et la location des peches intćrieures font geueralement partie integrante du regime foncier, surtout lorsqu?il s!agit d’etangs, de reservoirs, de petits cours dłeau, etc., ou encore de regions soumiscs a une inondatiou saisonniere, comme par exemple les rizieres irriguees. De menie que dans Pagricul-ture, des systemes de tenure complexes qui pro-voquent le morcellement des exploitations et Pabsentćisnie des proprićtaires tendent a limiter les investissements et a gener la miseen valeur.
Dans d autres peches intćrieures. telles que les grands lacs et les grands bassins fluviaux. les droits dc peche sont ćtablis par diverses sortes de baux et de permis. Toutefois, notam-iiient dans ie cas de la peche de subsistanee. il n‘existe pas de formę lćgale de tenure : la pratique suit les traditions et coutiinies non ecri-tes. Souvent, c’est le gouveruement ou une autre autorite publique qui dćtient les droits de pro-prićte, surtout s’il s’agit de lacs artiftciels, de reservoirs, etc., ratt aches a des program mes d’ir-rigation et qui se pretent plus facilement k un systeme de tenure ratiounel conęu dans Pin-teret de la misę en valeur, comine c’est le cas pour les rćservoirs de Mettur et de Mopad dans le sud de iTnde.
L’observation la plus importante que Ton puisse faire sur ics systemes de tenure appliqućs aux peches intćrieures est peut-etre celle-ci : pour diriger de la manierę la plus efficace pos-sible l utilisation de ces ressources si rćpandues, il fant imposer a la peche des reglemeuts trćs precis et detailles. Souveut. ces rćglements de-peudront des cliangenieuts apportes au regime foncier dans sou ensemble. Daus d’autres cas. lorsque le gouveruenient est deja proprietaire des eaux. les piogres pourront etre plus rapides,
condition que les peches intćrieures soieut considćrćes comme faisant partie integrante de la vie ćcouomique et sociale des caiupagues. Dans les plans gćnćraux d’utilisation des terres et des eaux, ou Ton songeait surtout aux utili-sations agricoles, a 1‘ćnergie, a la navigation et & 1'industrie. on a eu jusqu'ici tendance a accorder fort peu de place k ceux qui s'adonnent <\ la peche daus les eaux intćrieures.
I/une des caractćristiques les plus marquantes de la periode d’apres-guerre est 1’importance que i’on attache gćnćralement aux facteurs iustitutionnels en vue du progres de 1’agricul-ture et du progres en generał. Daus de uoinbreux pays, une action gouvernementale s’iinpose pour reviser des institutions defecteuses ou arcliai-ques dont cliacun recounait qu’eiies font obstacle au developpeiuent. On serait fonde k dire qu’en ce qui eon cenie le regime foncier, eeux qui recla-ment la reforme agraire demandent en fait une
145