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104 LA CATHĆDRALE

M. Le Mon nous apprend qu'on 1836, lors do rnvant-dcrnióro restau-ration de cello Clmpolle, on dćcouvrit sous l'aulel, du cdtć de rEvangilc, un cnvcau renformnnt des ossements qui n’tftniont nccompagnćs daucun obje! pouvant sorvir k dćlerinincr la dato dd cotte sdpulture ou 1'idcntitć do ces rcstos. II tcnail ces rensoigncmenls de M. du Marshallach, Vicaire Gdnćral. tdmoin de celtę d0couvorte. Un auleur trós Informd ajoule que duns los terros qui furent remuóes lors de i'ent6vomont du dallagc, avant l*ouverture des caveauz, ii se trouvail unc ćtonnante ąuanlltd d'osse-mcnls humains ćparplllćs dans 1’enfeu, prfcs do 1’autel : une caisse mćtal-lique en dtait romplle; six tćtes de morls y furont trouvćes li cóló d'au-ros ossomcnls qu'en(ouraient deux envoloppes do solo portant encore des rncliets de cire dósormals mćconnalssablos

Dnns mon dcrnler article, nous nvons vu quo dcvanl 1'impossibilitd (Widente do fairo la lumidre sur ce point ot (Tćlablir rnuthcntirilć de cos reliqucs, M. do Penfentenyo, Curć-Archlprćtre, flt inluuner dścem-monl, dorrlóre lo faisceau do colonneltes qul sdpare les dcux onfeus du cdUł de rrOvanglle, los cliefs do nos vloux salnts, reliquos si vdndrdes inni la Rdvolutlon.

De cliaque cótó du bel et noble Aulel do Notrc-Dame do la Victoire, en deus cavltds dc la mumillo, furent dóposćcs les bottes de plomb con-tcnHnt les cocurs dc deux Evdques. Lc cecur do Mgr Dombidcau de Crou-sbeillcs (1805-1823) placd du cótó do l'Evangilo ot colui de Mgr do Poul-piquet du cótć de 1’Epllre. Sait-on cncore que Mgr Dombideau, au milieu de pcines et do contradlctlons inouios, fOt le Restaurnteur du Diocfcse nprds In R<łvolution ? II voulOt reposor dans le cimetióre du Grand Sdmi-nnire installd par lui dans les bfttiments du Calvaire en 1‘nnnee 1816. Aprds lo vol do cel dtablissemenl, ses restes furent transfórós, on 194C, dnns un cnvenu ćdifid au cimeliftre du Sdminaire actuel, h Kerfeuntcun. On peut regretter qu’ils nc reposent pas en la bellc chapolle, transfćrće olle nussi, au nouveau Sdminaire.

M. Legrand, archi ter le cn chcf des Monuments ilistoriqucs, notę quc d'aulres Irnces dc sdpułtures sont visiblcs, dans la torro, auprfcs du dćam-bulnloire. Rlcn d’ćtonnant, car, en cos sifccles do fol, les gens du peuple rccherchaient, cormne une sdcurlld, d’Ctro inhumós dans les ćglises. Aussi dans lo sous-sol do la Cathćdralo trouve-t-on une grando quantild d'osse-ments.

I.a płaco Saint-Corentin clle-mćme dlall une vaste ndcropole ou reposaient los innombrables victimcs du slóge de Oulmpor par Charles De niols, et cellcs dc la Poste, si ddsaslreuse en notre vllle. qui devait se lorminer en 1040, aussitót aprfcs lo vocu des Echevins et des Autoritós ronsulalrcs au Vćndrd Protecteur et Patron de notro ville : le Grand Saint Corentln.

J. T.

II y a vingł ans, mourait le * Curó d'Ars Breton »

1'Abbe Le Mel

premier Recteur de Lesconil

II y n do cela dójit 20 ans...

Lo 25 Mars 1935, crnmponnć ii 1‘aulol pour no pas tombor, M. Le Mol dli sa derntorc mease. Les mćdecins le rondamnonC II nnnonce lui-mdme sa mort: «J'al demnndó h Diou do payer mes ócoles el ensuile de prendro ma vlc >. Or, II viont do rocevolr d’un inconnu, la sommo de 20.000 francs, qui solde sos doltcs.

Les souffrances so font intoldrablcs : une longue el atroco agonie commcnco : douleurs pliysiques d*nn rorps dpuisó par les joftncs, les mortincalions, cancer nu foie dćjii trńs avancd... Et celte angoisse de «l’ouvricr inutlle » : c Mon Dietl, pourquol m'aveJ!-vous envoyd & Les-conil ?... Mon Diou. ofi 0to»-voua ?... Vcnoi ii mon aide... Quc je suis ba9 !...».

Kl aussiUH, pour volr re pauvrc prólrc mouranl «le dernier du dioc&se », comme il disail, se “ueródenl les vlsltes. Mgr Dupare el Mgr Cogneau vlonnent le volr.

Atlires par sa rćpulation de saintetó, alTIuenl scs anciens paroissiens dc Locunolć, de Kerfeunleun surlout et les gens des alentours. R<Mlexion des braves gens : «On dirait un pfclerinage ». M. Le Mel fait dćj& figuro d’un salnt.

II meurt le Mardi-Saint, 10 Avril. Mnis, qul ótait M. Lo Mel ?

Nd ii PlougHsnou. vicaire & Igwunold. puis il Kerfeunleun. ou il est rcstd pr6s de 20 ans, II esl romarquó par l'Ev6chć, qul lo dćsigne pour fonder une paroisso en co cola partleuliftrement dilTieile do lesconil.

Raremenl choix ful plus judicieux.

Car M. Lo Mel ćtail un bftolieur. A Kerfeunleun. c'ost cc qul avail frappd : les paroissiens oslimaienl ee vleaire. quł s'occupail si bien d’eux. II avall fondó une caisse rurale, une mutucllc-bćtail, In musique des c Paotred-Ty-Mamm-Douo *, ossayć de grouper les commeręants pour rćdulre leurs frais d'acbat, lancd un bullelin paroissial.

A Lesconil, tout est h fairo.

Pour fonder 1‘dcole des flllcs, il vend tout ce qu’il a el travaille de ses mains. Rósultats ? : sur 120 flllcttes. une cenlaine seulement lui fait faux bond I

Pour 1'ćcolc des garęons, il recommcnce : mais celte fois, mdme pas d'inslltuteur. II passe lui-mfime le brcvet... et se fait c coller »    50 ans).

II se prćoccupe de la silualion maWrłelle des marins : Journtfes des marlns, secrtftariat populnire, syndlcat, confdronces... benucoup de tra-vail, un peu do brult,.. et pas un seul marin.

Son histoire ii Lesconil ? Uno longue suito d'6checs. Tćmoln, ces quelques notes trouvdes dans un cahlor.

A 1'occasion d‘une qu6te pour le Sriminaire :