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pied. On n’avait pas encore acheve la distribution des róles mais ce n’etait qu’une ąuestion de jours.

A Port-Cros, nous nous installames, Rollner et moi, dans un petit hotel au fond d’une baie. II me proposa de travailler de mon cóte, pendant une semaine. II me laissait « toute latitude » et me conseilla d’ecrire directement une « continuite dialoguee ».

Le livre etait d^łun format si restreint et les caracteres d’imprimerie si microscopiąues que je dus me rendre a l’evidence : je ne parviendrais pas a lirę Capitaine des Mers du Sud sans Taide d’une loupe. Aucune loupe a 1’hótel. Nous loua-mes un canot a moteur et allames jusqu’a Giens. La non plus, nous n’en trouvames pas. Cela semblait amuser Rollner. II ne voyait aucun inconvenient a poursuivre notre recherche jus-qu’a Toulon, mais heureusement un opticien d’Hyeres me fournit un verre grossissant.

Je me levais tard et travaillais Tapres-midi. II s’agissait d^łune histoire de corsaires qui se derou-lait au siecle dernier mais Rollner tenait a ce que nous la transposions de nos jours. Pour me detendre, je le rejoignais dans une petite calanque qu’il avait decouverte. II plongeait sans arret d’un rocher en formę de pyramide. II faisait meme le saut de 1’ange de maniere tres gracieuse. Le plongeon avait toujours eu pour lui une grandę importance et un pouvoir therapeutique. CTetait le meilleur moyen — m’expliquait-il — de « se recharger les accus ».

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