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exogćnes a tres certainement ete facilitee par Pimplantation dc la Tohu. Neanmoins les impacts ćconomiques du projet sont encore trop faibles pour permettre d’y voir un inflćchissement durable de la situation du ąuartier. Les risques de diminution des subventions montrent que la revitalisation de Saint-Michel est encore menacee. L’amelioration de la cohćsion sociale et de la prise en charge par la communaute n’est pas suffisante pour permettre au quartier de sortir de la pauvretć. S’appuyer sur les initiatives locales et capitaliser sur un leadership socialement construit nous semble indispensable et efficace, mais cela doit se combiner a une action publique forte afin de reduire les inćgalites ćconomiques et spatiales afin de permettre une reelle inflexion des processus causant la pauvretć.
Nous esperons avoir ete en mesure d’alimenter les rćflexions sur 1’appui des initiatives locales et les ćtudes sur le rapport entre la cohćsion sociale et Paction collective conflictuelle. Nous souhaitons que cette etude puisse montrer les limites du paradigme dominant qui voit le conflit comme une source de regression sociale. Le cas de Saint-Michel montre que le conflit peut etre une source d’une cohćsion sociale forte. Notre etude permet ćgalement de voir que des macroprojets comme celui de la Tohu ont plus de chance de s’intćgrer et d’avoir des impacts positifs dans un contexte de structure sociale cohesive. Aussi, il serait interessant de se demander quels auraient ete les impacts pour la communaute si la Tohu s’ćtait implantće a Montrćal-Nord, quartier en contexte de diversite et de pauvrete mais au milieu communautaire peu structure. II serait utile de pouvoir analyser des quartiers aux caractćristiąues similaires de diversitć et de pauvretć ayant connu Pimplantation de macroprojets. Une analyse croisee de cas similaires d’implantation dc macroprojets permettrait de mesurer Pimpact de la cohćsion sociale et du conflit dans la reussite d’un projet.