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En 1983, la question des odeurs emises par Penfouissement des dechets refait son apparition, alors que Miron annonce vouloir enfouir des dechets pendants encore 20 ans. 11 se formę un nouvel organisme denonęant la pollution, le «comitć sauvegarde de Saint-Michel », qui lors d’une assemblee demande pour la premierc fois la fermeture dc la carriere Miron et du CTED (centre de transformation et d’elimination des dechets). La population se
plaint egalement de la devaluation fonciere due a la pollution.
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L’annee 1984 est chamiere pour Saint-Michel, car la ville de Montreal achete Miron pour 45 millions de dollars. L’exploitation de la carriere est censće se terminer fin 1986, avec un projet de crćation d’un immense parć. Ce rachat surprise (la ville n’avait en effet pas prćvenu un possible rachat de la carrićre) provoque un grand soulagement dans la population. Quelques interrogations sont malgre tout emises sur le prix ćleve de la transaction. Des rumeurs de conruption sont meme evoquees.
Le calme est alors retrouve, jusqu’en fin 1986 ou la ville de Montreal accepte de louer une partie des terrains a la compagnie Miron pour la fabrication d’asphalte (pour deux millions de dollars par an), en pretextant la sauvegarde de 600 emplois. 11 słen suit une forte rćaction de la communaute micheloise qui se sent trahie.
Le nouveau maire de Montreal, Jean Dore, elu en representation du Rassemblement des citoyens de Montreal (RCM) en novembrc 1986, promet la fermeture de la cimenterie pour la fin 1987 et la fermeture du CTED pour 1994, ainsi que la creation d’un fonds de 30 millions de dollars pour le developpcment du site et la revitalisation de Saint-Michel.
A la meme epoque, le comite executif de la ville de Montreal travaille sur des projets pour reamenager la carriere Miron. Apres un premier projet de terrain de golf, un projet de lac artificiel ou Ton effectuerait Pelevage de differentes espćces piscicoles afin de repcupler les pares et reservoirs de la province est a 1’etude. A ce moment, les consultations sur le reamenagement de la carriere Miron attirent tres peu de citoyens. La premiere consultation du 18 juin 1987 n’est suivie que par 31 citoyens du quartier.
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