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Enfin, le deversemcnt des dechets dans lc «trou » a demarre en 1968. Les odcurs nausćabondes commencent alors a se fairc sentir. Unc cntente est conclue entrc Montreal et Miron cn novembrc 1971 pour ameliorer la qualite de vic des rćsidents des cnvirons de la carriere. Miron devra faire installer une clóture de 7 pieds de haut tout autour de son site. Quant a la ville, ellc crćera une zonę industricllc tampon entre la carriere et le quarticr rćsidcnticl a 1’oucst du boulcvard Saint-Michcl.
Dc 1974 a 1979, rien n’est entrepris pour reduire les desagrćmcnts de la carriere. En 1974, un rapport d’experts en environnement rćvele que la carriere Miron demcure la principale sourcc polluante du territoire de la communautć urbaine de Montreal. On indiquc qu’on retrouve a Saint-Michel une proportion de 267 microgrammes de poussićres par metre/eube d’air, alors que le maximum prćvu par la loi est de 250 microgrammes. De plus, cette proportion atteindrait parfois les 460 microgrammes en etć. Miron annonce Pinstallation d’appareils filtrants, qui sont tres vite juges inefficaccs par la population.
C’est a partir dc 1979 que le combat contrę Miron et la municipalite s’intensific, alors que Miron et la ville concluent une cntente stipulant entre autres que la 6C avenue sera fermee a la circulation et quc les cnfants scront ćvacues du parć Jcan-Rivard aux heures dc dynamitage. De plus, le parć Miron (au nord de la carriere) qui avait ćtć exproprie quelques annees plus tót par la ville sera rendu a la compagnie Miron cn vue de son exploitation. Cette entente a fait naitre un immense mćcontcntemcnt dans la population de Saint-Michcl. II y a alors eu une campagnc d’information et une petition. On peut egalement constater un premier rapprochcment des organismes communautaires avec la crćation de 1’association de defense des droits des michelois (ADDM) en 1979, a la suitę de cette controverse. L'ADDM demande Pannulation de Pentente, et Pinterdiction de Pexpansion de la carriere. Face aux refus de Miron et de la ville de Montreal, P ADDM appuyć par de nombreux citoyens (prós de 500) rencontre le ministre de PEnvironnement du Quebec et demande une ordonnance envers la compagnie Miron, qui avait ete rachetec entre temps par des entrepreneurs saoudiens.