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£levśe au rang de bailliage en 1466, Manosque etait dśja depuis longtemps l*un des plus riches et puissants etablissements de POrdre en Provence. La puissance de ses selgneurs, voues a la defense de la Terre sainte et de ses pślerins, leur a permis de se tailler un territoire important et d'acquśnr tous les droits seigneuriaux de Manosque.24 La gestion de la commanderie sous Faucon de Bonas (1228-1249) permit a PHópital d’atteindre en 1249 “un etat d*equilibre qui devalt lui assurer pendant pres de quatre vingts [sic] ans une tranquillite...u.25 En 1299, un inventaire dresse a Tintention du chapitre generał du grand prleure fait etat de la saine gestion de la commanderie.26 Apres avoir su imposer sa suzerainete sur Manosque et Tensemble de sa population, THopita! voit maintenant son pouvoir convoite par le comte d’Anjou, Charles 1er. En 1257, il reunit les comtes de Provence et de Forcalquier en constituant le second en viguerie.27 Sa politique a caractere expansioniste le conduit a rechercher 1'hommage et les droits de juridiction de plusieurs seigneurs de Provence ałors que 1'Empire est affaibli par le grand interrógne.28 La politique du comte d'Anjou, un capśtien, s’apparente d’ailleurs a celle des rois de France dont la puissance 24En 1215 puis en 1226, THopital achete les droits et possessions des seigneurs de Ponteves et de Moustiers et etend progressivement son contróle sur les terres environnantes. Felix Reynaud, La Commanderie de 1'Hópital de Saint-Jean, p. 37-46. Voir Annexe B, carte reconstituant le terroir entourant Manosque, p. 276.
25Felix Reynaud, La Commanderie de 1'Hópitalde Saint-Jean, p. 46.
2óFelix Reynaud, La Commanderie de 1'Hópital de Saint-Jean, p. 64. Archives des Bouches-du Rhóne, 56H 4634.
27Paul Masson, dir., Des origines ś 1789, premiere partie de Antiguitś et Moyen Age, tome II de Encyclopódie dśparłementale des Bouches-du-Rhóne, p. 369.
2*lbid, p. 370-373. Le grand interregne debute avec la mort de Frederic II en 1250 se termine en 1273 avec l'avenement de RodoJphe de Habsbourg. Ce demier ne reussira cependant pas a “rendre effective sa suzerainetś theorique sur les comtes de Provence et de Forcalquier". Paul Masson, dir., Des origines ś 1789, p. 377. Les auteurs renvoient a Paul Foumier, Le Royaume d'Aries et de Vienne, p. 217-222. Une situation semblable prevaut en Italie, alors que les communautes d'habitants profitent de la faiblesse impśriale pour dśvelopper leur autonomie. Sur la question, voir les travaux d’Andrea Zorzi, "La justice penale dans les Etats italiens", Le pśnal dans tous ses Etats p. 47-63. et "La giustizia imperiale neiritalia comunale" dans Frederico H e le cittś italiane, sous la direction de P. Toubert et A. Paravicini Baguani, Palermo, 1994, vol.UI, p. 85-103.