6702844947

6 LA CATHĆDRALE

ordres monastiques qu'inslaura salni Gućnoló, un autra grand- sainl breton ; MM. les Yicalrcs gónóraux ; les membres du Chapitrc cathódrnl; MM. los llecteurs, Vicaires, Aumónicrs de 1’agglomóration. S. Etc. Mgr Tirilly ponliAe, assisló & 1'autel par M. le chanoino Guóguen, doyon du Chapitrc. MM. Ic.s chanoincs Perrol et Bacon sont diacre et sous-diurrc d‘lionncur ; MM. les chanoincs Lc Poupon et Coadou, diacro et nom-diacrc.

II n'enlro pas dans nas intentions de tcnter do dócrlrc les fagles lilurgiques <jui cntourent la cólóbration d'uno grand'mcssc pontlAcale. I.cs chorales du grand sóininaire, de Saint-Corcnlln et do rinslitution Saintc-Anne, placóes sous la direction do M. 1’abbó Korrien et do M. 1’abbó Tirilly, aident ii la boaulć de 1'olTicc. A 1'olTcrioii'c, les varln-tions, composóes par MM. Tliomas et Pondaven, ancien ot actucl tilulairo des grandes orguos, imposonl lo t Pange Solomnos » au contro musical do celto journóc.

• En sortant do la gramTmessc, sous lc soloil enfln rovenu, Irós nom-breuA sont les tldólos qui s'arró(onl pour nchctor les e corniks > de sainl Corontin, tradilionncl ólćmcnt du pardon.

LES YŚPPKS ET LE PANHGYIUQUK. — A 14 h. 30, les fldóles se prosscnt plus uomhrcux encore quo le malin en la cathódrale. Dc tou-jours, II y a cu dcux granda ntomenU aux vCpres solcnnelles dc la Saint-Gorentin : lc p:inógyrique, puls lo processlon des reliąues. Aprós lo ehanl des psaumes, ąuclques slrophes du t O Suint Patron. 6 notre Płre », M. le chanoino Loscop, aupórleur du College 8ainl-Yves de Oulmper, prend la parolo.

Aprós avoir csqulssó les grandes ópoques de la vie de salut Corcnlin, il traęa un vivant tableau dc la situation spirituelle dc l'Armorlque de l’ćpoque. € Alors apparalt sainl Corcnlin : le hóros, Tapólrc, lc mnine. >

Puls il dóAnil cc quo devail ólro I’«ccuvro * do lout chrólien en regard do cello des Saints qui oni fait notre pays ; cbacun do nous a ógalemcnl ii prendre płaco dans la cliatno qui nous ratlacbe h sainl Corenlin h laquolle s'acęrochcronl les gónórations futures.

Aprós le panógyrlquc, la processlon du Bras de saint Corenlin 8’óbranle. Incontcstablcment, volci une des plus bclles córóinonies rcli-gicuses qui so puissent voir on la calhódrale. La grando banniórc dc sainl Corontin ouvro la marcho, lc clorgó, puis magniAquement omóo, la chilsse conlcnant la roliquc et portóo par qualre prólros rcvótus des orncinenls sncerdotau*. Au chant du « Pange Solemncs », le cortógo fait to lour de 1'ćgłisc, cependanl quc les Ev6qucs bónissent la foulc. Au Salut Solennel qul suit, lc « Tu et Petrus », pour deux orguos et cliwur, óclato.

Duranl la sortie des fldóles, M. Górard Pondavcn joue un exlrait de canlate do Bach « Nous te rcmerclons. Sclgncur >. Cctte móino < aclion de grftces », M. le Curó de la calhódrale dut la formulcr ii 1‘issue dc cc pardon 1934, qui, plus que 1’annóc dernióre encore, a renouó avec la tradilion des grands pardons d'aulrefols.

Au dchors, i'hiver est trós prochc. Et on ce soir du 12 Dóccmbrc, lo roi Gradlon a pris plus «lo prćsonco, somblc-l-il, entre les dcux flócbcs. On croil qu’ll voudrail cnlevor ii sa pcsanlcur son chevnl de pierro pour le menor jusqu'aux foróts dc Novct y óvoquer a saint Corcnlin, son con8oillcr, les grandes heures du pardon qui vlent de se lerminer.

Nos vies sont conduitcs.

Arrlvó ii cc stado de ma vic, si jc mc retourno pour módilcr sur rensomble dc la longue route parcouruc, jo constato partoul In main dc la I>rovidencc, guidant mes pas..., mc barranl la route, pour 111'alguillcr, la crolsóe des chcmins, vors des buts auxquels je no pensais pas, ot qui, souvent, hcurlaionl tous mes projels d’avenir.

Les vios sont conduites, d*une maniero ou d'uno aulrc...

Certos, on peut toujours rósister. Wais alors, on se próparo des di&ep-tlons et des catastrophes.

Dans ma vio, j’al rarcmcnl fait ce que j’al voulu. El plus souvcnt, j'ai fait cc quo je ne voulais pas.

Et c’ost trós blen alnsl.

Dieu voynit mieux que moi les dócisions qu'il fallail prendre.

J'avais lu la płirasc terrible de sainl Augustin : < La charge sacer-dotalo est si lourde qu*clle fcrail pour aux ópaulcs d’un ange... »

* Et cclle, plus gravc cncoro, de Yincent do Paul : < Si j'avais su cc qU3 c'est quo d'ćtre prćlre, jamais Je nc mc serals laiasó imposer les malns... *

Moi aussi, j'al redoutó d'ótrc prótre.

Et j’ai ćtó prótre.

J'aurais aimć ótro professeur ; et j’ćlais dójfe nommó a co posto. Et voilfe que mon pfcre meurt, un mois avant mon ordination, cl j'enlre dans le minislóre pour lequel je me sentals peu dattrait.

On m'olTre lo cholx d*unc paroisse. Jo suis vlrtuollcmont nommó. commo jo le souliaitais, dans une bnnlicuc vordoyante. Et. le lendcmain, on rn’cnvolo & Clichy la Rouge, pays d'usincs, et de dur apostolat ouvrlcr...

Toute ma vio, il en sera ainsi...

Quand on vislte les Gobelins, on est d‘abord dóconcerló parce que les artislcs travai!lent h 1’onYors. Et alors, on ne comprend rlon aux fouillls de laines et de soios ontremćlós ensemble dans un dósordre apparent.

Mais, passez do l'aulre cdtó de la tolle. Et vous vcrrez le ehef-d‘ceuvre 1

Pour nos vies humaines, c’cst parcil.

Ce llvro est mon action de grftce...

Et pourlanL cette vic, si Dieu m*ofTrait de la rccommcnccr h zóro. sachant maintenant ce quc je sais..., ayanl vu et entendu ce que j*ai vu et entendu..., ayanl cAtoyó un certain nombre d‘ahlmes_t jo supplierais Dieu do nc pas insister...

Un jour, ii Noirmoutier. Ic Sóininaire dc Bcaupróau donnait une kermesso. Commo inanjuo do sympathie, je voulus y aller.

A pcine arrivó, un marin me met une carabino entro los mains poui tirer sur unc coquille d‘ceuf, qul montait ot descendait, actionnóe par un jet d'eau.    '    ' ' •

Je vlsc, ou jo nc vise pas, mais jc fais sauter 1’oeuf du premier coup Los marins mc regardont avec admiration :