l’approvisionnement, les coiitumes sociales et religieuses et 1’action des niitiitionnistes, en particulier les campagnes ćducatives.
La plupart des auteurs cjui out ótndić les re-lations entre les prix et la consommation alimenta ire se sont surtont preoccupes d’etablir des prćvisions de prix en considerant des finctiia-tions a coiirt ternie plutót que des effets a lon-gne echóance. Toutefois, divers exemples inon-trent qu’aux Etats-Unis, par exemple, la struc-tnre actuelle de la consommation alimentaire a ćtć forteinent inliueticee par les modifications intervenues depuis une quarantaine d’annees dans les prix relatifs des differentes deniees alitnentaires. Ainsi la consommation d huiles vegetales. de sucre et dceufs parait avoir evolne plus favorablement que si les revenns avaient augmcntć sans aucune modificatioii a long termę des rapports de prix ; au contraire, rinliuence des prix relatifs scmble avoir jouć contrę la con-somniation de la viande et des produits laitiers, en particulier Ic benrre. II apparatt aussi qu’aux Etats-Unis le pourcentage du revenu eonsacie a l alimentation augmente legerement en cas de relevement generał des prix des produits alimen-taires par rapport aux autres prix et diniinue de la menie maniere en cas dabaisseinent. Bień (pie les preuves directes fasscnt dófant. il est probable que rinliuence des prix est encore plus marcjnee dans les pays moins riclies.
Liirbanisation rapide de nombreux pays, sous-eleveloppćs ou non, exerce une influence
i ni porta nte sur la consommation alimentaire. En generał, le loginie des citadins parait plus satisfaisant que celni des ruraux, pour des rai-sons (pii tiennent surtout, inais non pas iniicpie-ment, ii la supćriorite des revenus. Nóannioins, les exccptions sont nombreuses et Ton peut citer des ruraux qni, en passant a la ville, renoiicent aux cćreales traditiomielles pour en adopter (1’autres, de iiieillenre apparenee mais de plus faible valeur alimentaire. ou bien qui consacrent
ii l acliat de boissons et alimcnts traitćs pen nour-rissants 1’argcnt dont ils auraient besoin pour acquerir des produits essentiels. Lignoraiice des principes les plus element a ires dc r&Iimen-tation rationnelle est souvent rcsponsable dc cet etat de choses et Tediication des consonima-teurs. iiotammeiit dans les pays pen dćveloppćs, pourrait beaucoup faciliter raiiielioration cl u rt‘-gime des citadins et des ruraux.
Le developpeineiit urbain a im pość egalenieiit une enorine charge au mediocre reseau de com-niercialisation et de distribution des produits ali-mentaircs des pavs insntlisainnieiit developpes.
Le fait que les produits pćrissables manquent sui- le marche on n’v parviennent qu’irreguliere-ment, ii des prix eleves ou en mauvais etat, eonstitue encore 1111 seiieux obstaclc a toute amelioration cle la nutrition.
Parmi cLautros faits nouveaux qui infiuent sur la consommatioii ii fant signaler les distribiitions (1’aliments cle protection organisees depuis la guerre en faveur des meres, des enfants en bas age. cles e coli er.s et autres groupes vnlnerables.
Chapitre IV. Changements survenus apres
la guerre dans certains facteurs institu-
tionnels affectant Vagriculture
Certains cles principaux facteurs institution-nels iiifiueiięant ragriculture sc sont considera-bleinent niodifićs a u eours cle 1'apres-gnen’e. Trois cle ces facteurs sont etroitcmeiit lies, a savoir le rćgime foncier, le credit et les coopćra-tives. Les modifications iiitervenues dans Ic^ rć-gime foncier portem? sur la structure de la pro-prićte, les rapports entre proprićtaire et occu-pant, la disposition et la superficie des exploi-tations agricoles. Les principaux changements dans la structure de la propriete comprennent 1’eliiniiiatioii cles grands proprićtaires et cles iiiterinćdiaires, ainsi que 1’absorption cles petites et moyennes exploitations dans des fermes d’Etat ou dans des organisations collect.ives. La naturę et le rythnie de l’evolutioii out etć forteinent iiihuencćs par les evenciiients politiqucs et dilTe-rent cl’une region a 1’autre. Ailleurs, les fornies traditiomielles de tenure out ćvolue dans le sens cLune plus grandę iiidividuaIisation. On a clierchó ii don ner aux exploitants non projirić-taires une plus grandę sćcurite en fixant la dnrće miiiimuni cles baux et en Ii mi tan t les motifs d’expulsion. Dans certaines regions, une re-gleinentation des loyers a ete instituće mais il est sonvent tres cliilicile de la faire respecter. Dans bien des pays le legislateur a essaye cle don ner ii Toccupant le droit d’aequerir la terre.
Dans certains pays, la propriete* forestiere a evolue. l Etat et les eollectivites s’appropriant les exploitations privees dans Uinteret public. D autre part, l Etat .s est efforce craugincnter le contróle aclministratif sur les terres forestieres non classees. U s est efforce aussi de limiter on (1’abolir certains droits d usage cjui inenacent gravemeiit rexisteiic;e de la foret. Dans le dc>-maine des pćchcs, les problemes de tenure, mis a part le cas de certaines regions cótieres, ne se posent qu a l’ćgard cles eaux intćrieures cjui, dans
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