82 LA CATHĆDRALE
Franęais, originaire de Troyes, en Champagne. II etudia 1'offaire et fit approuver por son ev£que une fete du Saint-Socrement qui fut celebrće ó Liege, pour la premierę fois, en 1247, le jeudi opres l'octave de la Pentecóte.
Puis les choses en resterent la ; et sainte Julienne mourut en 1247, sans avoir vu sa demande pleinement realisee. Or, voici qu'en 1261, roncien orchidiacre de Liege devint Popc sous le nom dUrbain IV. Se souvenont des revelotions de sainte Julienne, et, de plus, impressionnć par un miracle eucharistique survenu ó Bol-sene, en 1262, il decida d'ćtendre ó toute la chrćtientó la fete du Soint-Sacremcnt. Une Bulle dotće d'Orvieto, le 11 Aout 1264, la fixoit ou jeudi qui suit le dimonche de la Trinitć.
Mais lo fete ne se repandit vroiment dons 1'Eglise catholique qu'ó partir de 1318 : cette annće-la, le Papę Jean XXII publia de nouveau la Bulle d'Urbain IV et ordonno en outre que la fete du Corps du Christ serait l'occasion d'une procession solennelle.
Et, depuis lors, portout ou lo libertć lui en est laissće, 1'Eglise continue de cćlebrer cette fete. Dans les villes, ou les moisons s'ornent de drops et de fleurs, ou les rues souvent se jonchent We fleurs et de verdure pour offrir un cadre aussi digne que possible au cortege triomphal de la Sainte Hostie ; dons les compagnes, ou la noture, dons toute la splendeur de son printemps, fournit elle-meme ce cadre a la procession du Corps du.Christ.
Le Corps du Christ, inseporoble de son óme et de sa divinitć, voila ce que nous celebrcrons le 13 Juin et tout au long de l'octove de lo fśte du Saint-Socrement. Pour nous oider ó le faire ovec plus de foi et de ferveur, nous pourrons mediter ce texte de Bossuet :
c Qu'avons-nous dons TEuchoristie, si ce n'est Celui qui fait la felicitć des Bienheureux ? C'esf la m^me chose, c'est la mźme substance : il n'y o qu'a óter le voile. Seigneur, ótcz ce voile, percez ce nuoge. Quc me restera-t-il devant les yeux, sinon cet objet qui fera ma beatitude ? N'oi-je pas deja cet objet dans votre corps ? Dans le corps de Jesus-Christ, n'ai-je pos son óme ? N'oi-je pas toute sa personne, et dans lo personne, Celui qui y * hobite corporclle-ment, avec unc entićre plenitudc *, c'est-a-dire le Verbe divin ; et dons ce Verbe, n'ai-je pas son P6re ? Et n'a-t-il pas dit la vćritó quond II a dit : Qui me voit, voit mon Pere ? J'ai donc tout. Que me reste-t-il a desirer, sinon de voir ce que je tiens, de percer le voile, de voir cloirement et por une manifcste vision, ce que je sois bien que j'oi, mois ce que je ne vois pas ? *
tQucllc rtconfortunie journće », notait avcc une salisfactlon Ićgitiiue un perć de familie mćló h la foule qui s'ócoulnit lenicincul des lialles ou venull do se termitier la cotnmćmoralion solennelle de l*Encyclique' sur rRnselgnemenl clirdtien.
Sans doute, cet annWcraire n'avait pas l’cnvergure dun momemenl tle masse : il ne s’ngissait pas de revendlcalion mais de rćflexlon. La jour-iićc a tout dc indinc pris 1'nlluro et lo ton d'un dćparl pour une nouvello •Hapc dans lo droll a la vio do 1'dcolo libro cl de ses mallres.
MES SE PONTIKICALK a l-v Oatiikuhai.k
l.u Cathćdrale esl hien reinplie, lor*que, a 10 heures, Monseigneur l'Kvćquc y fail son onlrde aux accents vigoureux du ps. 9 i : Vcnez, ado~ rons le Seigneur, a I lenić par la schola des Sćminaristes et par Passistancc.
Une assislance ou, aux cdtćs des reprćsentants des associalions grou-pćcs autour des ćcoles libres, se remarque avec satisfaclion la prćsence de quolt|ues parlementaires... En chaire, M. Paltbd Uricn dirige et commento Iń prićre.
A rEvangile, Monscigncur l’Evflque s'avanco au micro : « En ce diman-che, dil-il en substancc, nous cćUbrons la fete de saint Michel, dćfcnscur des droils de Dietl, et la solennilć dc Sainte Jcanne d'Arc, libiratrice de la Patrie, te jour móme ou la France entiire chante sa dćlivrancc, oii, micu.c que dans cc cadre dc recueilletncnt cl de pridrc, cślćbrer ianni-cersaire dc cette Encycligue qui nous apparalt cotnmc une dćfense des droils dc 1'Eglise sur 1’enfant, commc une libćration dc leur dnie ?... Pour la comprcndre, il faul se placcr sur le termin dc la foi, dc la foi totalc, cicantc. te but quc Pie XI assigne A 1’Eglise dans cc documcnt dont la calcur dcmeure, ce n’est rien de moins quc le prolongement dans les dmes dc la vie du Christ rcęue ot* baptimc, la glorification des traleurs humaines ct chrótiennes. >
Le Credo qui suit esl 1'adhćsion fcrvenic d'un peuplc aux gravos consi-gnes qu'll vionl d’entendre. Le chant de l'offrande oit so dcmando h Diou la gr&co « dc garder les cceurs dc ses enfants » ct d’y verscr « PEsprit Criatcur du Hoyaume nouccau *, rontinue cet acte de foi. Viont le cou-ronner commc une confirmation et uno promesse le canlitjuc finał Da Feiz hon tadou koi cłmntć {i pleine voix par Tassistance. Par l'Evóque f>ieu nous guide, les enfants suivcnt.
Reunion Al'X Hau.es
Le programmc de la journće nous conduit 1'aprćs-inidi aux Ilnllos. II comporlo dcux exposćs : l'un, de M. Tranchant, du Mouvcmont Ensci-gnants chrótiens, 1‘autre, de M. Terriire, de 1’Union Rćgionale des A.P.E.L. II faudrait annlysor par le dćtail ces exposćs si rlohos dc documentation, si luntinoiuc. En rćsumó, les deux orateurs reprennent — et avec quello